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Harcèlement et intimidation des militants du MAK/ Ferhat Mehenni appelle les ONG de défense des droits humain à garder l’œil sur la Kabylie

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PARIS-DIASPORA (SIWEL) — Dans un communiqué rendu public aujourd'hui par le Gouvernement provisoire kabyle, l’Anavad dénonce la surveillance et l'intimidation policière envers les militants et cadres du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK). Le président de l'Anavad, M. Ferhat Mehenni "met en garde le régime algérien contre toute atteinte à la liberté et à l’intégrité physique des militants de l’autodétermination du peuple kabyle", rappelant que ces derniers "soulèvent un problème politique qui ne peut avoir de solution que politique" Se méfiant des attitudes d'un régime aux abois, Ferhat Mehenni, demande aux organisations des droits humains de "suivre de près le dossier kabyle au cas où il viendrait à connaître des développements malheureux, voire dramatiques". SIWEL publie ci-après l’intégralité du communiqué du Gouvernement provisoire kabyle
Harcèlement et intimidation des militants du MAK/ Ferhat Mehenni appelle les ONG de défense des droits humain à garder l’œil sur la Kabylie
ANAVAD AQVAYLI UΣḌIL
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE
PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA

KABYLIE

SURVEILLANCE ET HARCÈLEMENT POLICIERS DES CADRES DU MAK


Au moment où le régime algérien est confronté à sa pire crise interne, limogeage de tous ses officiers supérieurs d’origine kabyle, ce sont les militants et les cadres du MAK qui font l’objet d’une surveillance permanente de leurs faits et gestes. Ainsi, des écoutes téléphoniques sont systématisées, de même que leur courrier internet et leurs SMS sont interceptés.

Par ailleurs, un cadre du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie est harcelé par la police. Son local commercial reçoit la visite de policiers qui lui reprochent d’avoir accroché le drapeau kabyle à l’entrée de son établissement.
Ces techniques, loin d’être des pratiques banales, une simple espèce d’intimation, pourraient être annonciatrices de futures arrestations.

L’Anavad met en garde le régime algérien contre toute atteinte à la liberté et à l’intégrité physique des militants de l’autodétermination du peuple kabyle. Il sera tenu pour responsable de tout ce qui leur arriverait. Le problème qu’ils soulèvent est politique et ne peut avoir de solution que politique. Aucune répression n’est en mesure de venir à bout d’une conviction et de la marche de l’Histoire vers l’indépendance de la Kabylie.

Le divorce entre le peuple kabyle et le régime colonial algérien est consommé.
L’Anavad prend à témoin la communauté internationale sur ces dangereux agissements et demande aux organisations des droits humains (Commission des Droits de l’Homme à l’ONU, Amnesty International, Human Rights Watch, FIDH…) de suivre de près le dossier kabyle au cas où il viendrait à connaître des développements malheureux, voire dramatiques.

Le Gouvernement Provisoire Kabyle en exil, demande aux pays occidentaux (France, Union Européenne, USA, Canada…) d’user de leur influence pour que le drame du « Printemps Noir » (2001-2003) ne se reproduise pas en Kabylie.

L’Algérie qui est à la dérive, avec un président atteint de démence et un pouvoir disloqué, va devenir le théâtre de turbulences régionales sans précédent. Seule la Kabylie est en mesure d’aider la communauté internationale à en stabiliser l’environnement.

Exil, le 06/12/2015
P/ L’Anavad, M. Ferhat Mehenni, président


Marseille / Communiqué d'installation d’une coordination ANAVAD

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MARSEILLE (SIWEL) — En date du 06 décembre un groupe de jeunes Kabyle s'est réuni pour débattre de la nécessité de joindre les actes à la parole en décidant de participer au combat libérateur de la Kabylie.
Marseille / Communiqué d'installation d’une coordination ANAVAD
Après avoir observé une minute de silence pour les martyres de la cause Kabyle il s’en est suivi un rappel des luttes menées par les Kabyles pour retrouver leur liberté perdue depuis 1857 ainsi que l’oppression subie depuis 1962.

Le débat qui a été riche et fructueux en idées novatrices a abouti comme prévu par la création d’une coordination ANAVAD pour l’activité politique et d’une association en parallèle pour les activités culturelles dénommée « Les Kabyles du sud ».

La coordination ANAVAD de Marseille et l’association « les Kabyles du sud » invitent tous les Kabyles du sud de la France qui veulent contribuer à la libération de la Kabylie de la domination arabo islamique à les rejoindre pour lui rendre sa liberté et sa dignité.

La coordination ANAVAD de Marseille est affiliée au GPK, l’association « les Kabyles du sud » a pour objectif de :

- Promouvoir la culture, la langue et l’identité Kabyle.
-Défendre la laïcité et l’esprit du bon vivre ensemble menacés en France.
-Travailler en collaboration et en partenariat avec les associations existantes sur le terrain.
-Solliciter les mairies et les institutions Françaises pour aider la culture Kabyle
-Promouvoir l’enseignement de la langue Kabyle.
-Aider le peuple Kabyle dans son combat libérateur.

La liste du bureau: Kader Dahdah, Président Mohand Hadj Amar, 1er vice président. Hilal Ghabriou, 2e vice président. Boualem Tiakout, Secretaire.
Djouder Bachir, Secretaire ajoint Ahmed Kassous, Trésorier. Timeridjine Nedjma trésorière adjointe.

Membres assesseurs : Tassadite Abacha. Aziz-Mathieu Ghouat. Mohcine Bordjihane. Ramtane Bordjah.

Kader Dahdah.
Président


Contribution : " La Kabylie et ses richesses agricoles " par Slimane Hallah

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DIASPORA (SIWEL) — Et si on abordait aujourd’hui l’une des richesses de la Kabylie qui est l’agriculture? Mais avant de développer cet aspect, je souhaite mettre en évidence que les deux importantes et capitales richesses que nous avons sont : la matière grise de nos femmes et de nos hommes et notre situation géographique. Ces deux richesses sont des atouts majeurs et sont capables de développer et de mettre au point des projets d’envergure dans tous les domaines. Et ce n’est pas un hasard si les postes stratégiques et d’intelligence en Algérie sont en majorité occupés par des cadres Kabyles, à l’étranger, les grands chercheurs et experts d’origine nord-africaine sont en majorité de Kabylie.
Contribution :
Dans dix ans, le nombre de consommateurs dans le monde va doubler et les terres agricoles ainsi que l’eau potable vont diminuer pour plusieurs raisons que nous connaissons. L’agriculture traditionnelle que nous connaissons aujourd’hui ne va pas suffire à nourrir toutes ces populations. Des conflits et des guerres vont être les seuls saluts des gouvernements pour nourrir leurs peuples. Heureux est celui qui a mis en place la politique de l’autosuffisance.

L’autosuffisance à l’algérienne est définie comme étant, un état capable d’importer des produits alimentaires grâce aux recettes des hydrocarbures et al hamdoulillah, une stratégie non responsable qui a conduit notre pays a la dépendance alimentaire et peut être aux conflits sociaux suite à la chute de ces recettes pétrolières. Ceci est une preuve vivante et d’actualité.

La Kabylie qui ne possède pas assez de plaines pour l’agriculture traditionnelle pourra mettre en place dans l’immédiat un autre système de production agricole dans des zones montagneuses, puisque toutes les conditions permettant sa réussite existent en Kabylie. C’est la technique dite HYDROPONICS. Ce terme latin qui veut dire (Faire travailler l’eau), est une technique qui permette de faire pousser des fruits et légumes avec de l’eau et des nutritions sans la nécessité d’avoir du sol. Je ne vais pas aller dans les détails, je veux juste mettre en évidence que la Hollande, qui a justement le problème de terre, fournit à sa population 95 % de ces produits grâce à cette technique.

La condition principale pour la réussite de ce projet est l’abondance en eau pluviale. Le barrage d’eau de Taxuxt et le futur barrage de Tizi N tlata, deux suffisent pour produire une quantité suffisante pour les 10 millions de Kabyles et de tous les peuples d’Algérie.

Je ne suis pas un ingénieur agricole ni un expert en la matière, ni un homme d’affaire, ceci est une simple contribution qui, à mon avis montrera à nos investisseurs et à nos bâtisseurs de l’avenir de nos enfants, un chemin pour une indépendance alimentaire et une stabilité sécurisée. Mais comment trouver la volonté politique pour la concrétisée? C’est le seul obstacle à tout projet d’avenir.

