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Channel: SIWEL | Agence kabyle d'information
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Hassan Rohani refuse de participer à un repas à l’Elysée où sera servi du vin

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PARIS (SIWEL) — Hassan Rohani, le président iranien dit "réformateur" doit effectuer dans les prochains jours sa première visite en France au cours de laquelle il doit rencontrer le président Français, le 17 novembre prochain à l'Elysée et où un repas officiel doit être organisé en son honneur. Cependant, selon les informations rapportées par RTL, la partie iranienne refuse de participer à un repas officiel, au cours duquel serait proposée une sélection de vins français, comme le veut l’usage et le protocole français parce que « la consommation d’alcool est prohibée par l’islam »… Reste à savoir si les services de l’Elysée vont céder au « chantage » islamique »… ou pas ?! Quoi qu’il en soit, c’est là un tout petit aperçu du respect de l’autre, de l’ouverture d’esprit et de la tolérance de la république islamique d’Iran qui n’hésite pas à imposer sa "formidable" doctrine à ses hôtes, au mépris de la culture et des traditions du pays hôte, ceux-ci étant considérés comme IMPIES. Aussi, dans l’attente d’une éradication totale et définitive des cultures "non islamiques", le mépris est officiellement affiché par la République des Mollahs. Il en est de même pour l’Arabie saoudite et ses semblables, bien que les plus importantes caves des meilleurs vins au monde soient détenus par les "gardiens de la morale islamique" au beau milieu de la maison du Bon Dieu … c’est dire ! En revanche gare aux "impies et à la justice aussi divine qu'expéditive des gardiens de la morale islamique
Hassan Rohani refuse de participer à un repas à l’Elysée où sera servi du vin
source Le Monde International:// www.newsjs.com/url.php?p=http://www.lemonde.fr/international/article/2015/11/10/hollande-rohani-et-le-vin-de-la-discorde_4806203_3210.html

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SIWEL 101310 NOV 15


" Mon grand père s'est battu pour ma liberté, a moi de me battre pour celle de mes enfants", par Juba YAZID

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CONTRIBUTION (SIWEL) — Je n'ai qu'un seul principe dans ma tête, que nos grands parents se sont battus pour toute l'Algérie ou pas ça m'y égale, ils se sont battus pour ma liberté et celle de tous leurs enfants et petits enfants, ils ont mené leur combat, ils l'ont remporté c'est un fait et je leur tire chapeau, aujourd'hui c'est à moi de me battre, j'ai mon propre combat aussi, je vais me battre pour l'avenir de mes enfants et petits enfants, ça c'est ma mission dans la vie, et mes enfants et petits enfants n'auront aucun avenir sans une Kabylie indépendante.
J'ai mon combat à mener, nous avons tous notre combat à mener, la liberté ne se donne pas, la liberté s'arrache, je n'attend pas a ce que mon ennemi me vienne avec des fleures et me dit: « tu es libre désormais  » non c'est a moi d'aller chez lui et lui dire « je suis kabyle, je suis la Kabylie, je suis un homme libre »

Si mon grand père était là aujourd'hui, il aurait regretté de s'être battu pour l'Algérie, il aurait accepté l'indépendance qu'a proposé Charles De Gaule aux kabyles pour la Kabylie en 1958, cette indépendance qu'aujourd'hui on nous dit qu'elle a été proposé pour tout le nord.

Où est mon grand père dans l'histoire de l'Algérie, où est Abbane,?où est Krim, Amirouche et les autres? où sont nos grands parents? qu'a fait Abdelkader pour l'Algérie pour qu'on parle de lui partout dans les livres d'histoire?

C'est à moi de ressusciter leurs noms, c'est a moi a toi et a nous tous de les rendre à l'existence, je n'attend pas de celui qui les a assassiner de le faire aujourd'hui.
Le sang kabyle a toujours coulé et coule toujours mais la liberté n'est toujours pas acquise, jusqu'à quand ça va durer?

Laisserons nous nos colonisateurs nous éteindre?

Contribution de Juba YAZID

SIWEL 101413 NOV 15

Etoile Culturelle d’Akbou : 9ème rencontre poétique, en hommage au grand compositeur, Mohammed BEN HANAFI

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AKBOU (SIWEL) — L’Association Etoile Culturelle d’Akbou organise la 9ème rencontre poétique, en hommage au grand compositeur, Mohammed BEN HANAFI du 24 au 27 décembre 2015 au niveau de la maison de jeunes d’Akbou
 Etoile Culturelle d’Akbou : 9ème rencontre poétique, en hommage au grand compositeur, Mohammed BEN HANAFI
L’Association Etoile Culturelle d’Akbou organise la 9ème rencontre poétique, en hommage au grand compositeur, Mohammed BEN HANAFI du 24 au 27 décembre 2015 au niveau de la maison de jeunes d’Akbou.

Les participants doivent envoyer à l’adresse électronique suivante : «etoileculturelle@gmail.com» 03 poèmes (thèmes libres) avant le 30 novembre 2015 avec une fiche de renseignements (nom –prénom – adresse électronique – N° téléphone)

N.B :
- les participants doivent envoyer leurs poèmes par voie email,
- frais de participation : 500 DA à payer le1er jour de la rencontre
- pour toute information complémentaire, appelez au :
- 034 33 45 78
- 07 75 54 57 76
- 07 72 65 00 15

Tiɣri i imedyazen
I kra n tin neɣ win yebɣan ad yettiki deg temlilit n tmedyazt tis 09 n tamziɣt n summam ara d tesuddes Tiddukla Itri Adelsan N Weqbu timlilit ara d yilin seg 24 ɣar 27 decembre 2015 akken tuɣ-m tannumi : ad d yazen qrad (03) n yisefra ara d yettwarun s tlatinit s ttawil n uselkim, send 30 Nouvembre 2015 ɣar tansa a Email : etoileculturelle@gmail.com

S kra n wi ara ad yaznen yewwi-d fell-as ur d isedday ara isemi-s neɣ uṭṭun n tilfu ines s ufella n yisefra ara d yaru anagar n yezwal, d akken diɣen imyuzan ad ẓẓren bell-i tamedyazt nnsen ad tɛeddi deg uɣerbal s ɣur taseqqamutt n wemsizwer d nettat ara ad agh d imudden igemmad imad imenza s wayes ara d nessiwel i widen ara yettikkin deg temsizelt n tmedyazt ,imedyazen id yessuffɣen ammuden isefra zemmren ad d glun yes-sen ad gen lbiɛ s ubuddu d akken kra n win yewwin arra a deg temlili iyin yezrin nessaram ad d asen ad ilin d inebgawen n temlilit n lɛez d lḥermaua d nutni yall yiwen s tamas s wacu n terzeft ara d ad yeglu akken ad as yerr tajmilt ula d netta yellan d amedyaz i umedyaz nneɣ ameqran Dda Muḥamed benḥanafi win yexsen ugar n yisallen ad d ssiwɣar wuṭunen-a : 0775545776 akk 0772650015.


SIWEL 101449 NOV 15

Témoignage: Une Famille bretonne en Kabylie

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QUIMPERLÉ (SIWEL) — Aux "regards croisés sur le monde" qui ont tant fait grincer des dents les barbouzes arabo-islamistes algériens, la lecture du témoignage de M' Jean Etienne Le Roux sur son expérience en Kabylie en tant qu'enseignant à Larv3a Nat Yiraten de sept 1969 à juin 1974, a dû en rajouter à leur urticaire. Nous publions ci-après le texte et la vidéo de la lecture de ce témoignage lu par Mme Christiane Serir à Quimperlé
UNE FAMILLE BRETONNE EN KABYLIE (1969-1974)

TEMOIGNAGE



Je suis arrivé en Grande Kabylie en compagnie de ma femme et de notre fils âgé de deux ans et demi en septembre 1969. Nous devions accomplir deux années d’enseignement au Collège Mouloud Feraoun de Larbaa Nath Iraten ; finalement nous ne sommes revenus en France que cinq années plus tard, en juillet 1974.

Nous avons fait le voyage en voiture depuis la Bretagne par l’Espagne, le Maroc jusqu’à la frontière d’Oujda. Le jour de notre arrivée le temps était pluvieux et le brouillard épais à Larbaa, proche du Durdjura, à 950m d’altitude, alors que dans la plaine Tizi Ouzou bénéficiait d’un beau soleil de septembre. Par la suite je ne serai plus surpris par ces changements de temps soudains propres à cette région montagneuse.

Nous nous sommes garés au centre ville près de la Mairie. Un homme jeune est rapidement venu vers nous ; il nous a guidés vers « L’Hôtel de France » et nous a fourni tous les renseignements nécessaires pour les jours à venir. Peu de temps après il nous a reçu chez lui dans le village où il était instituteur, à quelques kilomètres de Larbaa vers Michelet ; je crois me souvenir que des scènes d’un film avaient été tournées là avec l’actrice Marie Josée NAT. Ce sens de l’hospitalité nous a agréablement surpris, et nous apprendrons plus tard que cette valeur est profondément inscrite dans la culture kabyle.

Assez rapidement l’intendant du collège, Mr Abbès, nous a proposé une petite maison en location, en-dessous du verger de la famille Ouar avec laquelle nous avons entretenu de forts liens d’amitié durant les 5 années de notre séjour. De notre domicile nous pouvions rejoindre le collège à pied.

Ma femme et moi avons enseigné le français et la géographie dans les classes de 5ème, 4ème et 3ème ; ces classes étaient chargées mais avec des élèves studieux en grande majorité, des élèves volontaires et courageux dont certains venaient en cours de très loin par tous les temps ; il y avait en eux une très grande motivation dont plus tard je comprendrai les multiples raisons, avec souvent beaucoup d’émotion.

Grâce à la Géographie nous voyagions dans les pays du Maghreb ; en français j’utilisais autant que possible des textes d’écrivains kabyles, berbères. Par le biais de l’expression écrite et orale nous traitions des sujets d’actualité tels l’émigration, la vie au village avec ses traditions… Les débats étaient souvent passionnants, et j’apprenais beaucoup de mes élèves !!! Ma démarche pédagogique, comme celle de ma femme, était centrée, dans un premier temps, sur le vécu des élèves qui appréciaient à cette occasion le droit à l’expression libre, orale et écrite.

J’ai gardé en mémoire certains visages, le décor des classes avec le petit poêle rond près de la porte d’entrée. Je me souviens du regard sévère du directeur, Mr Chelah, un homme cultivé et compétent dans sa tâche difficile. Un jour il m’a invité dans son bureau ; il m’a tendu un livre ; il s’agissait d’une grammaire de la langue bretonne !!!! Derrière ce geste il y avait peut-être un message ?


Je revois des anciens élèves, aujourd’hui cinquantenaires et plus ; nous échangeons du courrier, nous nous téléphonons. Les rencontres organisées chez Saïd et Christiane SERIR… sont toujours empreintes d’émotion et de fraternité ; nous nous sentons égaux dans nos différences, au-delà de nos origines géographiques, culturelles, historiques… Des frontières qu’il est aisé de franchir dans un esprit de reconnaissance et de connaissance de l’Autre.

Il est un sujet que nous évoquons souvent : la Chorale du collège, notre chorale ! Dès que j’ai eu l’occasion d’écouter des chants kabyles je me suis rendu compte que ces mélodies ressemblaient fortement aux mélopées bretonnes de par leur caractère modal et les modes utilisés ; leur aspect linéaire dépourvu de violence dans l’expression était aussi un trait commun . Il m’est alors venu l’envie d’écrire certaines mélodies puis de tenter une harmonisation à plusieurs voix. Ainsi est née la Chorale Mixte du collège, avec l’autorisation du directeur Mr Chelah. Je mémorisais les chants et les harmonisais en leur apportant un élément de ma propre musique, la polyphonie ; c’était un mariage qui brisait une frontière…Au final leur caractère kabyle était conservé grâce à l’interprétation du chant, à l’utilisation de la derbouka et du tar. J’ai récemment offert ces deux instruments, que j’avais conservés précieusement, à Saïd Sérir qui les a placés dans son musée personnel de souvenirs, avec des photos et d’autres objets.

Nous avons donc créé un répertoire ; pour moi qui ne pratiquais pas la langue kabyle ce fut ardu ! Je menais l’apprentissage en utilisant une phonétique approximative qui faisait bien rire les choristes ! Pendant quatre années cette chorale a fonctionné ; nous avons chanté plusieurs fois à Tizi Ouzou, puis à Blida, Alger, Sétif, Dellys ; nous avons eu droit à un reportage sur la chaîne de la Radio Kabyle.

En avril 74 nous avons participé au Festival du Chant Choral de Sétif ; il y avait au programme un prix pour la meilleure polyphonie, et très honnêtement nous le méritions ; il nous a été refusé ; je pense que ma présence posait problème, ce que je pouvais comprendre, mais j’étais très déçu pour les élèves qui ont d’ailleurs manifesté leur colère. Ils étaient, une fois encore, blessés dans leur kabylité ; ils se sentaient exclus.

Quelques semaines plus tard, peu de temps avant notre départ de la Kabylie le Collège de Larbaa Nath Iraten a reçu un document de reconnaissance en provenance de Sétif ; un écrit sur papier ; il s’agissait manifestement d’une forme d’excuse.

Depuis cette époque, les musiques kabyles et bretonnes ont fait le choix de la polyphonie en utilisant la guitare, d’autres instruments, des chœurs ; mais elles conservent leurs chants traditionnels monodiques, ces longues complaintes poétiques, qui parlent souvent de drames et d’amour, telles les « gwerzioù » de chez nous. Des chanteurs-compositeurs kabyles collaborent avec des chanteurs bretons. Cela me réconforte quand je pense aux modestes essais polyphoniques de notre chorale il y a maintenant… 45 ans !

