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Channel: SIWEL | Agence kabyle d'information
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Le président du GPK , Ferhat Mehenni, anime une conférence le samedi 10 octobre à New York

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NEW YORK (SIWEL) — La coordination MAK de New York convie la communauté kabyle de l'Amérique du Nord à venir assister à une conférence-débat animée par Mass Ferhat Mehenni président de l'Anavad (Gouvernement Provisoire Kabyle) sur le thème: L'indépendance de la Kabylie et la nouvelle géopolitique mondiale, le Samedi 10 octobre à 18h00. Siwel publie ci-après l'affiche relative à cet événement.
Le président du GPK , Ferhat Mehenni, anime une conférence le samedi 10 octobre à New York
cdb,
SIWEL 081851 OCT 15


En hommage à Matoub Lounes : Le drapeau Kabyle flotte à Tala Bounane

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AT AISSI (SIWEL) - Dans le cadre de la remémoration du lâche attentat qui a ciblé le 09 octobre 1988 à Michelet le Rebelle, la confédération MAK d’At Dwala a procédé dans l'après d'aujourd’hui, au lever du drapeau national kabyle à Tala Bounan, lieu où Matoub Lounes a été assassiné par le pouvoir algérien Demain, samedi 10 octobre à 11h, un rassemblement sera organisé à At Dwala pour exiger une enquête internationale sur l'assassinat de Matoub Lounes , le départ des forces militaires algériennes de la Kabylie et dénoncer le terrorisme économique dirigé contre les investisseurs kabyles.
En hommage à Matoub Lounes : Le drapeau Kabyle flotte à Tala Bounane
Une foule nombreuse a été au RDV pour rendre hommage à celui qui est considéré comme le chantre de la cause kabyle.
Les responsables du MAK , Boussad Becha, Bouaziz Ait Chebib , Hocine Azem , Harouni Abdellah, Dda Said ... ont tous rappelé le fin fond du combat de Lounes Matoub. A cet effet, ils ont affirmé que personne n’a le droit de s’exprimer à la place du Rebelle qui a toujours été clair dans ses positions. N’en déplaise à certains, son combat était kabyle.

Lors d’un gala qu’il a donné en 1997 , le Rebelle appelait à l’édification d’une république Kabyle : « Je préfère dire, n'en déplaise à certains, que je suis kabyle. Et ce n'est pas une utopie de dire qu'on voudrait une République kabyle, une autonomie, être nous-mêmes... Axataṛ wiyaḍ, c'est l'incompatibilité totale...am jenjaṛ i tiṭ ! Donc assumons-nous... Quoi qu'il en soit, je pense quand même qu'on a payé un lourd tribut... je suis KABYLE, ce n'est pas que je rejette les autres, je peux bien conjuguer le "why not" mais je suis KABYLE » les propos ne souffrent aucune ambiguïté et ne sont que le prélude à la lettre ouverte aux... et au testament de "ad ncerreg tamurt", n'en déplaise à ceux qui aujourd'hui versent des larmes de crocodiles sur son assassinat prémédité.

Ferhat Mehenni est arrivé à New York : Conférence et lever du drapeau kabyle à l'ONU

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NEW YORK, USA (SIWEL) — Le Président du Gouvernement Provisoire Kabyle (Anavad), Ferhat Mehenni, est arrivée ce vendredi en fin d'après-midi à New York, pour y animer une conférence-débat ce samedi et procéder dimanche au lever du drapeau officiel kabyle devant le siège de l'ONU
Ferhat Mehenni est arrivé à New York : Conférence et lever du drapeau kabyle à l'ONU
Samedi 10 octobre à 18h00 :

Conférence-débat animée par Mas Ferhat Mehenni président de l'Anavad (Gouvernement Provisoire Kabyle) sur le thème : L'indépendance de la Kabylie et la nouvelle géopolitique mondiale.
Lieu de la conférence : Ukrainian National Home, 140 2nd Ave, New York, NY 10003

Le comité d’organisation du lever du drapeau kabyle indique que pour Montréal, des minibus de 15 places démarreront à partir du café Tikjda, situé au 3880 rue Bélanger , le samedi 10 octobre à 21h. Les bus reviendront après le lever du drapeau dans l’après midi du dimanche, pour arriver à Montréal avant 23h, le même jour.

Dimanche 11 octobre 2015 à partir de 10h
La municipalité de New-York, ayant autorisé les Kabyles à tenir leur rassemblement entre 10h00 du matin et 14h00, de ce fait, l'organisation a décidé d'attendre l’arrivée progressive des membres de la communauté kabyle avant de procéder au lever effectif du drapeau national kabyle.