Slimane HALLAH,
le 06 Décembre 2015


SIWEL 071744 DEC 15


Le maire de Tinebdar salue la mobilisation citoyenne à l'événement de solidarité et de médecine humanitaire initié par sa commune

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TINEBDAR (SIWEL) — Dans une déclaration diffusée par la Cellule de communication de la commune de Tinebdar sur les réseaux sociaux, M. Braham Bennadji, a tenu à "remercier et à saluer la grande mobilisation de l’EPH, l’EPSP, la polyclinique de la région de Sidi Aïch et la commune de Tinebdar", lesquels, affirme M. Braham Bennadji, "ont contribué à la réussite totale de cet événement de solidarité et de médecine humanitaire et qui, ajoute encore ce Maire dévoué à sa commune, "s'est avérée être une excellente occasion de découvrir de nouvelles techniques de collaboration pour parer au manque flagrant dans le secteur sanitaire régional". Nous publions ci-après la déclaration émanant de la Cellule de communication de la commune de Tinebdar
Le maire de Tinebdar salue la mobilisation citoyenne à l'événement de solidarité et de médecine humanitaire initié par sa commune
Cellule de communication de la commune de Tinebdar

"78 interventions chirurgicales et plus de 400 consultations médicales"
Sur invitation de la commune de Tinebdar,
Mission médical de l’EHU d’ORAN dans la région de Sidi-Aich"


Sur initiative du maire de Tinebdar, Une délégation de 34 personnes, constituée de 08 professeurs et de 24 maitres assistants de différentes spécialités de la structure sanitaire de l’EHU d’Oran conduite par son directeur général le docteur MANSOURI Mohamed, s’est rendue dans notre commune le 01 décembre pour une durée de trois (03) jours.

Cette délégation de médecins armée d’une volonté de fer, a été accueillie à Tinebdar le 01 du mois en cours vers 18H, de suite, ils se sont dirigés vers l’EPH de Sidi-Aich, ou ils ont tenu une réunion de travail pour consulter les nombreux dossiers des malades à opérer et encadrer leur noble mission. Dans sa prise de parole, le docteur MANSOURI a expliqué l’objectif de cette louable action, en l’occurrence celui de venir en aide aux malades notamment ceux qui nécessitent des moyens et des compétences qui dépassent de loin ceux existants au niveau local, cette mission n’est pas conjoncturelle, mais elle sera prolongée dans le temps avec la création en vue d’une passerelle reliant la région de Sidi-Aich à la structure de santé de l’EHU d’Oran qui s’avère le meilleur établissement sanitaire du pays, véritable structure pilote au niveau national; cette passerelle permettra entre autre la prise en charge de la formation médicale des professionnels de l’EPH et de l’EPSP de la ville de Sidi-Aich, en les initiant notamment aux matériels dernières génération dont dispose l’EHU d’Oran. Le docteur MANSOURI s’est engagé à renouveler l’expérience de la télé médecine qui se déroule actuellement avec l’EPH de Béchar avec l’EPH de Sidi-Aich. Cette action permettra le traitement des cas lourd à distance. Le professeur MANSOURI a tenu notamment à remercier la commune de Tinebdar, à sa tête Monsieur le maire Braham BENNADJI pour cette initiative hautement bénéfique.

Hébergée dans la ville de Bejaia, très tôt, dans la matinée du mercredi 02 décembre, la délégation de médecins est arrivée à la polyclinique de Tinebdar pour effectuer des consultations gratuites dans plusieurs spécialités cardiologie, gastrologie, dermatologie, pneumologie et autres. Durant ce premier jour, l’équipe chirurgicale dirigée par le Professeur Aboubakre, a rejoint le bloc opératoire de 08H du matin jusqu’à vers 01 du matin ; et reprendre le flambeau le lendemain de 08h jusqu’à 03 h du matin, Durant ces deux journées, un travail colossal a été accompli par cette équipe, 78 interventions ont été effectuées au profit notamment des cas compliqués à l’EPH de Sidi-Aich, soulageant ainsi des centaines de malades en proie à la souffrance et procédé à plus de 400 consultations dans diverses spécialités.

Les après-midis ont été consacrés aux conférences à la cinémathèque de la ville de Sidi-Aich à l’intension du personnel de la santé.
Durant le troisième jour, à savoir le vendredi 04 décembre, la délégation a poursuivie sa mission jusqu’à 13H, achevant ainsi sa noble tache, accomplie avec bravoure et dévouement. Mettant leurs expériences et leurs connaissances au profit de malades de la commune de Tinebdar car la médecine n’a pas de frontière.

Avant de regagner domicile à Oran, la commune de Tinebdar leur a organisé un circuit touristique avec des visites allant de la ville de Bougie, passant par la commune de Tinebdar et allant au musé d’ifri, découvrant la région guerrière de la Soummam.

Il est à saluer la grande mobilisation du personnel de l’EPH et de l’EPSP notamment l’équipe du bloc opératoire et l’ensemble du personnel de la polyclinique de Tinebdar, qui a contribué à la réussite totale de cet événement. Cette initiative a démontré amplement que le personnel médical de la ville de Sidi-Aich peut être à la hauteur de grandes opérations et relever les défis pour peu que les pouvoirs publics daignent doter cet établissement de moyens matériels.

Ainsi, ce projet d’envergure de médecine humanitaire initié par la municipalité de Tinebdar s’est avéré une excellente occasion de découvrir de nouvelles techniques de collaboration pour paraitre en manque flagrant dans le secteur sanitaire régional.

Fait à Tinebdar, le 05-12-2015



SIWEL 080105 DEC 15

Interview / Habaye Ag Mohamed à Tamazgha : " Rien ne fera plier l'Azawad "

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DIASPORA (SIWEL) — " Ceux qui œuvrent pour la destruction de l’âme touarègue ne se donnent aucune limite. Et l’Azawad est le théâtre où se concrétise ces dernières années ce projet d’éradication de Temmujgha. Pour briser l’élan et la détermination des femmes et des hommes décidés à recouvrer leurs libertés et dignité, tous les moyens ont été mis en œuvre. ", rappelle d’emblée la rédaction de Tamazgha qui est allée à la rencontre de Habaye Ag mohamed, Président de la Coordination de cadres de l'Azawad et militant de longue date cause touarègue, pour avoir un éclairage sur les derniers événements et la situation globale dans l’Azawad", précise encore la rédaction de Tamazgha.
Interview / Habaye Ag Mohamed à Tamazgha :
Avant de rentrer dans le vif du sujet et de passer à l’entretien avec Habaye Ag Mohames, la rédaction du site berbériste Tamazgha.fr a fait un rappel de la situation de l’Azawad : « Après avoir minorisé le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) en le noyant dans un ensemble de mouvements et d’organisations qui ne portent pas l’Azawad dans le cœur, le MNLA a été mis devant le fait accompli et poussé à signer l’"accord" que la "médiation" algérienne leur a imposé. Des responsables du MNLA ont rejoint Bamako. Un haut responsable militaire du MNLA a même osé annoncer son adhésion au Haut conseil pour l’unité de l’Azwad (HCUA) qui n’est, en réalité, que le sigle par lequel Ansar-Dine a été recyclé. Les Maliens viennent dans certaines régions de l’Azawad pour instrumentaliser des Touaregs qui leurs sont acquis. C’est ainsi que fin novembre, il a été procédé à la désignation d’Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmad comme "Chef général" des Kel-Ansar (Azawad occidental). La presse malienne a largement relayé cet évènement et a ouvert ses colonnes à ce nouveau chef qui n’a pas hésité à s’attaquer aux forces vives de l’Azawad. »

Voici, ci-après l’interview accordée par Habaye Ag Mohamed, président de la Coordination des cadres de l’Azawad aux confrères de Tamazgha.fr

Tamazgha.fr : Cela fera bientôt six mois que le MNLA, dans le cadre de la CMA, a signé les accords d’Alger, présentés comme accord de paix dans l’Azawad. Quel bilan faites-vous et qu’est-ce que cela a apporté pour l’Azawad ?