En conclusion je dirais que nous avons vécu deux types de coopération : l’une VIRTUELLE établie entre nos pays respectifs, l’autre REELLE sur place, à Larbaa, au quotidien ; je n’ai pas oublié les amitiés nouées avec nos voisins, des parents d’élèves, des commerçants. Nous sommes revenus en Bretagne riches de cinq années vécues en Kabylie, avec des convictions plus fortes sur la nécessité de s’ouvrir à l’Histoire et à la Vie des autres peuples. Hélas ! Le pire ennemi de l’Homme est l’Homme lui-même : l’actualité nous le montre chaque jour.


Quand nous sommes partis en juillet 1974 mon fils aîné, scolarisé près de chez nous parlait couramment le kabyle ; mon second fils est né à l’hôpital de Larbaa en avril 71 ; il travaille dans le milieu culturel breton et sa fille de 13 ans est bilingue comme son père.

La Kabylie souffre aujourd’hui ; on assassine chez elle, on brûle des forêts chez elle, on emprisonne et on torture chez elle… L’Histoire des peuples balbutie ; les mêmes erreurs se répètent : prendre le pouvoir, avoir de l’argent, beaucoup d’argent, et éliminer les gêneurs en tournant le dos aux préceptes d’une religion pourtant érigée en religion d’Etat… Quel cynisme ! Quelle cruauté ! L’Homme serait-il le seul animal capable de tuer son semblable ?

Novembre 2015
Jean Etienne Le Roux


Témoignage: Une Famille bretonne en Kabylie

Algérie / Maroc: Ramtane Lamara et sa diplomatie du « mégaphone »…

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ALGER (SIWEL) — Monsieur Lamara affirme que son gouvernement ne pratique pas « la diplomatie du mégaphone » et qu’il fait « des choses qui ne sont pas toujours livrées dans le domaine public »… En effet l’instrumentalisation du terrorisme à des fins d’hégémonie régionale et l’écrasement des peuples autochtones par la terreur islamiste est bien une politique algérienne tout en criant sur tous les toits que « l’Algérie combat le terrorisme islamiste » alors que dans les faits, il favorise les islamistes, il amnistie les terroristes qu’il requalifie de « repentis » et fait même de leurs émirs des « personnalités politiques nationales » consultées par la présidence de la république en vue de la révision constitutionnelle…C’est dire si l’Algérie prépare la paix et la stabilité ! Vivement l’indépendance de la Kabylie
Algérie / Maroc: Ramtane Lamara et sa diplomatie du « mégaphone »…
Ramtane Lamamra, un autre haut fonctionnaire Algérien « d’origine kabyle » est revenu sur le discours du Roi du Maroc au Sahara pour les 40 ans de la marche verte, qualifiant le discours de Mohamed VI de « propos inappropriés » pour cause de franche mise en évidence de la responsabilité directe de l’Algérie dans le conflit opposant le Maroc au Polisario.

Ramtane Lamamra a en outre qualifié le discours de Mohamed VI de « propos qui résonnent comme un pari sur le pire »…L'Algérie, par le biais de ce ministre des affaires étrangères menace ouvertement le Maroc. Ce n'est là bien sûr que de la gesticulation. Peut-il y avoir pire que ce que nous en connaissons depuis 1964 ? A moins que l’Algérie ne déclare une guerre ouverte et frontale au Royaume du Maroc pour arriver à ses fins et implanter de force une « République Arabe » en Afrique du Nord Amazighe.

Sans rougir, Monsieur Lamamra affirme : « si on a bien compris, il y aura davantage de désunion, de déchirements fratricides et de combats d'arrière-garde comme nous l'avons vu durant les quarante années qui viennent de s'écouler, alors même que le monde va de l'avant et exprime, de plus en plus, son attachement à des valeurs refuges et des principes universellement soutenus comme celui de l'autodétermination des peuples ». Mais pourquoi donc, si l'Algérie tient tant à ce droit à l'auto-détermination, le refuse-t-elle au peuple kabyle ?... Par ailleurs, on se demande bien quelles sont ces fameuses « valeurs refuges » auxquelles fait allusion le ministre algérien, lui qui fait partie d’un pouvoir composé d’apparatchiks caractérisés par la corruption, le crime et l’instrumentalisation du terrorisme islamiste.

D’autre part, la diplomatie algérienne a prouvé que sa conception du droit à l’autodétermination était tributaire de l’identité de ceux qui réclament ce droit. C'est bon pour le Polisario mais c'est inadmissible et néfaste pour le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie et son gouvernement provisoire (l'Anavad). Il en est ainsi aussi, pour le cas des Touaregs de l’Azawad qui n’ont jamais accepté d’être rattachés par la France au Mali. Ils n’ont pas, selon la conception algérienne, droit à l’autodétermination parce qu’ils sont touages et donc amazighs. En revanche, les sahraouis du Polisario ont droit à l’autodétermination du moment qu’ils revendiquent une République Arabe. Le racisme anti AMAZIGH est flagrant. Et le représentant algérien ose encore parler de valeurs universelles !....

M Lamamra pousse le culot jusqu’à affirmer que l’Algérie « se veut, résolument, un exportateur net de paix, de sécurité et de stabilité dans son voisinage… ». alors qu’il est désormais de notoriété publique que le terrorisme islamiste en Afrique du Nord et au Sahel relève des services algériens dit de sécurité… l’AQMI n’est rien d’autre qu’une émanation des services algériens après le GIA, le GSPC, l’AIS etc…sans oublier le fameux groupe terroriste Ansar Dine, « exporté » par Alger dans l’Azawad pour saboter le MNLA ( Mouvement national de libération de l’Azawad), ce qu’il a par ailleurs très bien réussi. Si le pouvoir Algérien était exportateur de paix le voisin tunisien ne s'en méfierait pas ces jours-ci autant qu'il le fait.

Monsieur Lamara affirme également que son gouvernement ne pratique pas « la diplomatie du mégaphone » et qu’il fait « des choses qui ne sont pas toujours livrées dans le domaine public »…En effet l’instrumentalisation du terrorisme à des fins d’hégémonie régionale et l’écrasement des peuples autochtones par l'armée qu'il charge de pratiquer la terreur islamiste est bien une politique algérienne tout en criant sur tous les toits que « l’Algérie combat le terrorisme islamiste » . Dans les faits, il favorise les islamistes, il amnistie les terroristes qu’il requalifie de « repentis » et fait même de leurs émirs des « personnalités politiques nationales » consultées par la présidence de la république en vue de la révision constitutionnelle…C’est dire si l’Algérie prépare la paix et la stabilité !

Vivement l’indépendance de la Kabylie

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SIWEL 101545 NOV 15

Des cousins de Abane Ramdane se félicitent de la réponse de Ferhat Mehenni à Ould Kablia

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QUIMPERLÉ (SIWEL) — En marge des "Regard croisés sur le monde" auxquels ont assisté le cousin et la cousine Abanne, ces derniers sont allés à la rencontre de Ferhat Mehenni, président du Gouvernement provisoire kabyle, pour lui signifier que la réponse faite à l'ancien ministre algérien de l'intérieur, Daho Ould Kablia qui justifiait l'assassinat de Abane comme " seule solution"... à leur problème, leur avait mis un peu de baume au cœur, celle-ci étant franche, directe et sans hypocrisie
Des cousins de Abane Ramdane se félicitent de la réponse de Ferhat Mehenni à Ould Kablia
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SIWEL 101727 NOV 15

Chiche, qu’on mette Bouaziz Ait-Chebib en prison, avec chef d’accusation de "parler au nom du peuple kabyle sans être mandaté par celui-ci".

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DIASPORA (SIWEL) — On entend ça et là des kabyles et des arabo-musulmans se plaindre que n’importe qui s’arroge le droit de parler au nom des kabyles et de la Kabylie. On oublie de préciser que les kabyles ne peuvent mandater personne pour les représenter et parler en leur nom, et pour cause ! La loi et la constitution algérienne le leur interdit. Les militants qui parlent au nom du peuple kabyle n’usurpent pas une fonction déjà officiellement prise par des élus régionaux. Ils comblent un vide. Il faut se féliciter que ce vide ne soit pas comblé par des islamistes. Les islamistes kabyles ne peuvent pas parler au nom du peuple kabyle car cette notion de peuple, de culture et de nation propre est incompatible avec le totalitarisme islamiste. On a donc la chance de ne voir que des démocrates s’exprimer sur le sort du peuple et du pays Kabylie.
Chiche, qu’on mette Bouaziz Ait-Chebib en prison, avec chef d’accusation de
Pour mandater des représentants, le peuple kabyle a besoin de s’exprimer d’abord sur la question dans un cadre officiel. Ce cadre, seul un référendum sur l’autodétermination le lui donnera. Le gouvernement algérien, le président algérien, le parlement algérien sont « mandatés » et habilités à parler au nom de tous les algériens, kabyles compris grâce à la fraude et aux corps constitués en surnombre en Kabylie. Or, le peuple kabyle n’est pas reconnu officiellement et ne dispose donc pas de représentants. Refuser à quiconque de parler au nom des kabyles revient à accepter que ce peuple demeure sous la tutelle exclusive du gouvernement arabo-islamiste algérien, seul habilité à parler au nom de tous les peuples algériens.

Ceux qui reprochent aux militants kabyles de parler au nom du peuple kabyle sont tout simplement des gens qui nient l’existence du peuple kabyle, qui lui refusent le droit de s’exprimer en tant que peuple et qui ont peur que ce peuple dispose d’un réel cadre politique le différenciant du reste des algériens. Cette différence, pourtant bien réelle, doit demeurer clandestine ou de préférence classée dans la catégorie des mythes « non vérifiés ». Ce reproche n’est donc qu’un prétexte populiste et insidieux pour museler toutes les personnes qui prononceraient le nom "kabyles" au pluriel….

Le MAK milite pour que les kabyles disposent au moins d’un cadre politique en Kabylie afin que ce peuple puisse s’exprimer, se choisir des représentants officiels, se projeter dans l’avenir, se choisir un projet de société conforme à sa culture, à son identité etc...C’est dans ce cadre et uniquement dans ce cadre que le peuple kabyle peut se choisir des personnes habilités à parler et agir en son nom. Il est donc illogique d’être anti-autodétermination et en même temps interdire à quiconque de parler au nom des kabyles. Cette position est foncièrement anti-kabyle. C’est comme couper les ailes à un oiseau déjà en cage.


Chiche, qu’on mette Bouaziz Ait-Chebib en prison, avec chef d’accusation de
C’est tout simplement ignoble ! Parmi les anti-kabylistes il y a les gens qui vivent d’une rente concédée par le régime, ceux qui sont des assistés n’ayant aucune confiance en eux mêmes ni en leur peuple et il y a ceux qui ont peur de voir le peuple kabyle réussir bien mieux que le reste des algériens. Cette réussite risquera de désavouer la politique du régime algérien, le choix de l’idéologie nationaliste islamiste et la gestion administrative du territoire dit « algérien ». Les deux premières catégories d’anti-autodétermination ne sont pas nuisibles. Leur position est humainement compréhensible et peut évoluer avec le temps, au fur et à mesure que le peuple kabyle s’affirme et donne des gages de sa détermination à réussir. La troisième catégorie est plus dangereuse car elle est idéologiquement affiliée à l’arabo-islamisme et organiquement reliée au régime d’Alger. Elle deviendra violente au besoin, car sous tendue par une idéologie. En réalité, l’enjeu n’est pas autodétermination ou l'autonomie mais la reconnaissance de l’existence du peuple kabyle. Cette reconnaissance remettra en cause tout l’édifice idéologique faisant de l’Algérie une seule nation, monolithique, arabe et islamique au mépris de la réalité historique non seulement de l’Algérie mais de toute l’Afrique du Nord .

Ceux qui reprochent aux autres de parler au nom des kabyles nient l’existence du peuple kabyle et tentent d’atteindre les individus kabyles phagocytés par le concept de l’Etat Nation Algérie, foncièrement anti-kabyle pour les monter contre leurs frères. Ils les interpellent et leur disent : "regardez, il y a quelqu’un qui parle en votre nom, faites le taire immédiatement". C’est un procédé manipulateur qui s’adresse aux individus qui se croient assez importants, au point de croire que des gens s’expriment à leur place, en tant que flen ou flen. En fait, quand on parle de peuple, il s’agit d’une culture, d’une langue, d’un territoire et de la composante humaine en tant qu’entité jouissant de ces attributs.


Chiche, qu’on mette Bouaziz Ait-Chebib en prison, avec chef d’accusation de
Pris séparément, les individus kabyles ont chacun une personnalité différente, une opinion personnelle différente et une façon de voir différente. Parler au nom du peuple kabyle, ce n’est donc pas s’exprimer au nom des individus kabyles. Si c’était le cas, une seule personne peut bâillonner tout le monde, au prétexte qu’il ne l’a pas mandaté pour "ouvrir sa gueule". La somme des individus kabyles ne constituent pas le peuple kabyle. Un peuple est bien plus qu’un conglomérat d’individus disparates, ayant des opinions variées. Cette multitude d’individus ne peut exprimer les diverses opinions que si le peuple (en fait la nation) dispose d’un cadre politique démocratique permettant cette expression. On voit donc que les souverainistes militent pour que les personnes parlant au nom du peuple kabyle soient officiellement mandatés par un procédé électoral, dans un cadre régional officiel. Si ce cadre existait, on n’aura pas besoin de reprocher à quiconque de parler au nom du peuple kabyle, car ce peuple élirait officiellement ses représentants. Toute autre expression restera une opinion personnelle ou partisane, proposant des solutions ou s’opposant aux décisions officiellement prises.