Mas Ferhat Mehenni, le Président du Gouvernement Provisoire Kabyle (Anavad) prononcera pour l'occasion un discours historique.

Les Kabyles et les amis de la Kabylie sont encouragés à effectuer des dons via la campagne de crowdfunding " MAK NYC KABYLIE / ONU ", pour financer ce genre d'initiatives et promettre le succès de cet événement qui rappellera au Monde, l'existence du peuple kabyle au sein même du concert des Nations et fera connaitre sa juste et noble cause ainsi que son infatigable lutte pour recouvrer sa liberté et ses pleins droits.

Pour plus de détails, veuillez contacter les organisateurs aux numéros suivants :
Pour Montréal : 514-247-3513, 514-961-7128 , 514-463-1376 , 438-985-4069
Pour New York : 1-917-945-6868
Pour Philadelphia : 1-267-210-2291

wbw
SIWEL 092336 OCT 15

Ferhat Mehenni est arrivé à New York : Conférence et lever du drapeau kabyle à l'ONU

Ferhat Mehenni est arrivé à New York : Conférence et lever du drapeau kabyle à l'ONU

MAK: Restructuration de la Coordination d'Akbou

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AKBOU (SIWEL) — Dans le cadre de la préparation du 3ème congrès du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) , la coordination d'Akbou s'est réunie hier à Tifrit en assemblée générale, en présence de Nadir Chelbabi, chargé de l'organique au niveau du conseil régional de Vgayet-Setif- Jijel , pour élire un nouveau bureau exécutif.
MAK: Restructuration de la Coordination d'Akbou
A l’issue des débats, l'assemblée a élu le nouveau bureau exécutif composé des membres suivants:


Président : Arrezoug Rahim
Vice-Président : Younsi Akli
Secrétaire Général : Mezi Noureddine
Vice secrétaire Général : Kherbouche sofiane
Responsable a l’organique : Gana khoudir
Adjoint : Kadim lounis
Trésorier : Challa lSaid
Trésorier adjoint : Zatout fares
Information et communication : Airouche Zinnedine
Adjoint 1 : Belbessai Lounes
Adjoint 2 : Bendahmane Azwaw

Membres d’honneurs : Monsieur Idir Mouloud et Monsieur Ait sellamat Mouloud


Plusieurs commissions ont été installées:

Commission Réflexion

Yahioune Larbi
Messaoud
Djabour Allaoua
Latamene Hafid
Idiri Sofiane
Kaci
Kherbouche sofiane


Commission Rédaction:

Airouche zinneddine
Amriche Yani
Mezi Noureddine
Kherbouche Sofiane

Commission Formation Sensibilisation


Benatmane Mourad
Messaoud
Idiri Sofiane
Kherbouche Sofiane
Kadim Lounis
Gana Khoudir


Commission Suivi et Évaluation

Djabour Allaoua
Arrezoug Rahim
Amriche Yani

L'assemblée générale a mis en place un conseil des sages de la coordination composé de deux membres: Idir Mouloud et Ait Sellamat Mouloud.

cdb,
SIWEL 100744 OCT 15


Rassemblement du MAK à At-Dwala : Bouaziz Aït-Chebib lance un appel au FFS et au RCD de boycotter les élections sénatoriales

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AT DWALA (SIWEL) — En signe d’hommage au Rebelle à l’occasion de la 27ème année de sa blessure par balles d’un gendarme sur la route de Michelet, le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) a tenu aujourd’hui un meeting à At-Dwala.
Rassemblement du MAK à At-Dwala : Bouaziz Aït-Chebib lance un appel au FFS et au RCD de boycotter les élections sénatoriales
A l’occasion de ce rendez-vous, qui a rassemblé une foule nombreuse, les différents intervenants du MAK, à l’instar du Président, Bouaziz Aït-Chebib, et du Secrétaire National aux Relations Extérieures, Hocine Azem, ont d’abord souligné la dimension de feu Lounès Matoub pour ensuite mettre l’accent sur la mission du MAK laquelle s’inscrit dans le besoin impératif de répondre aux attentes du peuple kabyle.

C’est Bouaziz Aït-Chebib qui prendra la parole le premier pour rappeler au public fort nombreux la tragédie du 9 octobre 1988 sur la route menant vers Aïn El Hammam. Le Président du MAK martèlera avec un verbe aiguisé que si le rebelle a été ciblé par des tirs d’un gendarme, c’est parce qu’il avait refusé de s’aligner avec le pouvoir, surtout de devenir son laquais: « Lounès Matoub n’était Dariassa », a clamé le premier responsable du MAK avant de déclarer que seule une enquête internationale peut faire la lumière sur son assassinat.