Habaye Ag Mohamed : Je suis convaincu qu’il est très tôt pour parler de bilan de l’accord. J’ai toujours plaidé au moment des négociations à ne pas s’enfermer dans des délais intenables notamment lorsqu’il est question de construire la PAIX… Je n’ai pas été entendu, comme sur beaucoup de points qui reviennent aujourd’hui à la face des dirigeants du MNLA et de ses factions factices. Par conséquent, l’Azawad comme le Mali ou encore la sous-région sont plus que jamais dans la tourmente, dans l’incertitude et la peur en dépit de discours officiels incantatoires et lénifiants.

Le pire est à venir. Depuis Ouaga [1] (juin 2013) tout a été fait pour démanteler le MNLA en contraignant ses premiers responsables à s’asseoir à la même table que les fossoyeurs de sa cause. Par la suite, les dysfonctionnements du mouvement, noyauté de toute part, ont fini d’achever ce mouvement véritablement populaire. L’épisode de Razelma, avec la déclaration d’adhésion d’Abass au HCUA en date du 26 novembre, n’est qu’un énième soubresaut de la déliquescence d’un formidable mouvement mis à terre par ses propres responsables qui ont constamment tendu le bâton avec lequel ils se font battre.

Malgré tout, le MNLA reste un état d’esprit. Et comme tel, il est immortel et sa force va au delà des turpitudes d’individus, des manipulations de puissances et des vulgaires primes et intéressements en espèces sonnantes et trébuchantes.

Objectivement, le MNLA reste le seul interlocuteur sur la voie du règlement politique du conflit. Toutes autres considérations ne sont que des détours incongrus. Reste à savoir combien de temps encore ceux qui décident mettront à s’en convaincre ?

Nous avons vu que sur le terrain, les populations, les combattants et nombres de cadres de l’Azawad n’ont pas adhéré à cette signature. Comment expliquez-vous l’entêtement des responsables notamment du MNLA à signer et à aller rejoindre Bamako ?

Depuis cette signature, les Azawadiens – ceux qui luttent pour la liberté, la dignité dans la justice pour l’Azawad – ont adopté plutôt une attitude responsable face à la fuite en avant des dirigeants, notamment du MNLA, qui ont choisi d’être plus au service de Bamako que la cause de l’Azawad et des Azawadiens. C’est la preuve que ces Azawadiens, que l’ont ne fait que compter, sont mûrs et veulent la PAIX. Une paix que, malheureusement, l’accord d’Alger est incontestablement incapable d’apporter.

Ils attendent dans la soif, la faim, l’ignorance, les épidémies, les exactions, l’insécurité et la peur, les premiers signes de changements attendus de l’accord… Le mépris, le mensonge, la manipulation, la division, le dilatoire et la violence leur sont offerts en retour avec la complicité passive ou active des responsables de la CMA. Le Mali et ses partenaires préparent activement le terreau du troisième soulèvement de la plus grande ampleur qui soit.

Fin novembre, la région Ouest de l’Azawad a vu un mouvement de foule pas loin de Tombouctou : d’un côté il y a eu un rassemblement qui a permis la désignation du dit "chef général" des Kel-Ansar, de l’autre une "rencontre de concertation pour renforcer la cohésion sociale entre les Touaregs eux-mêmes et leurs voisins, pour apporter leur soutien indéfectible à la mise en œuvre de l’Accord". Pourriez-vous nous éclairer un peu à ce sujet ?

La rencontre de Razelma, village de dunes de sable aux confins nord ouest de la région de Tin Buktu, qui s’est tenue du 20 au 23 novembre 2015 est l’archétype du rapt politique dont seul les renseignements généraux (RG) maliens et leurs alliés dans la sous région ont le secret, depuis les années 90, pour saborder l’application des accords de paix que l’Etat malien a pourtant librement signé avec la bénédiction de ses partenaires.

La rencontre, initiée par de jeunes cadres militaires et civils touaregs de la région à la demande de notabilités locales, avait pour objectif unique de ‘’consolider les liens sociaux entre les Kel-Tamacheq de la région de Tombouctou pour contribuer à la sécurité, à la paix et au développement de la région de Tombouctou. Cela dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paix…’’.

De toute évidence, il n’était nullement question de confirmer ou d’infirmer la désignation d’un chef Kel-Ansar... La gouvernance politique chez les Kel-Ansar a ses procédures et son mode opératoire depuis 1782 jusqu’à la soumission de la confédération par la France coloniale après la bataille de Takembawt à un jet de pierres à l’ouest de Tin Buktu au cours de laquelle périt le colonel Bonnier et sa colonne (1893).

Le dernier Aménokal [2] de la confédération Kel-Ansar désigné conformément aux pratiques et coutumes politiques fut Ingonna. Il fut assassiné par les troupes françaises avec la complicité des siens parce que refusant la soumission. Depuis, c’est l’administration coloniale, puis à sa suite l’Etat malien, qui s’était octroyé ce choix. La différence entre la France coloniale et le Mali néo-colonial dans l’immixtion dans les affaires intérieures de la confédération est une différence de degré non de nature. Les Français y mettaient quelques formes, les Maliens ne se sont jamais embarrassés de tournures. A l’époque coloniale, la désignation de feu Mohamed Ali Al Ansari Ag Attaher, si elle était obtenue avec l’unanime assentiment de toutes les tribus, a été très rapidement vidée de son sens lorsque l’administration coloniale a décelé chez ce chef hors pair un visionnaire et un meneur d’hommes. Il fut rapidement éjecté et exilé pour être remplacé par quelqu’un de plus conciliant.

Ces pratiques des Etats sont fondamentalement l’une des raisons essentielles des soulèvements en pays touareg depuis 1960. Bamako continue encore au 21ème siècle de choisir les chefs des tribus maures et touarègues de l’Azawad. C’est inadmissible.

L’absence d’une écrasante majorité des sages, des érudits et des cadres de la confédération est si patente que l’on ne peut parler ni désignation, encore moins de confirmation. Certaines familles pivot de la confédération n’étaient pas présentes à Razelma. De nombreux cadres, et non des moindres, étaient absents à cette rencontre parce que simplement la question de la désignation d’un chef général n’y était pas à l’ordre du jour.

Nulle part au monde, sauf au Mali, jamais un chef tribal n’a obtenu sa nomination à coup d’articles de presse ou d’émission TV. La campagne médiatique effrénée de la presse malienne autour de la désignation du chef Kel-Ansar est plus que significative de la frilosité et de la dimension folklorique de la désignation du chef Kel-Ansar. Il n’y aura pas de passage en force. Ça se passera à Ariaw, non loin d’essakane (lieu symbolique d’intronisation des chefs de la confédération depuis le 18ème siècle.

Malheur à tout chef Kel-Ansar qui se fait désigner en catimini par les Renseignements généraux (RG) ou par le ministère de l’administration territoriale ou sous la pression de pétitions obtenues auprès de personnes venues à une rencontre communautaire comme des touristes ou attirés par la curiosité dans un bled où il se passe jamais rien !!! Une telle désignation est nulle et non avenue, les Kel-Ansar ne la reconnaîtront jamais… L’intéressé s’auto-assignera à résidence à Bamako.

La désignation d’Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmad, dit Nasser, comme chef général de la tribu Kel-Ansar a coïncidé avec la décision du colonel Abass Ag Mohamed, frère de Nasser, de quitter les rangs du MNLA pour rejoindre le HCUA. Est-ce un hasard ?

Le hasard n’existe pas dans ce genre de situation. En tout cas, pas pour moi qui suis tout cela de près et ne suis pas dupe des tribulations de gros sabots par le truchement de petites mains, notamment depuis les rounds de négociations à Alger. L’histoire, une petite histoire, se répète. Le même phénomène de tragédie fratricide s’était déjà produit à la fin de l’année 1993 dans les mêmes circonstances et avec les mêmes acteurs. Mais le contexte de 2015 n’est pas celui de 1993. Toutes les cartes sont brouillées et la partie est loin d’être finie !!!

J’appelle ici, et solennellement, le colonel Abass à se ressaisir et ne pas céder à la colère et aux frustrations qu’il a toujours gérées avec beaucoup de sérénité. Les errements et les irresponsabilités des premiers dirigeants du MNLA ne doivent pas le conduire à des actes aux conséquences dramatiques pour lui et sa communauté.