Il y a des gens qui ne veulent pas que le peuple kabyle dispose d’un minimum d’autonomie politique et qui interdisent en même temps à quiconque de parler au nom de ce peuple. Il est clair que ces gens là ont la même opinion que le gouvernement algérien et la même opinion que les arabo-musulmans algériens en général, c’est à dire cette opinion qui veut que les kabyles ne doivent en aucun cas constituer un peuple, ni une entité socio-politique et culturelle différente mais égale aux autres algériens « dûment arabisés ». Et en effet, si aucun média ne parle du peuple kabyle et aucune personne ne parle au nom de ce peuple, c’est parce que peuple n’existe pas. C’est un grossier procédé d’escamotage de tout un peuple en attendant son assimilation parfaite à l’idéologie et à l’identité arabo-musulmane.


Chiche, qu’on mette Bouaziz Ait-Chebib en prison, avec chef d’accusation de
C’est la bonne vieille démarche négationniste permettant de faire avancer une idéologie totalitaire dérangée par l’existence d’un phénomène incontournable. Le procédé est très simple, mais efficace. Il s’appelle terrorisme intellectuel. Ce terrorisme permet de garder le peuple kabyle sous la domination perpétuelle de l’idéologie arabo-islamique incarnée par le régime d’Alger pour mieux l’avilir d’abord, le salir, l’humilier, le maltraiter, le culpabiliser, l’appauvrir, le ridiculiser, l’insulter et ne lui laisser qu’une seule issue pour éviter ce traitement à l’avenir : l’assimilation.

Moi je pense, au contraire, que les kabyles n’arrivent pas à trouver des personnes courageuses capables de défendre leur droit à se constituer en nation, à protéger leur culture et leur langue, à réaliser un peu de justice sociale dans leur « Tamurt » et à administrer efficacement le territoire. Ils ont essayé avec le FFS et le RCD, mais ces deux partis sont trop dépendants politiquement et économiquement de l’administration algérienne, notamment des walis, des chefs de Daira et des ministères de tutelle. Les deux partis, muselés et ligotés par la loi sur les associations à caractère politique et par la constitution n’ont jamais pu parler au nom de la Kabylie et n’ont jamais pu défendre les intérêts du peuple kabyle (que la loi leur interdit de reconnaître d’ailleurs).

Il ne faut pas reprocher au gens de parler au nom du peuple kabyle, mais militer pour que ce peuple dispose de représentants élus, donc mandatés à parler et agir en son nom. Pour le moment, le peuple kabyle n’interdit à aucun kabyle de parler en son nom. Depuis des décennies, on lui fait croire d’ailleurs qu’il ne mérite même pas le nom de peuple et que son existence même est superflue, inutile car elle n’apporte rien à la culture, à la langue et à la religion dominantes. L’agenda algérien en la matière est donc de dissoudre le peuple kabyle et en assimiler progressivement les individus en leur inculquant une puissante haine de soi et une honte d’être kabyles.


Chiche, qu’on mette Bouaziz Ait-Chebib en prison, avec chef d’accusation de
Tous les enjeux sont autour de cette question de l’existence et de la reconnaissance du peuple kabyle. Seules ces deux aspects de la question dérange l’agenda assimilationniste et colonialiste de l’idéologie arabo islamiste. Le problème n’est pas donc ceux qui parlent au nom du peuple kabyle, mais l’idéologie colonialiste qui nie ce peuple, méprise sa langue, appauvrit sa culture et efface sa mémoire collective de l’histoire officielle du pays. À propos combien y a-t-il eu de manifestations populaires contre le MAK en Kabylie ? Est ce que la population kabyle lance des pierres à Bouaziz Ai Chebib quand il va de village en village expliquer son projet d’autonomie régionale ? La population a-t-elle lancé des pierres au FFS et au RCD lors de leurs meetings en Kabylie ? En 2001, quelques députés du RCD ont parlé au nom de la kabylie en séance plénière de l’APN, créant tout un émoi et désordre dans la salle du parlement. Les kabyles les ont-ils lynchés ?
Matoub chantait la Kabylie et les kabyles. Ait Menguellat chante la Kabylie et les kabyles. Idir chante Tizi Ouzou et la Kabylie. Des livres entiers ont été écrits sur la Kabylie et sur les kabyles. Salem Chaker a écrit le livre "IMAZIGHEN ASSA". A-t-il été madaté par tous les imazighen pour parler en leur nom ? Da Lmulud ath Maemar a refaçonné la graphie et la grammaire amazighe. Les imazighen l’ont-il mandaté pour cela ? a-t-il été désigné par les comités de villages kabyles ? La population de Kabylie s’est-elle montrée hostile au travail de Da Lmulud ? Réfléchissez un peu et et vous trouverez que l’interdiction de parler au nom du peuple kabyle n’est brandie et affirmée que lorsque il s’agit de la souverainté politique. C’est là en effet que réside le nœud du problème. Les kabyles ont beau se démener, se montrer créatifs sur le plan culturel, améliorer leur langue, raviver la mémoire kabyle, exprimer une opinion politique collective différente, défendre la démocratie et les droits de l’homme, chanter la modernité, appeler à une gestion rationnelle et juste des affaires économiques en Kabylie et même sacrifier la vie de nombreux jeunes dans des manifestations, tout cela restera vain tant que ça ne se fait pas dans un cadre politique, culturel et économique propre à la Kabylie. Tout cela sera anéanti d’un seul revers de main par l’Algérie officielle et coloniale ou récupéré pour le dénaturer, empêchant ainsi une éventuelle contamination (très peu probable pourtant) des populations des autres régions. Si vous êtes observateurs, c’est dans cette optique que le régime algérien a fait pression sur la France pour que la rue Matoub Lounés porte l’inscription : "chanteur algérien d’expression berbère assassiné en Kabylie."


Chiche, qu’on mette Bouaziz Ait-Chebib en prison, avec chef d’accusation de
Ainsi, Matoub n’est pas kabyle et si la Kabylie existe alors elle ne doit être citée que négativement (comprendre : endroit où l’on assassine des chanteurs algériens d’expression berbère). Dans cette affaire, quel est le cadre politique offrant la possibilité au peuple kabyle de défendre sa réputation, la mémoire de Lounés et la dignité des kabyles ? Les sites internet, c’est tout. Encore heureux que nous puissions nous exprimer virtuellement !! Dire que le peuple kabyle ne mandate personne pour parler en son nom est dégueulasse et cynique. Qu’on lui reconnaisse d’abord une existence et des institutions lui permettant de désigner ses représentants avant de crier au loup ! Je peux dire : "le peuple kabyles mérite de disposer d’un parlement et d’un gouvernement afin de résoudre ses problèmes, selon les besoins de la société kabyle et selon les spécificités de la culture kabyle".

Demain, la foule m’agressera-t-elle dans les rues de mon village pour avoir parlé au nom du peuple kabyle sans en être mandaté ? C’est ce que font pourtant les présidents du MAK Bouaziz Ai Chebib et du GPK Ferhat Mehenni qui vont de village en village, de ville en ville, de pays en pays, d'une continent a un autre dire en termes plus élaborés et plus diplomatiques la phrase que je viens d’écrire plus haut. Chiche, qu’on mette donc Bouaziz Ait-Chebib en prison, avec chef d’accusation de "parler au nom du peuple kabyle sans être mandaté par celui-ci". Le problème est que les services algériens ne peuvent pas faire cela sans que le régime ne reconnaisse l’existence du peuple kabyle.

Bouaziz Ait-Chebib, à l’instar de Lounés Matoub, est prêt au sacrifice de sa personne pour que le peuple kabyle soit reconnu dans ses droits ancestraux. Bouaziz n’a ajouté que la dimension politique souverainiste aux revendications des autres militants passés. Vivant et libre, il défendra le droit des kabyles à s’occuper de ses affaires propres qui ne doivent pas regarder le gouvernement algérien. Son emprisonnera sera tout simplement un aveu de reconnaissance implicite de l’existence du peuple kabyle et de sa région administrative. Mort, Bouaziz "fera" connaître encore mieux aux kabyle la notion de souverainiste d'un peuple, tout comme des milliers de gens ne reconnaissaient pas Matoub Lounés de son vivant, mais en sont devenus des inconditionnels après sa mort.

Article publié dans l'ancien site AfriqueduNord.com
SIWEL 101753 NOV 15

ABANE Ramdane: Kabyle pour les Algériens, Algérien pour les Kabyles ?… Par Yacine Cheraiou

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CONTRIBUTION (SIWEL) - Les attaques que vient d'essuyer, une fois encore, la Kabylie de la part des maquisards de la 25 ème heure, et le dénigrement à outrance à l'encontre de nos libérateurs, ne sont que la suite logique d'une guerre anti-kabyle. Une guerre, qui dure depuis que notre peuple a perdu la maîtrise de son destin en 1857.
ABANE Ramdane: Kabyle pour les Algériens, Algérien pour les Kabyles ?… Par Yacine Cheraiou
Il ne s’agit pas ici, de revenir sur l'engagement du pays Kabyle dans le combat libérateur. J'ai la certitude, que l'histoire est connue et que la vérité ne souffre d'aucune opacité. En revanche, ma réflexion a pour but de mettre en garde mes frères Kabyles contre une amnésie dévastatrice quant aux véritables raisons de notre malheur.

De nombreux politiques kabyles ont consacré toute leur vie à essayer de convaincre et de divulguer aux Algériens, par des écrits, des conférences, discours, livres… que les révolutionnaires kabyles de la guerre anticoloniale ont tous été liquidés par l'Armée des Frontières. Force est de constater que le résultat escompté est loin d'être atteint !

Maintenant que les héritiers des assassins de ABANE se sont exprimés, en termes clairs, sur la liquidation de ce dernier, quelle démarche adéquate nous reste-t-il à entreprendre? Réagir par des écrits rhétoriques interposés ? Ou encore se lancer dans la rédaction interminable de doléances à l'encontre d'une administration coloniale et assassine? Espérer la solidarité compassionnelle d’Algériens qui, visiblement ne sont pas choqués des déclarations de l'énergumène Malgache?

D'ailleurs, pourquoi les Algériens ne réagissent-ils pas ? Persister à rester sourd à l'appel de l'union des Kabyles, dans un ultime espoir que les Algériens investissent un peu de sentiment à notre égard ? Doit-on convaincre les Algériens que nous ne sommes pas Kabyles et qu'en l'occurrence notre seul désir, serait qu'ils nous acceptent comme Algériens de second rang?

Tant de questions qui ne sont, en fait, que des réponses à un malheur qui nous a coûté énormément de temps et de nombreuses vies.

Le temps que l’on perde et les vies fauchées sont le résultat de 2 maux : une politique raciste et coloniale d’une part, mais également et surtout une union entre Kabyles qui tarde à se constituer, d’autre part. Désormais, la responsabilité du second point nous incombe.

Aucun de nous aujourd'hui ne peut dire avec certitude, quelle aurait été l'Algérie de ABANE. Aurait-elle été démocratique, laïque, Amazighe ?

Que l’on me comprenne bien, loin de moi l'idée de mettre en doute l'honnêteté intellectuelle de ABANE Ramdane, ni sa vision et sa capacité à organiser le combat anticolonial dans ce grand territoire qui s'appelle "l'Algérie".

Je veux juste dire par ces questionnements, que l'édifice d'un État démocratique ne dépend pas seulement de la bonne volonté d'une seule personne, quand bien même elle porterait en elle toutes les valeurs universelles sur lesquelles sont fondés les Etats démocratiques actuellement.

Connaissant les grands conflits de l'époque et la haine de l'Armée des Frontières à l'égard de tout ce qui est Kabyle, j'ai du mal à imaginer l'Algérie de ABANE.

Tout ce que nous disions concernant le projet d'un État algérien démocratique futur qu'aurait souhaité ABANE, repose exclusivement sur des données fluctuantes et surtout sur des hypothèses qui sont liées directement à une période qui avait comme urgence la décolonisation.

Pour pousser la réflexion d'une manière audacieuse et rester dans des hypothèses liées aux données de l'époque, je dirais que, peut-être, que la majorité des Algériens aurait refusé de cautionner la création d'un État démocratique et laïc proposé par "ABANE le kabyle" ?

En l’espèce, l’implantation exclusive en territoire Kabyle du FFS et du RCD, deux structures algériennes pour leurs fondateurs, et kabyles pour les électeurs en est un exemple édifiant. Et, peut-être même, pour ne pas dire qu'il est certain, que les Kabyles auraient préféré l'Algérie de BENAÏ OUALI et de Mbarek AIT MENGUELLET ?

En revanche, ce qui est certain et que personne ne peut nier, c'est la raison pour laquelle on a assassiné ABANE, Amirouche, Krim, Matoub, Ameziane et les 128 jeunes Kabyles. C’est leur appartenance au peuple kabyle, plus que les idées qu'ils véhiculaient.

À force de se justifier et de s'obstiner à vouloir mettre les pendules de l'Algérie à l'heure, c'est le temps de notre existence qui nous est compté, et c'est surtout notre rendez-vous avec l'histoire, notre histoire qui serait compromise à jamais.

À mon sens, l’acte libérateur premier, c'est de voir en l'assassinat et l'atteinte à la mémoire de nos héros, une issue de sortie et non une spirale de justificatifs. Notre espoir, aujourd'hui, consiste à relever le défi de nous assumer en tant que nation Kabyle et rien d'autre.

Au demeurant, la Kabylie du XXIe siècle, n'est pas celle de la période de la colonisation française, ni celle affaiblie militairement et politiquement après sa défaite de 1963.

La Kabylie dont l’ennemi est l’Algérie arabo-islamique est indéniablement forte de son parcours révolutionnaire, et détient l’atout d’une jeunesse politisée, dépositaire de son histoire et consciente de sa singularité. C’est pourquoi elle doit relever le défi d'aller dans le sens de la liberté perdue.