Bouaziz Aït-Chebib fera un parallèle entre cet événement tragique du 9 octobre 1988 et du 25 juin 1998 puisque « le défunt a demeuré inflexible sur la question des valeurs intrinsèques de la Kabylie. S’agissant de son assassinat, Bouaziz Aït-Chebib a carrément désigné l’Etat algérien comme en étant l’auteur.

Abordant ensuite la mission du MAK, l’orateur reviendra sur ses grandes lignes. Le Président du MAK saisira aussi cette opportunité pour lancer d’abord un appel au FFS et au RCD, « les deux partis politiques kabyles, à boycotter les élections sénatoriales car les textes de loi de l’Algérie les empêchent de jouir des mécanismes nécessaires pour répondre aux besoins de la Kabylie, quand bien même ils seraient sincères dans leurs démarches ».

Bouaziz Aït-Chebib lancera également un appel aux Kabyles militant au sein d’autres partis politiques à quitter ceux-ci puisque leur ligne politique est foncièrement anti kabyle. Par la même occasion, l’orateur rappellera que quel que soit le degré de servitude d’un Kabyle au profit du pouvoir, il finira toujours par se voir éjecter. Bouaziz Aït-Chebib a affirmé que les exemples de Kasdi Merbah et le Général Tewfik sont des exemples sur lesquels tout Kabyle doit méditer: « En les plaçant à la tête des services secrets, on a fait dire à ces deux hommes qu’ils étaient les véritables décideurs ; Et au moment voulu, on leur a rappelé qu’ils n’étaient rien », a clamé le Président du MAK pour déclarer ensuite que les véritables décideurs sont les Français d’un côté et les Américains de l’autre.

Ensuite Bouaziz Aït-Chebib indiquera que l’Etat algérien est obsolescent dès lors qu’il a sa tête un Abdelaziz Bouteflika complètement moribond et sous ses ordres Abdelmalek Sellal le gougah (NDLR: dadais, niais, etc.) La dernière « niaiserie » d’Abdelmalek Sellal, Bouaziz Aït-Chebib la situera dans sa déclaration d’avant le rapt suivi de l’assassinat du ressortissant français, Hervé Gourdel, où il a affirmé que le DAEICH n’existait pas en Algérie et seulement quelques jours après, il accusera ce cercle terroriste d’être derrière l’acte criminel qui a ciblé ce touriste français sur le territoire kabyle. La contradiction du Premier ministre algérien sera interprétée par l’orateur comme « un indicatif de l’implication des services de l’Etat algérien dans les actes terroristes commis sur le sol kabyle dont justement celui qui a ciblé Hervé Gourdel .

La récente sortie médiatique du Général Hocine Benhadid sera également exploitée par le MAK dans sa thèse, voire ses convictions profondes dans les actes terroristes commis en Kabylie, à savoir que ce sont les agents de l’Etat algérien qui se travestissent en islamistes pour commettre des actes terroristes au pays de la laïcité. A propos du retour de la gendarmerie en Kabylie, Bouaziz Aït-Chebib criera son aversion à ce projet car « ce sont les gendarmes qui ont été derrière les kidnappings et l’introduction des fléaux sociaux en Kabylie. Pour plus d’indications et de preuves sur « l’implication directe » des gendarmes dans les kidnappings, l’orateur avancera l’année 2005 où les opérations de ces kidnappings ont commencé ; année aussi où il y eut les premiers départ des gendarmes de Kabylie.

Par rapport à cette question portant sur la gendarmerie, le Président du MAK lancera un appel à ceux qui demandent leur retour de cesser de mener une politique contre la volonté du peuple kabyle. « Non seulement, nous ne voulons pas de gendarmes en Kabyle, nous ne voulons pas non plus de la présence des militaires dans notre pays ! », a clamé haut et fort l’orateur. A propos de la présence des éléments de l’ANP en Kabylie, Bouaziz Aït-Chebib l’interprétera comme « une occupation militaire ». Suite à quoi, le Président du MAK, après avoir signalé toutes exactions des militaires au pays kabyle, principalement les tueries ayant ciblé d’innocents citoyens, a lancé un appel à la communauté internationale pour exiger « le départ des militaires de Kabylie ».

Avant de passer la parole à Hocine Azem, Bouaziz Aït-Chebib a signalé puis dénoncé le terrorisme et l’ostracisme dont est victime la Kabylie en matière économique. C’est dans ce créneau précis, qu’il a signalé le dernier parfait exemple de la volonté du pouvoir d’étouffer économiquement et socialement la Kabylie, en l’occurrence la nuisance dirigée contre Issad Rabrab.