J’exhorte les cadres civils et militaires, les notables, les jeunes et les femmes – fer de lance du combat pour la liberté et la dignité – à se démarquer fermement, par des déclarations claires, de ce qui n’est qu’une cabale et à resserrer les rangs autour du MNLA et de nos nobles idéaux avec responsabilité et dans la paix.

Au même moment, nous assistons au retour d’Ansardine par des déclarations de son chef Iyad Ag Ghali qui refait subitement surface…

Pour parler de retour, il faudra auparavant qu’il y ait eu départ…

Le moins que l’on puisse dire aujourd’hui, c’est que l’Azawad est dans l’impasse. Ses ennemis ne comptent pas en abandonner le plan de destruction. Dans ces conditions, que compte faire l’élite de l’Azawad ?

L’Azawad n’est pas dans l’impasse. C’est plutôt l’accord d’Alger qui est dans l’impasse totale. Le format, l’agenda et le mode opératoire sont totalement périmés avant même que l’encre de signature ne saigne.

Depuis combien de temps tout le processus est bloqué ? Certains délais de l’agenda sont dépassés. Le régime malien continue toujours à pratiquer le dilatoire en utilisant les ressources de la communauté internationale à diviser les mouvements et à créer des dissidences au sein de chaque mouvement. Le plus hilarant, est que cela se passe devant les yeux de la médiation et des autres parties prenantes de la communauté internationale.

Je préfère ne pas parler d’élite, mais d’opinion. L’opinion publique azawadienne – celle qui se bat pour la liberté et la dignité dans la justice – maintient son engagement et vit dans l’esprit du MNLA qui survit à toutes les pressions, les manipulations, les combines, les trahisons, les défections…. qui font partie des plans de destructions. Mais attention à l’effet boomerang… Le réveil sera dur pour ceux qui ne travaillent qu’à étouffer, écrabouiller ou divertir la marche de peuples vers la liberté.

Propos recueillis par Masin Ferkal.

P.-S.

Ansari Habaye Ag Mohamed.
Ansari Habaye Ag Mohamed, Président de la Coordination des cadres de l’Azawad (CCA), est natif de Tin Buktu. Avocat de formation, il milite très tôt pour l’identité et la culture touarègues et a assuré le lien au début des années 90 entre les militants touaregs et les autres composantes amazighes. Très actif dans le soulèvement des années 90, Habaye représente, avec d’autres, le courant indépendantiste du mouvement touareg. N’ayant jamais eu fait confiance aux différents accords signés entre les mouvements de l’Azawad et l’Etat malien, il est resté en exil où il n’a jamais cessé son combat.

Notes
b[[1]]b Le 18 juin 2013, et après près de deux semaines de négociations, un document intitulé "accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali" a été signé entre l’Etat malien d’une part et le MNLA ainsi que le HCUA de l’autre. Cet accord qui a prévu un cessez-le-feu a été voulu pour gérer l’urgence et surtout permettre la tenue de l’élection présidentielle malienne tant voulue par la Communauté internationale, notamment la France, qui devait conduire à la mise en place d’un gouvernement qui devait avoir pour mission, dans les soixante jours qui suivront sa mise en place, l’organisation de pourparlers plus consistants, notamment pour définir le statut administratif de l’Azawad et les stratégies de développement de la zone.

[2] Aménokal (amәnukal, emnokal) : Chef suprême d’une fédération ou confédération de tribus. Voir Encyclopédie Berbère

Pour lire l'article depuis sa source : Tamazgha.fr

SIWEL 081129 DEC 15

Kabylie / Des militaires algériens sont en ratissage depuis hier a At Aissi...

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AT AISSI (SIWEL) — Nous venons d’apprendre que les soldats de l’armée algérienne sont stationnés depuis hier matin aux abords des villages des At Aissi, entre Tizi-Ouzou et At Dwala. Au niveau du chef lieu de la commune des militaires et des gendarmes ont improvisé un chek-point. Les soldats de l’ANP circulent même à l’intérieur des villages. Après les opérations menées dans la région des Iflissen, l’armée Algérienne est venue ratisser dans cette zone à la recherche de terroriste manifestement insaisissables...
Kabylie / Des militaires algériens sont en ratissage depuis hier a At Aissi...
Le commun des Kabyles est convaincu que ce genre d’opération n’est en vérité qu’une grossière manipulation médiatique pour justifier la présence en surnombre de soldats en pays Kabyle. Les kabyles ont compris, aussi, que dès que de par le monde des Etat ou des organisations planétaires se mobilisent contre le terrorisme ; l’Algérie s’ingénie à réactiver des pseudo groupes islamistes qu’elle entretient et nourri en Kabylie pour montrer au monde civilisé que le pays Kabyle et les Kabyles sont des terroristes. Ceci a été compris par les Kabyle et le monde ne tardera pas à comprendre que ceci n’est qu’une vaine tentative des Algériens à entraver la marche résolue des Kabyles pour la liberté.

mt,
SIWEL 081403 DEC 15

A l’occasion de la « Journée "arabe" de la famille », l’Algérie émet deux timbres-poste consacrés à la famille "arabe"…

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ALGER (SIWEL) — L’Etat algérien a décidé de faire un joli cadeau de fin d’année aux kabyles algérianistes. En effet, à l’occasion de la «Journée arabe de la famille», l’Algérie a émis ce lundi deux timbres-poste consacrés à la famille arabe… L'annonce a été faite lors d'une cérémonie organisée au siège du ministère algérien de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme à laquelle en présence de deux autres ministres algériens dont la ministre des Poste et Télécommunication..
A l’occasion de la « Journée
La ministre algérienne de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a estimé qu’en cette «Journée arabe de la famille», l'émission de ces timbres consacrés à la famille arabe témoigne de «l'intérêt constant accordé par l'Etat algérien à tout ce qui a trait à la famille algérienne, son passé (sic !), présent et avenir" (re Sic !) et constitue une "valeur ajoutée aux acquis réalisés en faveur de la famille et sensibilise à l'importance de préserver le tissu familial, en consacrant la culture de solidarité et de cohésion sociales" ( re re Sic !)» ….

Les kabyles algérianistes sont par ailleurs conviés à la vente de ces timbres consacrés à «la famille arabe» qui aura lieu dès demain mercredi dans tous les bureaux de poste …histoire que les "kabyles" participent au financement de cet hommage de l’Algérie à la « Journée arabe de la famille »...

Source APS

mt,
SIWEL 081601 DEC 15

La Mission de l'ONU au Mali (MINUSMA) maltraite les animaux

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AZAWAD (SIWEL) — Une photo choquante circule actuellement sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter montrant un pauvre âne attaché à un véhicule des Nations Unies en train d'être traîné par les « hommes de la paix ». Cette image qui fait honte aux Nations Unies n'a pas pour autant soulevé la moindre réponse à cet acte flagrant de maltraitance, envers un animal qui ne lui a rien fait, par une institution supposée humaine...
La Mission de l'ONU au Mali (MINUSMA) maltraite les animaux

Sur le réseau social Facebook : Réaction d'un internaute Azawdien CHOQUÉ
La Mission de l'ONU au Mali (MINUSMA) maltraite les animaux


«La France et les Touaregs», de Paul Anselin

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(SIWEL) — En septembre, Paul Anselin a sorti «La France et les Touaregs». Un ouvrage très documenté qui retrace l’histoire d’une relation complexe, faite d’admiration et de défiance mutuelle. Depuis des siècles, les hommes bleus du désert ont fait rêver explorateurs, aventuriers, artistes et musiciens. Depuis quelques années, leurs territoires et eux-mêmes,se sont aussi mis à faire peur. Leurs sublimes étendues de dunes de sable sont devenues des zones de guerre permanentes, des zones interdites où les Touaregs sont à la merci du prosélytisme islamo-djihadiste et où les kidnappings d’étranger est devenu un business aussi juteux que le trafic de drogue qui s’y déroule à grande échelle.
«La France et les Touaregs», de Paul Anselin
L’ouvrage de Paul Anselin remet ces notions en perspective. Très documenté, «La France et les Touaregs» retrace l’histoire d’une relation complexe, faite d’admiration et de défiance mutuelle, depuis la lutte anticoloniale jusqu’aux unités méharistes et l’opération Serval lancée par François Hollande en janvier 2013 pour sauver Bamako de la poussée des tribus du désert.