Yacine CHERAIOU,
SIWEL 101804 NOV 15


Les luttes des clans

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Kabylie (SIWEL) – Les luttes de clans au sommet du système d’Alger ont de tout temps été réglées par l’utilisation du joker politique que représente la Kabylie à travers des tentatives de manipulation de sa jeunesse par les relais locaux de l’administration coloniale algérienne.
Les luttes des clans
Depuis l’avènement du MAK (Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie) sur la scène politique kabyle, l’utilisation de ces méthodes devient problématique, car les revendications de la Kabylie ne sont plus d’ordre identitaire ou social : La Kabyle aspire désormais à accéder à son indépendance.

Aux « bavures » militaires qui ont endeuillé la Kabylie le mois d’août dernier s’ajoute ces derniers temps le harcèlement des jeunes kabyles par certains policiers zélés du système d’Alger. En effet, dans la journée du samedi 07 novembre 2015 plusieurs jeunes de la localité des Ouadhias ont été arrêtés par des agents du commissariat de la même ville et gardés plus de 24 h dans les cellules de ce commissariat. Parmi ces jeunes, se trouve Hachim Hacène,fils de Muhand-wamar hachim,dit Dda Muh, ,membre du Conseil national du MAK, ancien président de ce conseil. A sa sortie des geôles du commissariat, dimanche 08 novembre 2015, vers 15h , Hacène porte selon sa famille des stigmates sur son bras et son visage. Le jeune Hacène avait été arrêté à sa sortie du chantier où il travaille alors qu’il se trouvait à l’intérieur du véhicule en stationnement qui devait le conduire chez lui à la fin de la journée. Il lui est reproché entre- autres : « Consommation de la bière, brûler des pneus et faire partie d’un réseau de trafic en tout genre… ».

Que cherchent ces policiers : des intimidations à l’adresse des militants du MAK ou provoquer des troubles pour que l’un des clans qui se disputent le pouvoir au sommet du système l’emporte sur l’autre ? S’il s’agit de la première hypothèse, intimidation, qu’ils se détrompent, car les militants du MAK sont déterminés à mener leur combat jusqu’au bout, la libération de leur patrie: la Kabylie, quel que soit le prix à payer. S’il s’agit de provoquer des troubles, les relais locaux du système doivent savoir que la jeunesse kabyle ne s’y prêtera plus à ce jeu malsain consistant à régler les problèmes des leurs maîtres d’Alger auxquels ils font allégeance. Si un jour, le peuple kabyle doit descendre dans la rue, c’est pour revendiquer ses droits fondamentaux et non quémander des revendications, d’ordre social ou folklorique, qui ne verront jamais le jour.

En cette période de trouble où le climat général se dégrade de plus en plus au sommet du système d’Alger, la prudence doit être de mise. La crise économique et financière, où la moitié des revenus ont fondu comme du beurre au soleil, ne permet plus l’achat de la paix sociale et les peuples de ce pays devront donc serrer la ceinture. Aux effets de cette crise, s’ajoutent : l’inefficacité de la gouvernance, la corruption, l’instrumentalisation de la justice, la bureaucratie chronique qui dure depuis 1962….Les éléments déclenchants de ces troubles sont en train de se mettre progressivement en place afin de permettre à un clan de l’emporter sur un autre et perpétuer le système d’essence arabo-islamique qui leur est commun. La Kabylie n’est donc pas concernée par cette « guerre » des clans, son objectif, est la récupération de sa souveraineté perdue en 1857 par son rattachement à l’Algérie par un autre colonialisme, le colonialisme français.

Arezki Ait Tighilt

Kabylie / Mzab : Solidarité inter-Amazighs

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PARIS (SIWEL) – Une délégation du Mouvement « IZMULEN » militant pour l’autonomie du Mzab (Sud d’Algérie), attendue incessamment au Parlement Européen à Bruxelles et à l’ONU à Genève, a rencontré hier mercredi 11 novembre à Paris le président du Gouvernement provisoire kabyle, Ferhat Mehenni. Ci-dessous le communiqué de l'Anavad sanctionnant cette rencontre
Kabylie / Mzab : Solidarité inter-Amazighs
ANAVAḌ AQVAYLI UΣḌIL
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE
PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA


PRESIDENCE

Solidarité inter-Amazighs

Le président du Gouvermenent provisoire kabyle (Anavad), M. Ferhat Mehenni, a rencontré, à Paris mercredi 11 novembre 2015, une délégation du Mouvement « IZMULEN » militant pour l’autonomie du Mzab (Sud d’Algérie). Composée de deux responsables, MM. Mohammed DABOUZ et El Hachmi BAHAMIDA, elle était accompagnée de Yella HOUHA, le président du Mouvement pour l’Autonomie Chawie (MAChawi) et de Thibault Le Pape, représentant du Comité de soutien au Dr Fekhar et ses co-détenus, le leader politique du Mzab, arbitrairement emprisonné en Algérie.

Cette délégation qui est attendue incessamment au Parlement Européen à Bruxelles et à l’ONU à Genève, en compagnie de la présidente du Congrès Mondial Amazigh, Mme Kamira Nait Sid, a félicité le président de l’Anavad sur les récentes avancées de la cause kabyle à l’ONU où les représentants diplomatiques du Royaume du Maroc ont demandé officiellement l’examen du droit du peuple kabyle à son autodétermination.

Le président de l’Anavad a salué le courage et le combat de plus en plus massif du peuple Mzab pour sa liberté auquel il a réaffirmé la solidarité indéfectible de la Kabylie. Il s’est enquis de la santé du leader charismatique, le Dr Kamel Eddine FEKHAR et de ses codétenus dont il a tenu à dénoncer énergiquement la détention illégale et dans des conditions inhumaines dans le sud algérien. Il a exigé leur libération immédiate et inconditionnelle.

Exil, le 11/11/2015
Présidence de l’Anavad

wbw
SIWEL 121207 NOV 15

Hospitalisé à Montréal, le vice-président de l'Anavad, Lḥasen Uziyan, se porte bien

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MONTREAL (SIWEL) — Le vice-président du Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad), Lḥasen Uziyan (Lhacène Ziani) a été hospitalisé, mardi à Montréal, pour cause de surmenage, a-t-on appris de sources proches de sa famille.
Hospitalisé à Montréal, le vice-président de l'Anavad, Lḥasen Uziyan, se porte bien
Après deux semaines de consultation médicale à Montréal et à Québec, Lhacène Ziani a été admis en urgence à l’Hôpital général juif. Le Professeur chargé de diagnostiquer son état de santé s’est montré rassurant. L’hospitalisation de M. Ziani est due à un épuisement et il se porte désormais bien.

Outre les membres de sa famille et de nombreux amis dont l'écrivain Karim Akouche et le militant kabyle Rachid Heddouchi, qui lui ont rendu visite, le staff de l'Anavad dont la Conseillière Karima B. et du MAK-Amérique du Nord (son coordinateur Mourad Itim) ont tenu à être à son chevet et à le soutenir dans cette épreuve.

Lors de l’échange qu’il a eu avec les militants kabyles, M. Ziani les a exhortés à continuer la préparation du pré-congrès du MAK.

Pour rappel, des dizaines de cadres du MAK et des universitaires se réuniront à Montréal pour discuter de l’avenir de la Kabylie et des enjeux liés à son autodétermination. Le congrès du MAK aura lieu en Kabylie le 5 février 2016.

Contacté par Siwel, le porte-parole de l'Anavad, Makhlouf Idri a déclaré : « Tout au long de l'épreuve qu'il traverse, le président de l'Anavad et son vice-président, étaient restés en contact permanent.  ».

Lhacène Ziani a plusieurs cordes à son arc : en plus de son activité politique prolifique (membre fondateur du RCD puis représentant du MAK en Amérique du Nord, ministre de la Langue et de la Culture kabyles puis vice-président au sein de l'Anavad) et de son activité professionnelle (enseignement des mathématiques et de l’informatique au collégial et à l’université, en Kabylie puis au Québec), il est parolier notamment du groupe Ideflawen et écrivain dans les langues kabyle et française :
- Le Soupir (Editions CIDHCA, Montréal - 2004)
- Tijeğğigin n wawal (Editions Le Grenier Montreal - 2005)
- L’Énigme, (Editions Voix Libre, Montréal - 2007)
- Le bon vieux temps (Editions Voix Libre, Montréal - 2013)

nj/wbw
SIWEL 121335 NOV 15

(Photos) Wizgan : Marche populaire suivie du lever du drapeau kabyle ce jeudi

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WIZGAN (BOUZEGUENE) (SIWEL) — Une foule nombreuse de citoyens Kabyles a répondu à l'appel de la coordination MAK de Wizgan (Bouzeguène) pour procéder à une marche populaire suivie du lever du drapeau kabyle ce jeudi 12 novembre à partir de midi
Des centaines de souverainistes Kabyles, à leur tête, Bouaziz Ait CHebib, le président du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), avaient arpenté l'itinéraire tracé depuis les 4 chemins jusqu'au centre-ville, scandant des slogans appelant à l'autodétermination du peuple kabyle.

Après avoir procédé au lever du drapeau kabyle dans cette région des At Yejjar, place au message du président du Gouvernement provisoire kabyle, Ferhat Mehenni, joint par téléphone, qui a pu ainsi transmettre un message, amplifié par des hauts-parleurs, pour remercier en encourager les jeunes Kabyles à continuer la lutte pour une Kabylie libre.

L'assistance a applaudi longuement lorsqu'il avait abordé la question de l'autodétermination de la Kabylie posée à l'ONU par le Royaume du Maroc.

wbw
SIWEL 121602 NOV 15

(Photos) Wizgan : Marche populaire suivie du lever du drapeau kabyle ce jeudi

Communiqué du comité de soutien au Dr FEKHAR et à ses codétenus

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DIASPORA (SIWEL) - Le comité de soutien au Dr FEKHAR et à ses codétenus se réjouit de la rencontre qui a eu lieu entre le président de Gouvernement Provisoire Kabyle ( GPK ), le président du MAC (Chawi) et les militants mozabites.
Communiqué du  comité de soutien au Dr FEKHAR et à ses codétenus

Le comité de soutien au Dr FEKHAR et à ses codétenus se réjouit de la rencontre qui a eu lieu entre le président de Gouvernement Provisoire Kabyle ( GPK ), le président du MAC (Chawi) et les militants mozabites.
Cette rencontre est la preuve de l'intérêt et de la solidarité qui ont toujours existé entre les Amazighs et le comité ne peut que soutenir cette initiative, espérant que d'autres structures politiques Amazighs emboîteront le pas au GPK et au MAC (Chawi).

Nous rappelons que Le Comité de soutien au Dr FEKHAR et à ses codétenus est un comité apolitique , qui a pour mission la sensibilisation de toute les structures humanitaires et politiques à l'échelle internationale, pour créer une forte mobilisation en faveur de la libération des détenus d'opinion mozabites.

En l'occurrence, la présence de l'un des soutiens au comité, n'engage pas le Comité dans une démarche politique ou partisane.

Nous continuons tout de même à démarcher toute personne ou organisation pour apporter le soutien nécessaire aux détenus mozabites .

Paris le 12 novembre 2015.
Pour le comité / Y.CHERAIOU porte-parole.

Wizgan (Bouzeguène) : Marche réussie pour le MAK

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WIZGAN (BOUZEGUENE) (SIWEL) - Contrairement aux tenants du pouvoir d’Alger qui, après avoir dépouillé leur " nation" de plus de 487 milliards de dollars en moins de dix ans et surtout conscients que le prix du baril de pétrole ne dépassera pas le seuil de 50 dollars durant les cinq prochaines années, s'entre-déchirent et chacun prend l’autre au collet, la grande famille militante et patriotique du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) jouit sans cesse de la sympathie et la reconnaissance populaires ; autrement dit, une puissance exponentielle. La dernière démonstration des puissantes assises du MAK a eu lieu ce matin à Bouzeguène.
Wizgan (Bouzeguène) : Marche réussie pour le MAK
En effet, sur initiative de la coordination MAK locale, une marche populaire a eu lieu dans cette ville. Le rôle de l’adjectif « populaire » n’est aucunement d’édulcorer ce présent article, mais de témoigner l’authenticité de la forte mobilisation qui a caractérisé cette manifestation qui s'est déroulée dans une ambiance fraternelle et conviviale.

En sus de la grande famille militante et patriotique du MAK dont les membres de la direction nationale, à l’instar de Bouaziz Aït-Chebib, Hocine Azem, Kamel Chetti, Ahcène Cherifi et Mohand-Ouamar Hachim membres du conseil national, ont pris part à cette marche des militants de la cause kabyle: Azru Loukad et Tayeb Mohand Larbi, d’anciens élus et militants du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) et d’autres partis politiques, des personnalités du monde des arts et de la culture: les chanteurs Said Kessas , Said du groupe Afrozaf , et beaucoup d’autres personnalités travaillant dans l’anonymat, mais à l’honnêteté et la production intellectuelles certaines.

En ce qui est de cette marche proprement dite, même si son début a été annoncé par ses organisateurs pour midi, il n’en demeure pas moins que plusieurs heures plus tôt, les Quatre Chemins, point de départ annoncé, était « envahi » par une foule nombreuse . Moment idéal choisi par le Président du MAK pour haranguer cette foule avide de connaître les perspectives du mouvement souverainiste, car celui-ci seul peut sauver la nation kabyle du naufrage, que l'Etat algérien lui a programmé depuis longue date. Bouaziz Aït-Chebib a dès lors rappelé les avancées du MAK et ses objectifs immédiats, à moyen et long termes tout en en incluant dans l’équation la réalité politique mondiale. "Le MAK qui fait l’objet de grotesques offensives diffamatoires, n’a pas vocation à alimenter des polémiques stériles et stérilisantes mais à construire un débat de fond autour de l’avenir de la Kabylie et de son peuple, gravement menacés par l’avancée rampante de l’arabo-islamisme. Le MAK ne lutte pas contre un clan ou un autre au sommet de l’Etat algérien mais contre l’Etat algérien lui-même à qui il ne reconnait aucune légitimité en Kabylie. Les clans algériens se livrent une guerre acharnée pour le contrôle de la rente pétrolière tout en partageant le même idéal colonial qui vise à opérer une substitution identitaire en faveur de l’arabo-islamisme au détriment de la Kabylie éternelle. L’alternance et la lutte des clans algériens ne concernent pas le MAK qui les considère tous comme les ennemis déclarés de la Kabylie. De ce point de vue, le MAK dispose du seul et unique allié fiable, le peuple kabyle ; et celui-ci a délivré, lors des marches historiques du 20 avril dernier, un message clair et sans ambiguïté en faveur du projet porté par le MAK qui estime qu’il n’y a pas d’autre voie de salut pour la Kabylie en dehors de l’instauration de son propre Etat."