Le livre s’attache surtout à narrer l’émergence d’une nouvelle facette de la Nation targui (sans cesse combattue), cette nation qui en désespoir de cause a vu une partie des siens céder aux sirènes de l’islamisme pour former des phalanges parmi les plus dures des groupuscules djihadistes et même des organisations djihadistes spécifiquement touarègue, une perspective totalement improbable il y a encore quelques années.

En effet la société touarègue est une très ancienne société berbère de tradition matriarcale, cependant mettant à profit le désespoir des Touaregs, l’intrusion soutenue de l’idéologie mortifère islamo-terroriste a fini par faire des adeptes, à l’image d’Iyad Ag Ghaly et de son organisation terroriste Ansar Dine

«La France et les Touaregs», de Paul Anselin
Nourri d’analyses et de sources issues du renseignement, l’ouvrage décrit aussi les effets de cette onde de choc que constitue la poussée du l’islam radical au Sahara et dans une grande part de l’Afrique de l’ouest. L’enjeu du livre, par moment un peu fourre-tout mais truffé d’informations et d’analyses captivantes, glisse alors des grands nomades du désert à la principale force étrangère qui sape leur société, ce djihadisme multiface dont Daech est la dernière excroissance et dont la France s’est découverte la première cible.

Ancien militaire, spécialiste du Sahel et homme politique en Bretagne, Anselin va jusqu’à évoquer le péril d’une «troisième guerre mondiale par morceaux», menée par le radicalisme religieux. Certains de ses propos, publiés en août 2015, paraissent singulièrement prémonitoires. Ils apportent à tout le moins un éclairage utile sur les attentats du 13 novembre, qu’ils remettent dans leur perspective géopolitique.

«La France et les Touaregs», de Paul Anselin, 332 pages, 21,90 euros, éditions Temporis.

Source

SIWEL 081340 DEC 15

«Kahena», un roman flamboyant … de Raouf Oufkir

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(SIWEL) — Raouf Oufkir a passé près de vingt ans dans les geôles du roi du Maroc, dont dix dans l’isolement le plus total. Ceci, juste parce que feu Hassan II, voulait faire payer aux enfants, la tentative du coup d’Etat de son père le Général Oufkir.Raouf a écrit un livre pour y expliquer son calvaire et celui de sa famille. Maintenant, il se consacre à la littérature, puisé de son origine amazighe. Son dernier roman est consacré à «Kahena»
«Kahena», un roman flamboyant … de Raouf Oufkir
Publié aux éditions Flammarion, voici ce que dit l’éditeur du roman de Raouf Oufkir, «Kahena» :

«Citadelle de Baghaïa, Berbèrie, VIIe siècle. Le roi Tabet consomme son désespoir quand, au même instant, le fils du roi Amnaï, le prince Koceïla, voit le jour. Le royaume juif de l’Est et le royaume chrétien de l’Ouest ne forment alors qu’un seul peuple, luttant contre les premières invasions arabo-musulmanes. Mais surmonteront-ils les coups du sort ? Et, cette fois, la roue va-t-elle tourner?

Dans ce roman, Raouf Oufkir conte la jeunesse de Koceïla et Dihya – dite la Kahena -, jeunes seigneurs de la Berbèrie. Une histoire vraie ouvrant au lecteur les portes de forteresses vertigineuses, lui faisant découvrir les magnificences byzantines de l’antique et légendaire Carthage comme les somptueux palais du Caire, de Damas et d’Alexandrie.

Avec panache et flamboyance, il dévoile les ambitions et les guerres de souverains bercés par des illusions de grandeur mais prêts à toutes les intrigues pour une victoire, une part de terre, de gloire, ou, parfois, la liberté»

L’Afrique du Nord au VIème siècle se partage en deux royaumes : juif et chrétien. Leurs héritiers, Dihya et Koceila sont amoureux. L’auteur plante le décor du haut moyen-age berbère dont Dihya, la Kahena, est l’héroine. Très documenté, un roman plein de bruit et de fureur !...

Source Amazigh24

SIWEL 081705 DEC 15

Le Congrès national du Kurdistan (KNK) appelle au "Retrait immédiat des troupes turques du Kurdistan!"

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KURDISTAN (SIWEL) — A après les autorités irakiennes qui appelaient, samedi 5 décembre, la Turquie à "se retirer immédiatement du territoire irakien", c'est le Congrès national du Kurdistan (KNK) qui appelle aujourd'hui "la Turquie à se retirer immédiatement du Sud-Kurdistan"... Le KNK rappelle que " La libération de Kobanê suivie par celle d’autres zones, en dernier lieu Shengal, Hole, Jarabulus et des zones stratégiques proches d’Alep et de Raqqa, a contraint la Turquie à chercher d’autres moyens pour soutenir Daesh". Le Congrès national du Kurdistan précise par ailleurs que "L’incursion turque au Sud-Kurdistan (Irak) est destinée à ouvrir et assurer une autre voie de soutien à Daesh" et qu'elle "représente une menace directe pour la population du Kurdistan et pour le territoire fédéral irakien" ... Nous publions ci-après l'intégralité de la déclaration du Congrès national du Kurdistan (KNK)
Le Congrès national du Kurdistan (KNK) appelle au
Congrès national du Kurdistan (KNK)

Retrait immédiat des troupes turques du Kurdistan!

En déployant à Mossoul un régiment armé muni de tanks et d’artillerie lourde, sans sollicitation, ni autorisation du parlement kurde ou de l’autorité fédérale irakienne, la Turquie a, une fois de plus, violé le droit international. Le régiment turc se trouve actuellement dans la localité de Bashiqa, au nord-est de Mossoul, région considérée comme un des principaux bastions de Daesh.

Depuis le début de la guerre civile syrienne qui dure depuis déjà quatre ans, la Turquie mène une politique gouvernée par l’hypocrisie et le double jeu. Alors qu’il s’affichait en meilleur ami du jeune Bachar Al Assad, le président turc Erdogan a fait volte-face en exigeant le départ de ce dernier, presque du jour au lendemain. Tout d’un coup, l’AKP a vu dans le renversement du régime syrien une opportunité de faire renaître l’empire ottoman. Loin de vouloir secourir le peuple syrien, le projet d’Erdogan vise à imposer un pouvoir islamiste de style turc non seulement en Syrie, mais aussi dans tout le Moyen-Orient. Avide et ambitieuse, la Turquie a commencé, avec la bénédiction de l’occident, à rassembler et organiser les groupes islamistes les plus extrémistes auxque ls elle a fourni des armes sophistiquées. Ces circonstances politiques ont permis la naissance de Daesh.

La Turquie poursuit ainsi plusieurs objectifs, le plus important étant d’étendre son occupation sur le Kurdistan, au-delà de ses frontières, et d’éliminer le mouvement de libération nationale kurde. Un autre objectif primordial est de mettre la main sur les richesses naturelles du Kurdistan (pétrole, gaz, eau) afin de faire ressusciter l’empire ottoman.

Rappelons comment, dans un discours du 7 octobre 2014, Erdogan a déclaré que la ville de Kobanê allait tomber et a promis de détruire l’esprit kurde de liberté. Remémorons-nous également le blocus turc sur le Rojava. Le soutien tous azimuts de la Turquie à Daesh constitue un crime contre l’humanité.

Malgré la campagne militaire menée par la Turquie contre la guérilla kurde (seule force combattant efficacement Daesh) depuis le 24 juillet, la résistance du mouvement de libération kurde et sa quête de liberté se renforcent de jour en jour. La détermination des résistants kurdes a brisé les rêves de domination de la Turquie et de Daesh. La coopération entre les YPG (Unités de Défense du Peuple), les YPJ (Unités de Défense des Femmes), les Forces démocratiques syriennes, la coalition et, depuis peu, la Russie, représente une opportunité de vaincre Daesh et ses soutiens, en particulier la Turquie.