Mazigh membre de la coordination de Bouzeguène a mis en exergue les problèmes culturels, socio-économiques, environnementaux que vit cette région de Kabylie. L'orateur a insisté sur le fait qu'il n'y a rien à demander ni à attendre de l'Etat colonial algérien, le peuple kabyle est condamné à se prendre en charge pour s'assurer une vie décente.

A noter qu’à fur et à mesure que l’aiguille se rapprochait du moment de départ, la foule se « gonflait ».

Wizgan (Bouzeguène) : Marche réussie pour le MAK
A midi, sonna l’heure du début de la marche. En carrés bien ordonnés, les manifestants, tout au long du parcours, ont scandé une multitude de slogans. « Assa azekka, Ferhat yella yella ! », « Vive la Kabylie indépendante ! », « Pouvoir assassin ! », « Algérie criminelle ! », « Vive Ferhat Mehenni ! », etc sont entre autres ces slogans scandés en chœur tout au long de la prospection de la marche. Au centre-ville, point d’arrivée de la marche, les manifestants ont procédé au lever des couleurs nationales kabyles tout en écoutant l’hymne national. Et comme de coutume, le lever du drapeau fut suivi par le serment quant à sa fidélité.

Après le lever des couleurs nationales kabyles, le président du Gouvernement provisoire kabyle, Ferhat Mehenni, joint par téléphone, a pu ainsi transmettre un message, amplifié par des hauts-parleurs, pour remercier en encourager les jeunes Kabyles à continuer la lutte pour une Kabylie libre.
L'assistance a applaudi longuement lorsqu'il avait abordé la question de l'autodétermination de la Kabylie posée à l'ONU par le Royaume du Maroc.

Wizgan (Bouzeguène) : Marche réussie pour le MAK
Avant de déclarer officiellement la fin de la manifestation, le Président du MAK prit une nouvelle fois la parole pour manifester sa satisfaction de l’événement et témoigner sa gratitude envers l’ensemble des personnes mobilisées et impliquées notamment Lounis Oudali, Mazigh et gmat-negh Massi. Suite à quoi, les manifestants se sont dispersés dans le calme. Le pacifisme et le civisme font bel et bien partie des valeurs du MAK.


De Tizi-Ouzou, Saïd Tissegouine


Mouvement pour l'Autonomie du Mzab: Le Bureau Exécutif se réunit

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ALGERIE (SIWEL) - Le Bureau Exécutif du MAM s'est réuni le 06 novembre pour examiner la situation politique qui prévaut dans le pays du M'zab et adapter ses instances aux exigences de l'heure. Siwel publie ci-après le communiqué qui a sanctionné cette réunion.
Mouvement pour l'Autonomie du Mzab: Le Bureau Exécutif se réunit
Bureau Exécutif du MAM

ALGERIE le : 06 novembre 2015

Communiqué


Depuis l’arrestation arbitraire du Dr Fekhar Kamel Eddine et ses codétenus le 09 juillet 2015, cela en violation des principes des droits de l’Homme, des conventions et pactes internationaux ratifiés par l’Algérie et mêmes des lois de la « République », les autorités judiciaires émettent des mandats d'arrêt et des poursuites judiciaires contre les cadres et les militants du Mouvement pour l’Autonomie du M’zab. Le seul crime dont ils sont coupables c’est de combattre pacifiquement pour les droits légitimes sociaux, économiques, politiques et culturels du peuple amazigh du M’zab.

Ces pratiques témoignent d'un abus de pouvoir et confirme le caractère raciste et discriminatoire de la politique de l’Etat algérien à l’encontre des Mozabites.

Pour faire face à cette haine raciale , le bureau exécutif du Mouvement pour l’Autonomie du Mzab (MAMA) s’est réuni le le 6 novembre 2015 et après débat il a décidé d’apporter quelques changements dans ses instances dirigeantes avec la nomination de deux nouveaux porte-patrole :

- Mr ABBOUNA Salah : représentant et porte-parol legitime du MAM en Algérie.
- Mr SEKKOUTI Khodir : représentant du MAM au niveau des institutions internationales et les organisations non gouvernementales et porte- parole à l’étranger.

Le Bureau Exécutif apelle tous les militants à se mobiliser afin d’apporter le soutien et l’aide nécessaires à la direction du Mouvement dans ces moments difficiles pour pouvoir exercer des pressions sur les décideurs algériens en vue de la libération du Dr Fekhar Kamel Eddine, président du Mouvement pour l'autonomie du Mza, et ses codétenus.


Le Bureau Exécutif


ITW de Ferhat Mehenni au journal marocain Al Massae

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RABAT (SIWEL) – Dans une interview accordée au quotidien Al Massae, le plus grand tirage au Maroc, et repris par la plupart des organes de presse, Ferhat Mehenni, le président du Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad) revient en détail sur les questions soulevées par la récente demande formulée par le Maroc à l’ONU quant à inscrire à son agenda l’examen du droit du peuple kabyle à son autodétermination. Ci-dessous l'interview dans son intégralité (en langue française et arabe) :
Interview en version française
ITW de Ferhat Mehenni  au journal marocain Al Massae
Tout d’abord, quoi de neuf au sujet de votre combat pour la cause Kabyle?

Ferhat Mehenni : La cause kabyle a franchi de nombreuses étapes. L’une des dernières en date est le drapeau kabyle dont le succès auprès des nôtres a dépassé toutes nos espérances. Il est aimé, respecté et généré un sentiment de fierté kabyle inégalé jusque-là. Il est hissé dans tous les lieux symboliques de la Kabylie et à travers le monde. Vgayet (Béjaïa), Tuvirett (Bouira) et Tizi-Wezzu (Tizi-ouzou) mais aussi à Icherriden, pour montrer que nous nous sommes remis debout là où précisément, en 1857, nos arrières grands parents avaient momentanément plié genou, là où la Kabylie a perdu sa souveraineté. Tous les villages kabyles qui n’ont pas encore procédé à cette cérémonie continuent de programmer la leur. Le dernier lever de drapeau auquel nous avons procédé s’est déroulé le 11/10/2015 à New York, devant le siège des Nations Unies, pour dire au monde entier que la Kabylie frappe à la porte de cette organisation et revendique son droit légitime d’y entrer et d’y disposer de son siège.

Notre appel a visiblement été entendu puisque, 15 jours plus tard, le Maroc a relayé notre demande en demandant à l’ONU d’inscrire à son agenda l’examen du droit du peuple kabyle à son autodétermination. Cette avancée diplomatique, qui en appelle certainement d’autres, est sans précédent pour nous. Je tiens personnellement à réitérer les remerciements de la Kabylie pour ce soutien fraternel marocain.

Des rumeurs font état d'une éventuelle ouverture d'une représentation diplomatique kabyle au Maroc. Qu'en est-il ?

Disons que pour la Kabylie, c'est là, plus qu'un souhait, une forte aspiration. Ce serait une autre victoire pour nous que de parvenir à ouvrir la première représentation diplomatique officielle de la Kabylie à l'étranger. Toutefois, laissons les choses se faire de manière ordonnée, loin de toute précipitation.

Au fait, pourquoi un gouvernement indépendantiste Kabyle au moment où le monde vit au rythme de la mondialisation ? Et pourquoi un gouvernement «en exil» ?

La mondialisation a besoin d’une refondation de la géopolitique issue de la colonisation pour aller vers un monde plus stable et plus libre. A cet effet, l’émergence d’une Kabylie souveraine sera le prélude, au niveau régional, à la construction d’un ensemble nord-africain apaisé et solidaire.

Mais pour revenir à notre cheminement, c’est en 2001, que tout a commencé. à balles explosives, sur des manifestants kabyles pacifiques, allant même jusqu’à les pourchasser jusque dans les hôpitaux pour les y achever. Il y a eu plus d’une centaine de morts, 128 exactement, sans compter les milliers de blessés et handicapés à vie. Avec cette agression sauvage.

Nous l’avons sanctionné en revendiquant un destin à part pour la Kabylie. Au début, c’était juste une revendication de large autonomie régionale pour la Kabylie. Au bout de près de 10 ans d’ignorance et de mépris de sa part pour notre demande et ce, malgré une lettre officielle adressée à l’ensemble des instances algériennes en juin 2008, nous avons décidé de sortir du face à face stérile avec l’Etat algérien et nous sommes passés à une étape supérieure. Nous avons mis sur pied l’Anavad (Gouvernement Provisoire Kabyle) le 01/06/2010 et le deuxième Congrès du MAK en décembre 2011 a ajusté la revendication kabyle en la portant de l’autonomie à l’autodétermination.

L’Anavad est un gouvernement en exil, car les conditions répressives locales sont telles que la Cour de Sûreté de l’Etat aurait été actionnée contre ses membres. Nous n’avons pas peur de la prison ou de la mort. Nous voulons juste donner toutes ses chances au peuple kabyle pour arracher son droit à disposer de lui-même. L’exil est donc une précaution et une protection, plus précisément, une liberté d’action.

Que revendiquez-vous au juste ? Une autodétermination au sein de l’Etat Algérien, ou une indépendance pure et simple ?

Nous revendiquons notre indépendance. Toutefois, nous sommes des démocrates. Il appartient donc en dernier lieu au peuple kabyle de décider souverainement de son avenir politique. C’est pourquoi, le droit à l’autodétermination constitue la notion la plus appropriée notre peuple d’une part, car il est profondément imprégné d’une culture démocratique ancestrale et d’autre part, c’est aussi la notion la plus validée par le droit international pour être appliquée au cas de la Kabylie.

Lors de vos voyages en Israël, vous n’aviez pas hésité à réagir aux critiques Algériennes que vos relations avec l’Etat hébreu «s'inscrivent dans le cadre de relations d'Etat à Etat». Que peut apporter Israël à la cause Kabyle ?

L’Anavad est à la recherche d’alliances au sein de la communauté internationale. Nous avons été reçus es-qualité par une puissance régionale dont la diplomatie fait immédiatement écho, notamment, à Washington. Israël est un jeune Etat avec une nombreuse diaspora. La Kabylie souveraine de demain aura en cela, un profil similaire et le partage d’expériences nous est précieux. Nous rompons également d’emblée et officiellement, avec le discours antisémite de l’état algérien et visons une cohabitation de paix et de prospérité des peuples de la Méditerranée.

Il n’appartient certainement pas aux autorités colonialistes algériennes de nous dicter quels doivent être nos amis à l’étranger.Alger souhaiterait que nous n’ayons aucun ami de par le monde, que nous restions désespérément isolés sur la scène internationale. Nous sommes là pour arracher le droit du peuple kabyle à se prononcer sur son avenir. Nos actions diplomatiques vont toutes dans ce sens.

Dans le même cadre de vos relations extérieures, force est de s’étonner qu’à chaque fois que Ghardaïa s’enflamme, ou que les amazighes s’insurgent en Algérie, l’Etat Algérien crie haut et fort au «complot» et accuse sans preuves son voisin Marocain d’être derrière.

La diabolisation du Maroc sert de moyen de diversion. Même quand il n’y a pas de troubles sur place, le pouvoir algérien les organise pour se permettre de désigner le Maroc, Israël et la France, trois pays qu’il veut faire passer pour les ennemis de l’Algérie, d’être derrière les événements. « La main de l’étranger » a été tellement désignée du doigt que plus personne n’y croit. Le pouvoir algérien est usé. Il n’a plus de crédibilité, ni interne ni externe mais il continue à user des mêmes stratagèmes pour faire porter la responsabilité de ses propres crimes aux autres. C’est ainsi qu’il a scellé le sort des mozabites en les faisant massacrer par la police et la gendarmerie algérienne, puis en faisant arrêter leurs leaders pour « atteinte à la sureté de l’Etat »

Vous autres Amazighes d’Algérie êtes vraiment manipulés par le pouvoir Marocain ?

Cette accusation est ridicule, scandaleuse et sans fondement. Nous avons des droits qui sont niés par le pouvoir algérien. Devant ce déni, en tant que défenseur du peuple kabyle, j’ai le devoir et non seulement le droit de chercher écoute et soutien là où cela m’est possible. Si le Maroc veut bien nous recevoir, ce n’est pas de la manipulation mais de la convergence d’intérêts que nous assumons pleinement. A-t-on jamais accusé le leader amazigh canarien Antonio Cubillo d’être manipulé par l’Algérie lorsqu’il s’était réfugié à Alger pour qu’il puisse, à partir de là, mener sa lutte pour l’indépendance des iles Canaries ?

Le Maroc officiel vient de marquer un tournant majeur dans sa diplomatie, en prêchant la défense de la cause du peuple Kabyle devant les instances Onusiennes. De quel œil le gouvernement provisoire Kabyle voit-il ce changement capital ?

C’est notre plus grande victoire diplomatique. Evidemment, cette reconnaissance ne serait jamais venue s’il n’y avait pas sur le terrain, l’action du MAK (Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie) et sur le plan international les contacts du Gouvernement Provisoire Kabyle, mais aussi et surtout la détermination et la persévérance du peuple kabyle. Le Maroc a certainement ses raisons à la base de cette historique et salutaire décision en notre faveur et nous avons aussi nos raisons de l’accueillir avec respect en y plaçant beaucoup d’espoir pour des développements plus conséquents. Une porte vient de s’ouvrir pour nous et nous allons en ouvrir d’autres. Nous avons à stabiliser ensemble notre environnement nord-africain, méditerranéen et sahélien. Contrairement au Maroc, l’Algérie qui manipule le terrorisme islamiste autour d’elle est un grave facteur de déstabilisation régionale. Il est de notre devoir de conjuguer nos efforts pour la neutraliser.

Avez-vous été contactés de manière officielle ou officieuse, par des responsables Marocains à ce sujet ?
Des contacts sont en cours. Nous souhaitons qu’ils puissent aboutir, dans un future que nous voulons très proche, à asseoir les bases institutionnelles adéquates pour consolider davantage les relations fructueuses d'amitié et de coopération qui existent depuis bien longtemps entre nos deux peuples frères.

Dans le même contexte, l’Etat Algérien qui refuse le droit à l’autodétermination au peuple Kabyle, n’arrête pas de faire la promotion depuis plus de 40 du «droit du peuple Sahraoui à l’autodétermination». On est face à quelle logique là ?

Le régime algérien se croit tout permis : exiger des autres ce qu’il se refuse à lui-même. Il revendique pour le Polisario qu’il a créé de toutes pièces le droit à l’autodétermination du Sahara, pourtant peuplé en 1975 d’à peine 75 000 personnes afin d’y établir une république « Arabe », alors qu’il ignore chez lui les droits du peuple kabyle, un peuple amazigh, de plus de 10 millions d’habitants. Il avait convoqué en juillet 1976 une conférence internationale pour adopter la Charte des Droits des Peuples au moment où il arrêtait et torturait les militants kabyles en possession d’un simple alphabet tifinagh. C’est un pouvoir qui se croit jouir d’une impunité internationale éternelle. Le monde a pourtant évolué et les enfants de la Kabylie persécutée ont su passer à travers les mailles de tant de pièges mortels pour trouver la voie vers la liberté de leur unique patrie : la Kabylie.

Quel genre de relations entretenez-vous avec le mouvement amazigh Marocain ?

Nous avons tissé des relations de fraternité avec le mouvement amazigh marocain depuis les années 80. Mahjoubi Aherdan était alors notre unique référence. A l’ouverture des frontières algéro-marocaines, les contacts se sont densifiés et nous avons pu apprécier autant ce qui nous est commun comme ce qui fait notre originalité en tant que peuple kabyle. A ce jour, je rencontre avec beaucoup de plaisir toute la palette des militants amazighs du Maroc. Ces relations se limitent la plupart des temps à des invitations à des rencontres purement culturelles.

Comme dernière question, force est de constater que la cause du peuple Kabyle a eu une envergure internationale grâce à des artistes de talent, surtout des chanteurs tels que vous Ferhat Mehenni, feu Lounès Matoub et Idir, Ait Menguellet. Comment expliquer ce phénomène propre au peuple Kabyle ?

La Kabylie valorise le verbe et l’esthétique. Le chanteur est celui qui les synthétise. L’origine de ce phénomène remonte, pour le 20è siècle à feu Slimane Azem. A l’indépendance de l’Algérie il avait été interdit d’ondes. La Kabylie avait engagé une guerre conduite par Hocine Ait Ahmed contre Ben Bella. Cette période a permis au chanteur kabyle de devenir le porte-voix de son peuple. Par son verbe structuré, ses maximes et ses jeux de mots, il avait acquis une popularité sans précédent. Il était devenu un héros. Cherif Kheddam, puis la génération des années 70 a donné plus d’aura à ceux qui expriment de manière courageuse, par la chanson (le seul moyen d’expression qui échappait encore à la censure algérienne) les espoirs de la Kabylie. Ces chanteurs ont réussi une prouesse en portant la culture kabyle et amazighe vers l’universel tout en permettant aux Amazigh de se réapproprier leurs racines millénaires. Ces artistes sont la fierté de la Kabylie.

Interview en version arabe
فرحات مهَنِّي: هناك اتصالات مع المغرب وفتح أول ممثلية لنا بالرباط أمنية شعب القبايل
قال إن النظام الجزائري الذي صنع البوليساريو ويطالب بحق تقرير الصحراويين ينكر هذا الحق على سكان القبايل


المساء
نوفمبر 11, 2015العدد: 2828
أجرى الحوارالصحافي : مصطفى واعراب

لم يتوقف دعم المغرب الدبلوماسي في الأمم المتحدة للقضية القبايلية بعد إثارة ردود الفعل المرحبة من البعض، والغاضبة جدا من البعض الآخر. وهكذا تكرر هجوم الإعلام المحسوب على الأجهزة والمؤسسة العسكرية الجزائرية، على كل من «المخزن» ورموز النضال القبايلي، ولم يستثن نعتا من نعوت التآمر والغدر والعمالة إلا وألصقها بهم. بينما سارع في المقابل الصوت المسموع للقبايليين، ممثلا في حكومة القبايل المؤقتة، وعلى لسان اليزيد عبيد نائب رئيس حكومة القبايل المؤقتة، إلى تحية «الدعم المغربي للقضية القبايلية»، وتوقع أن يكون ذلك الحدث الدبلوماسي مقدمة لاعترافات دول أخرى. لكنه توقع أيضا، من منطلق معرفته العميقة بطبيعة النظام الجزائري، أن يتصرف هذا الأخير «مثل حيوان جريح». لكن بقدر ما تواصل تفاعل المواقف في كل الاتجاهات حول الموضوع على مدى الأيام القليلة الماضية، بقدر ما كانت الأسئلة تتناسل دون توقف، من قبيل: من هي حكومة القبايل المؤقتة؟ ما هي مطالبها؟ وما هي علاقتها بالحركة الأمازيغية في المغرب؟ وما موقفها من الوحدة الترابية للمغرب؟ وهل حقا يتلاعب بها المغرب إلى جانب المكونات الأمازيغية الأخرى، كما يدعي النظام الجزائري؟ للاستيضاح حول هذه الأسئلة وأخرى كثيرة غيرها بات يطرحها الرأي العام بإلحاح، اتصلنا برئيس حكومة القبايل المؤقتة فرحات مهنى في منفاه الفرنسي، فكان هذا الحوار، الذي تجدر الإشارة إلى أنه أجري في الأصل بالفرنسية.

بداية سيد فرحات مهني، ما هو جديد قضية القبايل؟

لقد اجتازت القضية القبايلية عدة خطوات، آخرها إقرار العَلَم القبايلي وهي الخطوة التي فاق نجاحها كل توقعاتنا. فقد حظي علمنا بحب واحترام القبايليين وأثار لديهم شعورا غير مسبوق بالاعتزاز، إذ تم رفعه فوق جميع المواقع الرمزية بمنطقة القبايل وعبر العالم: في بجاية، وبويرة، وتيزي أوزو، وكذلك في إشريدن، حتى نبرز للعالم بأننا انتصبنا واقفين في المكان نفسه بالضبط الذي تم فيه إركاع أسلافنا مؤقتا في 1857 [تاريخ إخضاع القبايل من طرف الاحتلال الفرنسي]، عندما أضاعت القبايل سيادتها. أما القرى القبايلية التي لا زالت لم تنظم بعد حفل رفع العلم فإنها تواصل الاستعداد لذلك. وللتذكير، فآخر مرة رفعنا فيها العلم [كحكومة مؤقتة] كانت بتاريخ 11 أكتوبر الماضي، بنيويورك أمام مقر الأمم المتحدة، حتى نقول للعالم قاطبة بأن القبايل تطرق باب هذه المنظمة لتطالب بحقها في دخولها، والحصول على مقعد بداخلها. وقد سمع المغرب نداءنا واستجاب له بعد انصرام 15 يوما [من وقفتنا أمام المنظمة الأممية]، فطالب الأمم المتحدة بإدراج حماية والنهوض بحقوق شعب القبايل ضمن جدول أعمالها، لدراسة حقه في تقرير مصيره. إن هذا الاختراق الدبلوماسي الذي ستتلوه اختراقات أخرى، يعد سابقة بالنسبة إلى قضيتنا. ولذلك نحرص شخصيا على التعبير عن تشكرات القبايل على هذا الدعم الأخوي للمغرب.

لنعد إلى لحظة تأسيس حكومتكم المؤقتة قبل أكثر قليلا من خمس سنين، لماذا شكلتم حكومة تطالب بتقرير مصير القبايل في وقت يعيش العالم على إيقاع العولمة؟ ثم لماذا «حكومة منفى»؟

تحتاج العولمة إلى إعادة مراجعة الجغرافيا السياسية المترسبة عن الحقبة الاستعمارية، حتى تعيد تركيب عالم أكثر استقرارا وحرية. وفي هذا الصدد، نرى أن من شأن انبثاق قبايل ذات *سيادة أن يكون مقدمة، على الصعيد الجهوي، لبناء كتلة شمال أفريقية متساكنة ومتضامنة. وبالعودة إلى مسارنا [الكفاحي]، فقد بدأ كل شيء في 2001، عندما أصدرت الدولة الجزائرية الأمر بإطلاق الرصاص المتفجر على المتظاهرين القبايليين السلميين. وبلغ بها الأمر حد مطاردة الجرحى منهم في المستشفيات للإجهاز عليهم. فسقط نتيجة لذلك 128 قتيلا، عدا عن آلاف الجرحى والمعطوبين بإعاقات دائمة. لقد تجاوزت الدولة الجزائرية بهذا العدوان الوحشي خطا أحمر. فقمنا بمعاقبتها بالمطالبة بمصير مستقل للقبايل. في البداية، كان مطلبنا مقتصرا على حكم ذاتي جهوي. لكن في أعقاب عشر سنين من التجاهل والاحتقار الذي واجهتنا به الدولة الجزائرية، رغم الرسالة التي وجهناها في يونيو 2008 إلى كل الهيئات الجزائرية، قررنا الانتقال من حال المواجهة العقيمة مع الدولة الجزائرية إلى مرحلة أعلى. فأسسنا ال Anavad(حكومة القبايل المؤقتة) بتاريخ فاتح يونيو 2010، وعقدنا المؤتمر الثاني للحركة من أجل تقرير مصير القبايل MAK في ديسمبر 2011، الذي قام بتعديل مطلب القبايل من الاستقلال الذاتي إلى تقرير المصير. إن حكومتنا توجد في المنفى لأن ظروف القمع المسلط محليا هي من الشدة بحيث كان أعضاؤنا سيواجهون محكمة أمن الدولة، لو أسسناها داخل الجزائر. نحن لسنا خائفين من السجن أو من الموت، لكننا نريد فقط أن نعطي لشعب القبايل كل الحظوظ الممكنة حتى ينتزع حقه ويمتلك مصيره. ولذلك يبقى المنفى احتياطا وحماية، وحتى أكون واضحا فهو يوفر لنا حرية الحركة.

لنتكلم بصراحة أكثر.. بماذا تطالبون على وجه التحديد: باستقلال ذاتي في إطار الدولة الجزائرية، أم بالاستقلال التام عنها بكل بساطة؟

كحكومة مؤقتة للقبايل، نحن نطالب باستقلالنا. لكننا كديمقراطيين نؤمن بأن للشعب القبايلي وحده الحق في أن يقرر مستقبله السياسي بكامل السيادية. ولذلك يشكل الحق في تقرير المصير المفهوم الذي يناسب أكثر شعبنا. من جهة، لأنه متشبع بعمق بثقافة ديمقراطية ضاربة في القدم، ومن جهة أخرى، لأن مفهوم تقرير المصير هو الأكثر قابلية للتطبيق في حالة القبايل، من منظور القانون الدولي.

طيب، لننتقل إلى نقطة حساسة يؤاخذكم عليها كثير من خصومكم. فخلال زياراتكم إلى إسرائيل، لم تترددوا في الرد على الانتقادات الجزائرية الموجهة إليكم بالقول إن علاقاتكم مع تلك الدولة العبرية «تندرج في إطار علاقات دولة مع دولة». ما الذي يمكن أن تقدمه إسرائيل للقضية القبايلية؟

إن حكومتنا تبحث عن تحالفات داخل المجموعة الدولية. وكلما تم استقبالنا بحكم منصبنا من طرف قوة إقليمية إلا وسارعت دبلوماسيتها إلى الإعلان عن ذلك، خصوصا في واشنطن. إن إسرائيل دولة فتية يرتبط بها الكثير من اليهود المشتتين في العالم. وغدا عندما تصبح القبايل ذات سيادة سوف تكون شبيهة لها، ولذلك فإن مشاركة التجارب هو شيء ثمين بالنسبة إلينا، ونقطع كذلك وفورا [من خلال زيارة إسرائيل] مع الخطاب المعادي للسامية للدولة الجزائرية، ونضع نصب أعيننا أن نتعايش في سلم ورخاء مع باقي شعوب البحر الأبيض المتوسط. ليس بكل تأكيد للسلطات الاستعمارية الجزائرية أن تملي علينا من سيكون أصدقاؤنا في الخارج. والجزائر ٌ[العاصمة] تتمنى ألا يكون لنا أي صديق في العالم، حتى نبقى معزولين يائسين على الساحة الدولية. لكننا نحن هنا لانتزاع حق الشعب القبايلي في التعبير عن مستقبله، وتحركاتنا الدبلوماسية تذهب في هذا الاتجاه.