La libération de Kobanê suivie par celle d’autres zones, en dernier lieu Shengal, Hole, Jarabulus et des zones stratégiques proches d’Alep et de Raqqa, a contraint la Turquie à chercher d’autres moyens pour soutenir Daesh. L’incursion turque au Sud-Kurdistan (Irak) est destinée à ouvrir et assurer une autre voie de soutien à Daesh. Elle représente une menace directe pour la population du Kurdistan et pour le territoire fédéral irakien, elle attise le sectarisme et sème la culture de l’hostilité, de la méfiance et de la haine entre les peuples de la région. Elle fournit par ailleurs un environnement propice à l’extrémisme religieux et au totalitarisme.

Le Congrès national du Kurdistan appelle la Turquie à se retirer immédiatement du Sud-Kurdistan et exhorte la communauté internationale et les forces démocratiques à soutenir son appel. Le déploiement des troupes turques au Kurdistan ne représente pas seulement une violation de la souveraineté nationale, mais aussi une menace pour la stabilité et la sécurité de la région. Il y a déjà une présence armée dans la zone assurée par les forces de Peshmergas soutenues par la coalition. Il n’est nulle besoin d’une présence indésirable de la Turquie. Nous avons besoin de soutien pour garantir la paix, la stabilité, le progrès et l’égalité hommes-femmes.

Nous appelons la communauté internationale et les forces démocratiques à soutenir l’appel de la population du Kurdistan pour la liberté, l’égalité et la fraternité des peuples de la région.

Le Congrès national du Kurdistan (KNK)

SIWEL 081725 DEC 15

La Kabylie honore la mémoire de Fadma n Summer et de deux colonels kabyles de la guerre d'Algérie.

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TIZI WEZZU (SIWEL) — Dans la matinée d'aujourd'hui, des militants du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) ont honoré la mémoire de l’héroïne kabyle Fadma n Summer et de deux colonels kabyles de la guerre d'Algérie en hissant sur leurs statues le drapeau national kabyle. Cette opération a réconcilié ces héros kabyles avec leur identité réelle contre les tentatives d'instrumentalisation de leur mémoire par le régime colonial algérien.
La Kabylie honore la mémoire de Fadma n Summer et de deux colonels kabyles de la guerre d'Algérie.
Pour rappel, à l’occasion de la fête dite de l’indépendance, le 5 juillet, la nomenklatura algérienne a procédé à une série de stèles à la mémoire de onze colonels Kabyles de la guerre d’indépendance algérienne.

Il n’est pas anodin de rappeler que certains de ces héros kabyles de la guerre d’Algérie ont été assassinés par cette même nomenklatura, Abane Ramdane et Krim Belkacem en l’occurrence, tandis que la dépouille du plus célèbre d’entre eux, le colonel Amirouche, a été séquestrée durant des décennies dans les caves du «Commandement général de la Gendarmerie algérienne» … , par le "gardien de la révolution algérienne", Houari Boumedienne…

cdb/zp
SIWEL 082034 DEC 15

Tuviret : Le président du MAK se réunit avec les responsables du Conseil universitaire

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TUVIRET (SIWEL) — Aujourd'hui, le président du MAK , Bouaziz Ait Chebib, s'est déplacé à l'université Akli Mohand Oulhadj où il s'est réuni avec les responsables du Conseil universitaire de Tuviret.
Tuviret : Le président du MAK se réunit avec les responsables du Conseil universitaire
Cette rencontre entre dans le cadre de la préparation du Pré-Congrès de la région Tuviret-Bordj Bouararij qui aura lieu le 18 décembre prochain à Tuviret.

Le débat a aussi porté sur la célébration de Yennayer, la mise à jour du fichier organique du Conseil ainsi que sur la préparation de la marche du 20 avril qui doit constituer un tournant décisif dans le combat du peuple kabyle pour le recouvrement de sa souveraineté.

Tout en saluant les avancées enregistrées par la diplomatie kabyle sous l'égide de l'Anavad, le Conseil universitaire dénonce la surveillance et l'intimidation policière envers les militants et cadres du Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie (MAK) et se mobilise pour les prochaines échéances politiques du mouvement.

cdb,
SIWEL 082039 DEC 15

Communiqué du MAM: Nous sommes un peuple Amazigh qui n'abdiquera jamais

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MZAB (SIWEL) — Le régime algérien est bien décidé à arrêter tous les cadres du Mouvement pour l'Autonomie du Mzab, qui dénoncent et dévoilent les crimes qu’il a perpétrés contre le peuple mozabite au cours des dernières années, et surtout après que le mouvement a commencer à se structurer à l'étranger.
Communiqué du MAM: Nous sommes un peuple Amazigh qui n'abdiquera jamais
Le pouvoir algérien à travers ses pratiques infâmes et arbitraires tente à chaque fois de briser l’élan du mouvement en utilisant les deux appareils sécuritaire et judiciaire afin de fabriquer de graves et fausses accusations pour accabler les militants et les sympathisants. Cette fois-ci, les autorités algériennes ont essayé de façon honteuse à faire pression sur le militant des droits de l’homme, Salah Abbouna, pour le contraindre à se rendre. Pire encore, elles ont procédé à l’arrestation de son jeune frère de 19 ans accusé des faits gravissimes suivants :

1. délit d'injure contre une institution de l’Etat.
2. délit d'insulte contre le Président de la République avec des termes comportant l’injure, la diffamation et la calomnie.
3. délit de publication d’affiches et de tracts portant atteinte à l’intérêt national.
4. délit d’organisation de rassemblements populaires incitant à prendre les armes.
5. délit d'incitation à des rassemblements incitant à l’usage des armes.
6. délit de formation d’association de malfaiteurs en vue de perpétrer des crimes contre des personnes et des biens.
7. délit d’incitation des citoyens et des habitants à prendre les armes, les utiliser les uns contre les autres et porter atteinte à l'intégrité du territoire national et l'incitation publique à la haine.
8. délit de commettre des actes terroristes et de sabotage visant la sécurité de l'Etat, l'unité nationale et l'intégrité territoriale, de répandre la terreur parmi la population et de créer un climat d'insécurité à travers des agressions physiques ou morales sur les personnes ou de mettre en danger leur vie, leur liberté ou leur sécurité ou atteinte à leurs biens.
9. crime d'incitation à incendier volontairement des biens publics et privés.

Porter d’aussi lourdes accusations contre un jeune homme de 19 ans relève de la schizophrénie politique qui ne peut exister qu’en Algérie.

Après sa comparution devant le juge d'instruction, la victime, Smail Abbouna, a découvert que toutes ces accusation étaient déjà enregistrées sans qu’on prenne en considération ses déclarations qui nie tout en bloc. Cela dénote que le dossier était déjà ficelé pour incriminer un jeune innocent coupable d’être le frère d’un activiste des droits de l’homme.

Le jeune homme a été victime de chantage de la part des services de sécurité algériens et le juge d’instruction qui ont coordonné leur ruse diabolique en déclarant à Smail Abbouna : Si tu veux sortir de prison, Salah doit se rendre ».

Ce message est adressé aux autorités, au régime algérien et ses serviteurs, à tous les amazighs qui ont trahi leur peuple pour des strapontins ou d’autres privilèges : Nous sommes des Amazighs libres que personne ne peut soumettre. Où que nous soyons, au Mzab ou en Kabylie, vous ne faites que renforcer notre détermination avec vos politiques racistes, injustes et infâmes. Rien ne nous arrêtera dans notre combat pacifique pour éradiquer ces pratiques coloniales d’un régime dénué de toute légitimité.

Nous lançons notre appel aux organisations des droits humains et aux instances des Nations unies pour prendre les mesures nécessaires afin de mettre un terme au racisme et aux violations pratiqués par l’Algérie contre un peuple isolé et pacifiste, et aussi faire pression sur les autorités algériennes afin de libérer immédiatement et sans condition les détenus amazighs , arrêtés de façon injuste et arbitraire, victimes d’une décision politique irresponsable qui leur ont fait porter des accusations sans fondements et sans preuves.

Khodir Sekkouti,
Porte parole du MAM


SIWEL 090804 DEC 15

Lhacene Ziani retrouve enfin la chaleur de son foyer familial

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MONTRÉAL (SIWEL) — Lhacene Ziani, écrivain et homme politique kabyle, vient de quitter l’hôpital général juif de Montréal pour retrouver sa famille, après une hospitalisation qui aurait durée presque un mois, soit du 10 novembre à ce jour.
Lhacene Ziani retrouve enfin la chaleur de son foyer familial
Durant son hospitalisation, Monsieur Ziani a eu droit à des soins de qualité supérieure et a subi des examens très approfondis.

A ce sujet, il a tenu à dire : « Je transmets une pensée de grandeur et de profonde reconnaissance à toutes celles et ceux sans lesquels j’aurais été irréversiblement condamné. Ces pensées s’adressent notamment à l’éminent professeur Knecht de l’hôpital juif de Montréal et de son équipe universitaire ». Très ému, il rajoutera : « j’ai frôlé la mort au moins à deux reprises durant ce périple » et termine par » j’exprime ici ma gratitude à toute ma famille qui a subi le choc de sa vie et a la solidarité de toute ma communauté qui s’est engagée à me soutenir sans réserve. Enfin, j’ose espérer qu’il ne s’agit plus que d’un mauvais souvenir toutefois enrichissant à bien des égards ».

Lhacene Ziani aura besoin d’une période de convalescence de quelques semaines avant de reprendre ses activités intellectuelles et politiques.

Source : Tamurt.info

cdb,
SIWEL 090838 DEC 15


Harassment and intimidation of the MAK (Movement for Self-determination of Kabylia) activists/ Ferhat Mehenni calls on the NGO of human rights defense to keep an eye on Kabylia

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PARIS-DIASPORA (SIWEL) — In a press release published today by the Provisional Government of Kabyia, the Anavad denounces the police surveillance and the intimidation towards the activists and the executives of the Movement for Self-determination of Kabylia (MAK). The president of the Anavad, M. Ferhat Mehenni "warns the algerian regime against any liberty and physical integrity offense of the activists of the self-determination of kabyle people", reminding that these last "raise a political issue which cannot have a solution other than a political one" Distrusting the attitudes of a regime in dire straits, Ferhat Mehenni, calls on the human rights organizations to "follow closely the kabyle dossier in case it would come to know unhappy developments, or even tragic ones". SIWEL publishes below the entirety of the press release of the Provisional Government of Kabylia.
Harassment and intimidation of the MAK (Movement for Self-determination of Kabylia) activists/ Ferhat Mehenni calls on the NGO of human rights defense to keep an eye on Kabylia
ANAVAD AQVAYLI UΣḌIL
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE
PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA

KABYLIA

POLICE SURVEILLANCE AND HARASSMENT OF THE EXECUTIVES OF THE MAK
(Movement for Self-determination of Kabylia)

As the algerian regime is exposed to its worst internal crisis, dismissal of all senior officers of kabyle origin, it s the executives of the MAK who are subject to a permanent surveillance of their facts and movements. Thus, phone-tappings are systematized, in the same way as their web mail and SMS are intercepted.

Moreover, an executive of the Movement for Self-determination of Kabylia is harassed by the police. His business premises visited by police who accused him for having hung the kabyle flag to the entrance of his establishment.
These methods, far to be unusual practices, a simple kind of intimation, could be forewarnings of future arrests.

The Anavad warns the algerian regime against any liberty and physical integrity offense of the activists of the self-determination of kabyle people. It will be held responsible for all what would happen to them. The issue they raise is political and cannot have a solution other than political one. No suppression is able to overcome a conviction and the march of History towards the independence of Kabylia.

The divorce between the kabyle people and the algerian colonial regime is carried out.

The Anavad calls as witness the international community on its dangerous machinations and calls on the human rights organizations (UN Human Rights Commission, Amnesty International, Human Wright Watch, IFHR…) to follow closely the kabyle dossier in case it would come to know unhappy developments, or even tragic ones.

The Provisional Government of Kabylia, in exile, calls on the west countries (France, European Union, USA, Canada…) to use of their influence in order that the tragedy of the «Black Spring» (2001-2003) will not happen again in Kabylia.

Algéria which is drifting, with a president affected by dementia and a dislocated power, will become a theatre of regional unprecedented turbulences. Only Kabylia is able to help the international community to stabilize its environment.


Exile on December 6th, 2015
For the Anavad, Mr. Ferhat Mehenni, president


SIWEL 091106 DEC 15

Vidéo - Reportage d'archive (ina.fr) sur Tizi-Ouzou dans la Kabylie d'autrefois

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Archives-Vidéo (SIWEL) — Reportage exceptionnel sur Tizi-Ouzou de l’Institut national de l’audiovisuel français du temps de la colonisation, du temps de la Kabylie d’autrefois.
Vidéo - Reportage d'archive (ina.fr) sur Tizi-Ouzou dans la Kabylie d'autrefois
Vidéo (INA.FR), publiée sur les réseaux sociaux par Les Kabyles de Paris


http://www.siwel.info/video/

en fouillant bien dans les archives j'ai retrouvé un reportage exceptionnelle sur tizi ouzou venez remontez le temps pendant quelques minute pour voir comment elle était la Kabylie d'autrefois

Posté par Les Kabyles de Paris sur vendredi 16 octobre 2015

Vidéo - Reportage d'archive (ina.fr) sur Tizi-Ouzou dans la Kabylie d'autrefois

Vidéo - Reportage d'archive (ina.fr) sur Tizi-Ouzou dans la Kabylie d'autrefois

Vidéo - Reportage d'archive (ina.fr) sur Tizi-Ouzou dans la Kabylie d'autrefois
SIWEL 091328 DEC 15

Emission (Radio): "De la Normandie à la Kabylie" avec Zadig Hamroune, auteur du romain "Le pain de l'exil"

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DIASPORA (SIWEL) — Vendredi 16 octobre 2015, l’écrivain franco-kabyle Zadig Hamroune était l’invité d’une émission sur France inter pour parler son premier roman, Le pain de l’éxil. Ce premier roman de Zadig est un voyage dans le temps, dans les rémanences de son enfance où il avait pris l'habitude quotidienne de se réfugier au creux du lit de sa mère qui lui racontait son histoire: l'histoire de sa tribu gravé à même la peau. Pour le jeune franco-kabyle, le kabyle, cette langue qui dit la terre et le sang permet un voyage à rebours au pays de l'enfance dans la Méditerranée. Zadig Hamroune est né de parents Kabyles le 3 décembre 1967 à Caen. Passionné de danse, de chant lyrique, de théâtre, mais plus particulièrement de poésie, il enseigne actuellement l'anglais en Seine Saint Denis. Le pain de l'exil est son premier roman, un deuxième est en préparation
Emission (Radio):
Les parents de Zadig sont contraints de quitter la terre natale, la Kabylie. De la guerre d'Indépendance, des massacres de Sétif et de Guelma, les souvenirs restent intacts. « Le Pain de l'exil » auquel a été nourri l’auteur et qu'il pétrit à sa manière pour conserver intacts les traditions et la mémoire des siens et tous leurs mots tus. Le kabyle est l'homme libre, l'éternel nomade Jugurtha dont le visage porte l'empreinte d'autres doigts que ceux du conte, ceux de la terre dont il était pétri.

Né en 1967 du côté de Caen, dans une famille kabyle exilée et recomposée, dont la mère, déjà plusieurs fois mariée et veuve, et le père, venu s´exiler seul, Zadig Hamroune aurait pu, comme tant d´enfants de la deuxième génération de kabyles de l'immigration, s'intégrer et tourner le dos au passé de ses parents. Mais son extrême sensibilité, son rapport profonde à la langue, à la littérature, son attachement à sa mère, encore porteuse de tant de souvenirs, d´autant plus précieux qu´elle est analphabète et que seule la parole peut transmettre la culture, le persuadent de devenir le témoin d´un monde qu´il n´a pas connu directement, mais qui vit encore intensément en lui." RENÉ DE CECCATTY

"La langue de mes parents est intacte, le kabyle des exilés est figé. Cette langue est la nuit où tout se trame. Et ce monde que j´ai entrevu est sorti comme si le Génie de la lampe m´ettait apparu, du sac à main de ma mère." ZADIG HAMROUNE

Source

SIWEL 091529 DEC 15

En campagne contre le MAK , le wali de Tizi-Ouzou fait une série de meetings en Kabylie