ضمن هذا الإطار، دخلت الدبلوماسية المغربية منعطفا جديدا أخيرا، من خلال دفاعها ولأول مرة عن قضية القبايل في أروقة الأمم المتحدة. كيف استقبلتم كحكومة مؤقتة للقبايل هذا التحول الجوهري لصالحكم؟

إنه أكبر نصر دبلوماسي تحقق لنا. بطبيعة الحال، هذا الاعتراف ما كان ليكون لولا نضال الحركة من أجل تقرير المصير في الميدان داخل القبايل، وبفضل الاتصالات التي تقوم بها حكومة القبايل المؤقتة على المستوى الدولي؛ وأيضا وبالأساس بفضل عزيمة وإصرار شعب القبايل. للمغرب دون شك أسبابه التي دفعت به إلى اتخاذ هذا القرار التاريخي والسليم لصالحنا. ونحن من جانبنا لدينا أسبابنا التي تجعلنا نستقبل هذا القرار باحترام، ونحمله كثيرا من آمالنا من أجل تطورات أخرى أكبر حجما ومنطقية. إنه باب فتح لنا وسوف نبادر من جهتنا إلى فتح أبواب أخرى. فالمطلوب منا جميعا أن نعمل على استقرار محيطنا الشمال أفريقي والمتوسطي والساحلي [نسبة إلى منطقة الساحل الأفريقي]. إذ نلاحظ أنه بخلاف المغرب، فإن الجزائر تتلاعب بالإرهاب الإسلامي من حولها، ما يمثل عامل زعزعة للاستقرار على الصعيد الجهوي. ومن واجبنا أن نوحد جهودنا لتحييد هذا التهديد.

في سياق علاقاتكم الخارجية كحكومة مؤقتة للقبايل دائما، وفي اتصال بالقرار الدبلوماسي الأخير لصالح قضيتكم، نريد أن نعرف منكم هل تم الاتصال بكم بشكل رسمي أو غير رسمي من طرف المغرب؟

هناك فعلا اتصالات جارية ونتمنى أن تقود في وقت نريده قريبا جدا، إلى وضع القواعد المؤسساتية المناسبة من أجل مزيد من التمتين لعلاقات الصداقة والتعاون المثمرة، القائمة منذ زمن بعيد بين شعبينا الشقيقين.

في السياق ذاته، تناقلت مواقع إخبارية أنباء عن قرب افتتاح ممثلية دبلوماسية لحكومتكم في الرباط. هل تؤكدون أو تنفون هذه الأنباء؟

إنها أكثر من أمنية بالنسبة للشعب القبايلي.. إنه طموح قوي من شأنه أن يشكل انتصارا آخر لقضيتنا، أن نتمكن من فتح أول ممثلية دبلوماسية للقبايل في الخارج في الرباط. لكن لندع الأشياء تتم بشكل منتظم وبعيدا عن أي تسرع.

على مستوى الوضع الداخلي الجزائري، لا يملك المتتبع إلا أن يندهش في كل مرة تشتعل غرداية أو ينتفض الأمازيغ في الجزائر، لمسارعة النظام الجزائري إلى اتهام المغرب بالضلوع في الأحداث، من دون تقديم دلائل.. كيف تقرأون خلفية هذه الشيطنة المنهجية للبلد الجار؟

إن شيطنة المغرب هي وسيلة لتحويل الأنظار. وحتى عندما لا تكون ثمة قلاقل على الأرض، يقوم النظام الجزائري باختلاقها كي يتمكن من اتهام المغرب، وإسرائيل، وفرنسا، وهي البلدان الثلاثة التي يسعى إلى تقديمها كأعداء للجزائر، من خلال اتهامها بالوقوف خلف الأحداث. وهذه «الأيادي الخارجية» تكرر اتهامها إلى درجة أن لا أحد أصبح يصدق تلك المزاعم. لقد أصبح النظام الجزائري متهالكا وفاقدا للمصداقية، إن داخليا أو خارجيا. ومع ذلك يواصل استعمال الحيل نفسها في سعيه إلى تحميل المسؤولية عن جرائمه للآخرين.. وعلى هذا النحو ختم على مصير الميزابيين من خلال ذبحهم على أيدي الشرطة والدرك الجزائريين، ثم اعتقال قادتهم ومحاكمتهم بتهمة «المس بأمن الدولة».

لكن النظام يتهم أمازيغ الجزائر بأنهم مجرد أدوات يتلاعب بها «المخزن».. فهل أنتم كذلك؟

هذا الاتهام سخيف وافترائي ولا أساس له من الصحة.. إن لدينا حقوقا يتم تجاهلها من طرف النظام الجزائري. وأمام هذا الإنكار، وباعتباري مدافعا عن الشعب القبايلي، من واجبي وليس فقط من حقي، أن أبحث عمن ينصت إلي ويساندني حيثما وجد. وإذا أراد المغرب استقبالنا، فلا يمكن اعتبار ذلك تلاعبا بنا، بل تلاقيا للمصالح نتحمل مسؤوليته كاملة. هل سبق لأحد أن اتهم زعيم الأمازيغ في جزر الكناري أنطونيو كوبيلو بأن الجزائر كانت تتلاعب به عندما كان لاجئا لديها، ومناضلا انطلاقا من أراضيها من أجل استقلال جزر الكناري [عن إسبانيا]؟

ثمة مفارقة عجيبة لا يستقيم لها منطق وتحكم مع ذلك سياسة الدولة الجزائرية. فبينما تنكر على شعب القبايل حقه في تقرير مصيره، نجدها لا تتوقف عن الترويج منذ 40 عاما لأطروحة «حق الشعب الصحراوي في تقرير مصيره».. نحن أمام أي منطق هنا؟؟

إن النظام الجزائري يتصور بأن كل شيء مسموح له القيام به. فنجده يطالب البوليساريو التي صنعها صنعا بالحق في تقرير مصير الصحراء، رغم أن هذه الأخيرة كان يسكنها بالكاد 75000 نسمة في 1975، حتى تقيم فيها دولة «عربية»، بينما ينكر في بلاده حقوق شعب القبايل، وهو شعب أمازيغي تعداد سكانه 10 ملايين نسمة. لقد دعا هذا النظام إلى عقد مؤتمر دولي في يوليو 1976 للمصادقة على ميثاق حقوق الشعوب، في الوقت نفسه الذي كان يعتقل ويعذب مناضلين قبايليين، لمجرد حيازتهم حرف تيفيناغ. وما يزال هذا النظام يعتقد بأنه يستفيد من عدم محاسبة دولية أبدية، رغم أن العالم تطور، وأبناء القبايل المضطهدة عرفوا كيف يتسللون عبر عقد الكثير من الفخاخ القاتلة التي نصبت لهم، حتى يجدوا طريق الحرية لوطنهم الوحيد: القبايل.

ما هو نوع العلاقات التي تربطكم بالحركة الأمازيغية المغربية؟

لقد نسجنا علاقات أخوة مع الحركة الأمازيغية المغربية منذ ثمانينات القرن الماضي، في وقت كان المحجوبي أحرضان هو مرجعنا الوحيد. ثم تكثفت الاتصالات بيننا بعد فتح الحدود الجزائرية المغربية [مطلع التسعينيات]، حيث تمكنا من أن تقدير ما هو مشترك بيننا، وما يشكل خصوصيتنا كشعب قبايلي. وإلى اليوم، ما زلت ألتقي بكثير من السرور أطياف المناضلين الأمازيغيين من المغرب، في إطار علاقات تنحصر غالبا في إطار دعوات إلى لقاءات ثقافية محضة.

كسؤال أخير، من المدهش أن قضية الشعب القبايلي بلغت العالمية بفضل مجموعة من الفنانين الكبار، خصوصا المغنيين، أمثال فرحات مهني، والمرحوم لونيس معتوب، وإيدير، ولونيس آيت منقلات.. كيف تفسر هذه الظاهرة التي تنفرد بها القبايل؟

إن شعب القبايل يعطي قيمة للكلمة وللجمالي، والمغني هو الذي يقوم بتوليفهما. ويعود أصل هذه الظاهرة خلال القرن العشرين إلى المرحوم سليمان عازم[شاعر ومغني قبايلي]، الذي تم منعه بعد استقلال الجزائر من البث. وعندما خاضت القبايل حربا قادها الحسين آيت أحمد ضد ابن بلة، تمكن المغني القبايلي خلال هذه الفترة من أن يتحول إلى لسان حال شعبه. ومن خلال الكلام المنظوم، والحِكم، واللعب بمعاني الكلمات، تمكن المغني القبايلي من أن يكسب شعبية غير مسبوقة ويصبح بطلا. فمنح شريف خدام [مطرب جزائري من أصل قبايلي، توفي في 2012]، ثم بعده جيل السبعينيات، هالة أكبر لأولئك الذين يُعبرون بطريقة شجاعة، من خلال الأغنية التي هي وسيلة التعبير الوحيدة المنفلتة من الرقابة الجزائرية، عن آمال القبايليين. إن كل هؤلاء المغنيين نجحوا ببراعة في نقل الثقافة القبايلية والأمازيغية إلى العالمية، وأتاحوا للأمازيغ أن يسترجعوا أصولهم التي تعود إلى آلاف السنين. إن هؤلاء الفنانين هم فخر للقبايليين.

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فرحات مهني: فنان ملتزم في جبة زعيم كاريزمي ما بين تاريخ مولده بمنطقة القبايل في الخامس من مارس 1951، وتاريخ تحمله رئاسة حكومة القبايل في المنفى في الفاتح من يونيو 2010، عاش فرحات مهنى تقلبات السياسة الجزائرية بكل فصولها، وعانى محنا كثيرة أثرت في مساره السياسي، ليس أقلها قسوة السجن والمنفى والاحتقار. فحسمت جميع تلك المؤثرات خياره واضحا ولا رجعة لديه: استقلال القبايل. لقد امتلك هذا القبايلي، المتحدر من مجاهد شارك في حرب التحرير، وعيا سياسيا مبكرا بالتزامن مع تفجر الحس الفني فيه. وكانت بدايات تعبيره عن انتمائه الأمازيغي، إلى جانب رفيق دربه الدكتور سعيد سعدي منذ مطلع السبعينيات، عندما أسسا مجلة تفتيلت (شعلة)، ثم إثري (نجمة)، سعيا من خلالهما إلى بلورة مطالب ثقافية.

وخلال الفترة نفسها دشن مهني مساره الفني، من خلال مشاركته في مهرجان للأغنية الجزائرية في ربيع 1973، مع فرقته التي حملت اسم إيمازيغن (الأمازيغ). ثم سريعا وجد الشاب الأمازيغي القادم من إحدى قرى القبايل المهمشة نفسه منخرطا في معمعان النقاش حول الهوية في 1976، ومعبرا عن انتمائه الأمازيغي في كل الملتقيات. وخلال الفترة نفسها بدأت مماحكاته مع الأمن العسكري، ليجد نفسه عندما انفجر الربيع الأمازيغي في 1980، من أبرز صناعه، فتعرض للاعتقال إلى جانب آخرين وهو العضو في «لجنة أبناء الشهداء». وبعد إطلاق سراحه، سحب منه جواز سفره وأصبح موضوع مضايقات ومراقبة أمنية لصيقة.

وفي منتصف الثمانينيات، كان مهني من مؤسسي العصبة الجزائرية لحقوق الإنسان فانتخب عضوا بارزا في جهازها الإداري، وتعرض بسبب ذلك للاعتقال وأدين بثلاث سنوات سجنا. وبعد خروجه من السجن بعفو رئاسي في أعقاب عامين قضاهما خلف القضبان، أسس رفقة سعيد سعدي حزب التجمع من أجل الثقافة والديمقراطية، وأصبح مهني واحدا من أشهر قيادييه. لكنهما اختلفا فغادر هذا الأخير الحزب، ليجد نفسه في خريف 1994 في قيادة حملة المقاطعة المدرسية التي أطلقتها الحركة الثقافية الأمازيغية، وكان من أبرز نتائجها أن خلق النظام الجزائري لجنة عليا للأمازيغية. بيد أن سخرية القدر جعلته يتواجد بالصدفة في الطائرة الفرنسية التي خطفتها مجموعة تابعة للجماعة الإسلامية المسلحة في العام نفسه، فخرج من المحنة مصدوما، لكنه استعاد حياته الفنية فأصدر ألبومين غنائيين في باريس. ثم سريعا عاد إلى السياسة، عندما اتصل به جنرالات النظام لطلب وساطته من أجل وقف مقاطعة الدراسة التي أعقبت اختطاف المغني القبايلي لونيس معتوب. وبعدما فرض عليهم بعض الإجراءات لفائدة الاعتراف بالأمازيغية في الجزائر، دعا فرحات مهنى القبايليين على التلفزيون الرسمي إلى وضع حد لـ»حرب المحفظات».

لكن في 2001، وفي أعقاب الأحداث الدامية التي انفجرت في القبايل (الربيع الأسود)، دعا فرحات مهني إلى إقرار حكم ذاتي جهوي. وفي هذا الاتجاه أسس «الحركة من أجل تقرير مصير القبايل» بجماعة مكودة (في القبايل).

وفي 2004، تعرض ابنه أمزيان لاغتيال غامض في باريس، لم تكشف ملابساته أبدا

. وفي صيف 2010، شكل في باريس حكومة القبايل المؤقتة من تسعة وزراء. ورغم مسلسل الأحداث المتقلب هذا وفي خضمه، ألف فرحات مهنى كتبا وأغاني حمّلها مشاعره وأحلامه بأن يرى القبايل التي أنجبته حرة مستقلة. إن المسار الكفاحي الطويل لفرحات مهنى يشهد له بأنه ليس طارئا ولا حديث عهد بالحديث عن القضية القبايلية. واليوم وهو في بداية شيخوخته، ما يزال يحمل صدق الفنان الملتزم الذي ارتدى اضطرارا جبة المناضل السياسي. يثير الكثير من الجدل في كل مواقفه وقراراته «لأن لسانه ليس من خشب»، ويعبر عن السياسة بلغة هي أقرب إلى الشعر. ثم يسبغ على حديثه مسحة من التفاؤل، من خلال ابتسامته الشهيرة. بالنسبة إلى مناهضيه داخل الجزائر، ليس فرحات مهنى أكثر من عميل يعمل لفائدة «المخزن» المغربي، تتلاعب به كل من إسرائيل التي «تخطط لتقسيم الجزائر»، وفرنسا. لكنه بالنسبة لشعب القبايل يعد أحد الرموز الحية للنضال من أجل الحرية.