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AT WAGNUN (SIWEL) - Lors d’une visite effectuée, avant-hier à At Wagnun, le Wali (Préfet) de Tizi Ouzou, Brahim Merad, en représentant direct de l’administration arabo-islamique en Kabylie, a de nouveau tiré à boulets rouges sur le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), rééditant ainsi son discours de la semaine dernière lors de sa visite dans les localités kabyles d’At Dwala et de Maatkas. En effet, lors de ces précédentes rencontres avec les citoyens, et alors que les représentants de la société civile (du moins ceux qui ont réussi à l’approcher) lui faisaient remarquer les graves insuffisances de la Kabylie en matière d’infrastructure de bases, le wali n’avait eu comme seule réponse un discours fleuve dans lequel il accusait le MAK de tous les maux. Il semble donc que l’objectif de cette série de visites du wali répond à la mise en œuvre d’une propagande d’Etat visant à faire campagne contre le MAK, une propagande assurée par une série de meeting du wali en personne pour dissuader les jeunes kabyles de « participer au pré-congrès du MAK » …
En campagne contre le MAK , le wali de Tizi-Ouzou fait une série de meetings en Kabylie
En effet, le journal algérien Liberté rapporte qu’à At Waguenoune, « le wali de Tizi Ouzou, Brahim Merad a accusé le mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie de « manipuler des jeunes dont l’âge ne dépasse pas les 30 ans, en leur promettant des visas, pour ensuite les amener à organiser un pré-congrès »…faisant allusion à la tenue, malgré le pressions exercées, vendredi dernier du pré-congrès de la confédération MAK Tizi Ouzou-Boumerdes au village At Zellal.
Faisant clairement campagne contre le MAK ; le Wali de Tizi Ouzou Brahim Merad a déclaré publiquement qu’il « n’aime pas le MAK » et qu’il appelle la population kabyle «lui barrer la route ».

Le MAK gagne en crédibilité à chaque fois qu'un dignitaire du régime colonial algérien, sous l'effet de la panique et de la peur, le dénigre.

Le représentant de l’administration arabo-islamique à Tizi Ouzou désespère de voir le MAK prospérer en Kabylie : « c’est quand même dommage de ne pas voir la société réagir. Il ne faut pas laisser ces gens-là élargir leur mouvement pour qu’il devienne un danger pour le pays ». se plaint-il.

Pour soutenir le wali de Tizi-Ouzou dans sa campagne contre le MAK, un "député" RND de Tizi Ouzou, Tayeb Mokadem, a réagi pareillement au lendemain de l’organisation du prés-congrès du MAK à At Zellal en rendant public une lettre ouverte sur l’unité de « El Djazair Bilad El Aaza oua El Karama », conformément à la formule chère à son président Agujil Bwawal, M. Ahmed Ouhayia…

Bref, comme on dit, les chiens aboient et la caravane passe

La «question kurde» à l’heure de Daech

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(SIWEL) —Avec 32 millions de personnes, les Kurdes sont le plus grand groupe ethnique sans Etat. A la faveur de la décomposition de l’Irak et de la Syrie, ils ont séparément construit deux régions autonomes, dans le nord de l’Irak, puis dans le nord de la Syrie. Kobané appartient à cette région, et c’est son invasion sauvage par Daech qui a déclenché la contre-attaque victorieuse des Kurdes syriens, aidés par l’aviation américaine et des combattants kurdes venus de Turquie et d’Irak. Le petit garçon mort échoué sur une plage, dont la photo a fait le tour du monde cet été, était un Kurde de Kobané.
La «question kurde» à l’heure de Daech
On promit d’abord l’indépendance aux Kurdes en 1920 avec le traité de Sèvres. Puis l’espoir fut de nouveau déçu après l’intervention américaine en Irak de 2003. Ils sont pourtant les seuls à oser combattre pied à pied l’Etat islamique...

L’un de mes premiers reportages fut pour le Kurdistan d’Irak. J’étais alors au Monde. Grâce au réseau d’Eric Rouleau - superbe journaliste - je fus cueilli à l’aéroport de Téhéran par des Kurdes qui me conduisirent en voiture jusqu’à la frontière irakienne. De là, une piste suivie de nuit, tous feux éteints, nous emmena jusqu’à une crête dominant la plaine tenue par l’armée de Saddam Hussein. Il était conseillé de se baisser derrière les rochers pour éviter les obus tirés à intervalles irréguliers. Certains des combattants kurdes que nous rencontrions étaient à cheval, et je me souviens qu’un soir, après un parcours à pied aux côtés d’une colonne de mulets, une oie fut plongée dans une grande bassine d’eau bouillante en mon honneur. Et mangée sans le moindre assaisonnement.

Les Kurdes comprenaient mal et étaient un peu vexés que je ne sois pas venu avec un gros appareil photo. J’eus beaucoup de mal à leur expliquer que je travaillais pour un journal sans photos. Ils se demandaient s’ils ne s’étaient pas fourvoyés en me faisant venir. Ils m’ont tout de même fait rencontrer le vieux Barzani, un pacha sous sa tente qui parlait par monosyllabes, et, plus intéressant, son fils Massoud, qui avait à peu près mon âge et était déjà considéré comme le successeur. J’ai tout de même pris des photos avec mon Instamatic. De retour à Paris, le Monde publia mon reportage comme c’était alors l’habitude, un long texte tout gris en trois volets répartis sur trois numéros, le premier article à la une. Le titre était «La longue marche des Kurdes». C’était en 1974.

Les Kurdes s’étaient vus promettre l’indépendance par le traité de Sèvres en 1920, mais la Turquie kémaliste s’y est opposée et les Occidentaux sont revenus sur leur promesse.

En 1974, j’étais encore plus naïf qu’aujourd’hui, et l’idée d’une réunion des quatre entités kurdes en un seul Etat créé sur des morceaux d’Irak, d’Iran, de Turquie et de Syrie me paraissait s’inscrire à l’évidence dans le sens de l’histoire. J’avais été fortement impressionné par la qualité humaine des gens que j’avais rencontrés, la fierté et l’apparente simplicité de ces montagnards musulmans. J’ai continué de suivre la «question kurde» de loin mais avec émotion, et ai ressenti comme une agression intime le bombardement chimique de villages que j’avais traversés.

Quand les Etats-Unis décidèrent d’intervenir militairement en Irak, j’ai applaudi des deux mains parce qu’à mes yeux la priorité absolue était de débarrasser le Moyen-Orient de son Hitler. Encore la naïveté. Comme Glucksmann et d’autres, il m’a bien fallu admettre que j’avais sous-estimé les enjeux et la sottise des dirigeants américains.

Aujourd’hui, les Kurdes sont l’adversaire le plus redoutable de Daech. On l’a vu à Kobané et ailleurs : ils sont les seuls à oser combattre pied à pied des fanatiques avides de mourir en martyrs. Ils menacent l’Etat islamique de lui ravir la dernière ville qu’il contrôle à la frontière turque.

Avec 32 millions de personnes, les Kurdes sont le plus grand groupe ethnique sans Etat. A la faveur de la décomposition de l’Irak et de la Syrie, ils ont séparément construit deux régions autonomes, dans le nord de l’Irak, puis dans le nord de la Syrie. Kobané appartient à cette région, et c’est son invasion sauvage par Daech qui a déclenché la contre-attaque victorieuse des Kurdes syriens, aidés par l’aviation américaine et des combattants kurdes venus de Turquie et d’Irak. Le petit garçon mort échoué sur une plage, dont la photo a fait le tour du monde cet été, était un Kurde de Kobané.

Le spécialiste américain Michael M. Gunter vient de consacrer un livre à cette région autonome de Syrie, la plus récente et la moins connue. Elle rassemble 2,2 millions de Kurdes sur une bande de terre de près de 400 kilomètres. Le journaliste du Guardian Jonathan Steele commente ce livre dans la New York Review of Books. Il s’est rendu récemment sur le terrain. Il décrit la complexe alchimie de l’équilibre des pouvoirs et la subtile stratégie des dirigeants kurdes. Mais le plus surprenant est l’armée. Forte de 55 000 combattants, elle est mixte. Elle compte peut-être autant de femmes que d’hommes. Les photos des «martyrs», ceux qui ont été tués au combat, sont des deux sexes. Les soldates kurdes forment des unités séparées, dirigées par des femmes, mais se mêlent aussi aux unités masculines. Elles ne sont pas voilées, ne portent pas même de foulard sur la tête. Elles sont musulmanes, de la branche sunnite soufie.

Source Libération

SIWEL 091626 DEC 15

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