Après le soutien du Maroc à l’autodétermination de la Kabylie, l’intransigeance de l’Algérie sur la « République Arabe sahraoui » est revue à la baisse…

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ALGER (SIWEL) — Visiblement l’Etat algérien est pris de panique par l’évocation du droit légitime de la Kabylie à son autodétermination à la 70è session de l’ONU et montre subitement des signes de « conciliation» envers le Maroc sur la question du Sahara Occidental. En effet, au cours d’une Interview accordée à la chaine de télévision arabo-islamiste Ennahar.TV, le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani a été interrogé sur « la question du Sahara Occidental ». Une question à laquelle il a rétorqué que celle-ci «était du ressort exclusif des Nations unies ».
Après le soutien du Maroc à l’autodétermination de la Kabylie, l’intransigeance de l’Algérie sur la « République Arabe sahraoui » est revue à la baisse…
C’est une première dans la position de l’Algérie vis-à-vis de cette question tant cette sortie médiatique, pour le moins insolite de la part des apparatchiks de l’Etat algérien sur le Polisario, tranche radicalement avec les habituelles et incendiaires déclarations de l’Etat algérien dès qu’il s’agit d’implanter sa République Arabe sahraoui en Afrique du Nord Amazighe, et ce depuis plus de 40 ans.

D’autre part, il y a un autre signe de la panique algérienne face à la position du Maroc sur la Kabylie, c’est que le SG du FLN a soigneusement évité de répondre à une question sur les «provocations du roi du Maroc à l’égard de l’Algérie » lors de son discours à Laayoun pour les 40 ans de la marche verte. Amar Saâdani a en effet esquivé la question en répondant qu’il craignait « d’entraîner le pays dans une autre voie» …

C’est bien la première fois que les officiels algériens ne tirent pas à boulets rouge et montrent ainsi que l’Algérie « fait clairement du pied au Maroc »
Il faut préciser que cette sortie médiatique intervient après que le représentant permanent de l’ONU se soit exprimé en pleine session de l’ONU en faveur du droit à l’autodétermination de la Kabylie en tant que peuple autochtone.

Ainsi il semble que l’Algérie et le Maroc entrent dans une nouvelles aire : celle du chantage mutuel , utilisant d’une part sur les questions du Sahara occidental et de la Kabylie (incompréhensible) à la différence près qu’un Etat kabyle dispose d’une véritable légitimité de par son histoire, sa langue, sa culture et son identité authentiquement amazighe et plusieurs fois millénaire...

zp,
SIWEL 131724 NOV 15

Tizi- Wezzu : Point de presse du chanteur Idir à Draâ Ben Khedda. " je ne suis d'aucun parti politique ni mouvement "

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TIZI-OUZOU (SIWEL) — Le chanteur Idir a organisé un point de presse à l’hôtel Les Deux Palmiers de Draâ Ben Khedda, dans la matinée du Mercredi 11Novembre 2015, devant un parterre de nombreux journalistes. Au cours de son intervention, il a fait le bilan de sa tournée à travers les quatre localités : Ath Yanni, son village natal, Akfadou, Ighi Ali et La Kalla Ath Abbas et chacune d’elle, un point particulier. Il dira : « une tournée très réussie grâce, il faut le noter, à l’adhésion sans équivoque des populations ». Le chanteur rappelle la lourde mission du festival Lumière sur le partrimoire historique et culturel de la Kabylie qui est de dépoussiérer le dossier culturel qui est dans les tiroirs de certains ministères qui le « séquestrent ». Une séquestration suivie d’un mépris total à tout ce qui est berbère dont ll’objectif est d’effacer toute traces de nos ancêtres. Mais est –il possible à ces montres, à ces ennemis de Tamazgha ?
Tizi- Wezzu : Point de presse du chanteur Idir à Draâ Ben Khedda.
Le conférencier revient sur sa non-participation à Constantine : « Je n’étais pas invité et même si on m’avait invité, je refuserai. Je l’ai fait durant l’année de l’Algérie en France » et d’ajouter : « d’une certaine Algérie en France ! ( ?!) » Soyons clairs et objectifs et de préciser : « Sans identité, on ne peut pas se développer, on ne peut pas avancer ! »

C’est cette identité, justement que le chanteur veut arracher et il le fait admirablement à travers la planète, n’en déplaise aux ennemis des autochtones ! Il rappelle « les berbères déportés en Nouvelle Calédomie, ceux de la Syrie et sous d’autres cieux que le pouvoir central veut ignorer ». Pour contrer cette stratégie maléfique, il est « de notre devoir à nous tous d’œuvrer à ce que ce festival prenne une dimension , d’abord nationale pour dire la vérité aux autres habitants de ce pays qui n’ont pas voulu y croire la véritable histoire, puis lui donner un impact plus important hors frontières. « La communauté kabyle en Europe et ailleurs y adhérera ». Le chanteur répond aussi à la question s’il chanterait en Algérie . Pour ce faire, il a besoin de voir toutes les conditions réunies – « des conditions sin-qua –non – conditions culturelles, identitaire , linguistique… » Pour lui, il faut d’abord officialiser la langue amazighe, une langue de plusieurs dizaines de millions de berbères , le reste est plus facile que cette première volonté politique qu’on ne veut pas avoir quelque part dans les cercles de décision. A l’intérieur de la Kabylie, cela ne pose aucun problème : « Nous continuons à recevoir des appels de partout pour une éventuelle tournée ! » dira le maire d’Akfadou.

Le conférencier répond aussi à la question s’il est du MAK ou d’un autre parti politique ou mouvements : « Je ne suis militant d’aucun parti politique ou mouvement. Mon seul parti est la promotion de la chanson et langue berbères à travers le monde. Cependant, j’estime celles et ceux qui contribuent et luttent pour ce même combat ! »

A la question des subventions, le maire d’Akfadou est catégorique : « C’est désolant : Aucune subvention de l’Etat ! Le festival s’est déroulé grâce aux populations ». Tous s’accordent à dire : « Idir a propulsé la chanson kabyle à travers le monde entier. Il est sur les traces de Mouloud Mammeri, de Massinissa, de Jugurtha et de bien d’autres. »

Pour Mokrane Gacem : « Ce festival a l’honneur d’être un festival d’union, de fraternité, nous nous retrouvons autour de ces valeurs ancestrales et nous devons lever le voile sur tout ce qui recèle notre patrimoine et lutter contre l’injustice et l’arbitraire ».

Cdk,
SIWEL 131807 NOV 15

NB: En Décembre 2013, Siwel avait mis en ligne une VIDEO dans lequel IDIR s'exprimait sur sa perception de Ferhat Mehenni et ses rapport avec lui

Attentats de Paris : Communiqué du Gouvernement provisoire kabyle (Anavad)

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PARIS (SIWEL) - Dans un communiqué transmis à notre rédaction, Ferhat Mehenni, le président du Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad), réagit sur les terribles attentats qui viennent d'endeuiller la France en apportant le soutien du peuple kabyle au peuple français dans cette douloureuse épreuve. Le Conseil des ministres de l'exécutif kabyle prévu pour la semaine prochaine a été décalé pour demain dimanche Ci-dessous, le communiqué de l'Anavad dans son intégralité :
Attentats de Paris : Communiqué du Gouvernement provisoire kabyle (Anavad)
ANAVAḌ AQVAYLI UΣḌIL
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE
PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA

ATTENTATS DE PARIS


La France vient de subir une attaque terroriste d’une ampleur sans précédent, ce vendredi 13/11/2015. Elle aurait fait 128 morts et 250 blessés dont une centaine est encore dans un état critique. Le DAECH vient d’en revendiquer la responsabilité.C’est là un acte de guerre caractérisé contre la liberté.

Au nom de la Kabylie qui se bat pour son droit à son autodétermination, le Gouvernement Provisoire Kabyle condamne ces actes barbares et exprime sa solidarité avec le peuple français.

Il appelle la communauté kabyle à participer à toute action qui sera organisée, les prochains jours, en France et à travers le monde pour dénoncer ces horreurs et leurs auteurs ainsi que pour soutenir le peuple français dans cette douloureuse épreuve.

Au-delà de ces carnages et de la vive émotion qu’ils suscitent, l’Anavad invite les géostratèges français et ceux des grandes puissances que cible le terrorisme islamiste international à se pencher sérieusement sur les causes ayant généré ce dangereux phénomène au lieu de n’en traiter que ses seules manifestations et leurs conséquences.
Les frontières dessinées par la colonisation ont spolié la plupart des peuples colonisés de leur identité réelle. Ce brouillage des repères identitaires a eu pour résultat de permettre à l’islamisme de surfer au-dessus des nationalités factices créées de toutes pièces par la décolonisation, puis de les supplanter. Ce sont la plupart du temps, ces mêmes Etats créés par la colonisation qui sont derrière le DAECH et le terrorisme islamiste. L’Algérie est connue pour être l’un d’entre eux.

Pour éradiquer à moyen et long terme le terrorisme islamiste, la restitution de leur souveraineté sur leurs propres territoires aux peuples auxquels est encore opposé un inadmissible déni d’existence est une exigence sécuritaire majeure. Chaque peuple ayant recouvré sa souveraineté s’attachera plus à son développement économique et culturel qu’à la promotion d’une idéologie fasciste et destructrice de l’humanité comme l’islamisme.
C’est ainsi qu’il y a urgence à ce que la Kabylie émerge en tant qu’Etat sur la rive sud de la Méditerranée pour prendre toute sa place dans le dispositif sécuritaire international concernant cette région du monde.
En attendant, et à court terme, l’Anavad soutient la lutte sans merci contre le DAECH et contre les graves menaces qu’il représente pour la sécurité des personnes et pour la paix dans le monde.

Exil, le 14/11/15
Pour l’Anavad, M. Ferhat Mehenni, Président

Awqas : Le MAK rend hommage à l’intellectuel kabyle, feu Slimane Rahmani

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AWQAS (SIWEL) - Sur initiative des coordinations MAK d'Aokas et de Tizi-N’Berber, les militants du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) parmi lesquels se trouvent les membres de la direction nationale, à leur tête Bouaziz Ait Chebib, a rendu un vibrant hommage à l’intellectuel kabyle, feu Slimane Rahmani, né en 1893 à Tidelsin, un village du Cap Aokas et décédé le 14 novembre 1964.
Awqas : Le MAK rend hommage à l’intellectuel kabyle, feu Slimane Rahmani
La cérémonie de recueillement sur la tombe du défunt, qui a eu lieu à Aokas, a attiré, il va sans dire, en sus de nombreux militants et responsables du MAK dont Mouloud Mebarki, Farid Djenadi, Kamel Chetti, Nadir Chelbabi , un bon nombre de simples citoyens et de personnalités évoluant dans le monde universitaire et scientifique, à l’instar de Tahar Aïssaoui et Abderrahmane Amara.

A noter que cet hommage à l’intellectuel, feu Slimane Rahmani, s’inscrit dans le cadre de la politique menée par le MAK quant à faire sortir de l’oubli, voire de l’ignorance complète, des hommes et des femmes kabyles ayant marqué de leur empreinte ici bas par des actions politiques et une production scientifique et intellectuelle au profit du peuple kabyle et de l’universalité.

Avant que le MAK n’ait décidé à prendre le taureau par les cornes, c’est-à-dire à orienter selon ses visions le destin du peuple kabyle, le pouvoir d’Alger a toujours mené une politique dans le sens à garder anonymes dans la mémoire collective, beaucoup de héros kabyles, notamment celles et ceux dont la réflexion a porté sur le danger véhiculé par la pensée arabo-islamo-baâthiste.

Aujourd’hui, le MAK fouille dans les archives. La tâche n’est aucunement une sinécure, mais ne relève pas non plus de l’impossible. C’est dans le cadre de cette mission aussi que la grande famille militante et patriotique du MAK a mis à profit son séjour à Aokas pour rendre un autre hommage à un autre illustre acteur du combat pour la reconnaissance du monde kabyle, en tant que peuple, culture, histoire, identité et un droit en tant que tel à un avenir, en l’occurrence le premier responsable de l’Académie Berbère, feu AbdeKader Rahmani fils de Sliman.

Après la minute de silence observé à la mémoire de Sliman Rahmani dont le nom est inscrit en lettres d'or dans l'histoire de la Kabylie, les intervenants ont tour à tour rappelé le rôle important joué par le défunt dans la préservation et la promotion de la culture kabyle à travers une oeuvre riche qui a mis en lumière et en valeur les tradition, l'histoire et la civilisation kabyles.

Œuvres de Silmane Rahmani :

– Recueil des notices et mémoire de la société archéologique, historique et géographique du département de Constantine,1933.
– Coutumes des labours chez les Aït Amrous,1933.
– Le mois de mai chez les Kabyles, 1935.
– Rites relatifs à la vache et au lait,1935.
– La grossesse et la naissance au cap Aokas, 1937.
– L’enfant chez les Kabyles jusqu’à la circoncision, 1938.
– Le mariage chez les Kabyles du cap Aokas, 1939.
– Le divorce chez les Kabyles, 1940.

A la fin de la cérémonie, les organisateurs ont remis au président du MAK, Bouaziz Ait Chebi, le portrait du fils de Simane Rahmani, Abdelkader Rahmani, premier président de l'Académie Berbère.


Awqas : Le MAK rend hommage à l’intellectuel kabyle, feu Slimane Rahmani

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