Pour sa part, Hocine Azem mettra l’accent d’abord sur le droit du peuple kabyle à son autodétermination puisque les textes de lois internationaux sont sans équivoque en la matière. Ensuite, le Secrétaire National aux Relations Extérieures du MAK prouvera la volonté du peuple kabyle d’accéder à son autodétermination puisque celui-ci est conscient que la politique culturelle que lui fait subir jusqu’à présent l’Etat algérien va dans le sens de sa dilution totale dans le monde arabo- musulman.

Hocine Azem désignera aussi la campagne de salafisation, dictée et financée par le wahabisme menée en Kabylie pour mieux appuyer les actions menées dans le sens de la dékabylisation du peuple kabyle par le régime d’Alger. Pour rappeler enfin la volonté du peuple de s’affranchir définitivement du régime d’Alger, l’orateur lui a lancé à celui-ci un défi d’organiser un référendum sur l’autodétermination.

Après Hocine Azem, beaucoup d’autres responsables du MAK ont pris la parole, à l’exemple de Mohand-Ouamar Hachim, Ahviv Mekadam, cadre du MAK dans la diaspora, où chacun a souligné le bien-fondé de la demande de la Kabylie de s’émanciper d’Alger.

Notons égalment que Boussad Becha a joué un rôle important dans l’organisation de ce rendez-vous d’Ath-Douala. Il y a lieu de relever enfin que la police en exercice à At-Dwala a interpellé dans la matinée six militants du MAK originaires d’At-Zellal qui étaient venus assister au meeting. Toutefois, les policiers n’ont pas tardé à les relâcher. L’origine de cette interpellation est la présentation comme pièce d’identité de la carte nationale d’identité kabyle par ces militants aux policiers.

Addenda : Le Président du MAK a tourné en dérision la commission d’enquête de l’APW de Tizi-Ouzou qui a eu la mission d’enquêter sur l’origine des exactions commises par la police algérienne à l’endroit des membres du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), organisateurs de la marche.

Le rapport d’enquête en question, dont nous détenons une copie, est un assemblage de fariboles puisque les témoins entendus par cette pseudo commission d’enquête n’ont aucunement joué le moindre rôle dans cet événement du 20 avril 2014. Même dans le choix des journalistes témoins, cette « commission d’enquête » a fait dans le sélectif. D’ailleurs, les résultats de cette enquête n’ont connu aucun écho....

De Tizi-Ouzou, Saïd Tissegouine,
SIWEL 102043 OCT 15

L’Association culturelle des jeunes d’Irmen dénonce les différentes tentatives d’implantation d’une école coranique dans le village.

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IRMEN- BARBACHA (SIWEL) — Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, l’association culturelle des jeunes d’Irmen dénonce les différentes tentatives d’implantation d’une école coranique dans le village. Tout en précisant qu’elle n’a jamais été contre une forme de pratique religieuse quand celle-ci est en accord avec les traditions ancestrales kabyles... Nous publions ci-après l'intégralité de l'Appel
L’Association culturelle des jeunes d’Irmen dénonce les différentes tentatives d’implantation d’une école coranique dans le village.
Par cet appel, l’Association des jeunes d’Irmen veut soustraire le village aux campagnes salafistes qui visent la dépersonnalisation de la Kabylie.

Dans l’esprit de défendre le patrimoine culturel et social kabyle, elle rappelle aux promoteurs de ce projet ce dont les citoyens d’Irmen ont besoin :
Une bibliothèque, une crèche, une salle de soin digne de ce nom car celle existante est délabrée, un centre culturel, des locaux pour les associations, un réseau téléphonique à la hauteur des aspirations de la jeunesse qui est avide de savoir et d’ouverture sur le monde, la rénovations des routes détériorées, la rénovation des réseau d’assainissement qui se déversent dans la nature sans aucune épuration …

L’association des jeunes d’Irmen appelle la population à la vigilance pour protéger « l’avenir de nos enfants » et elle réitère son soutien à la construction d’un appartement pour l’Imam de la mosquée qui est construite par le village.

La déclaration a été conclue par un appel à l'union: " Soyons unis et solidaires car notre identité est en danger".

cdb,
SIWEL 111326 OCT 15

Conférence de Ferhat Mehenni à New York à la veille du lever du drapeau kabyle à l'ONU

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NEW YORK, USA (SIWEL) — Le Président du Gouvernement Provisoire Kabyle (Anavad), Ferhat Mehenni, arrivé vendredi en fin d'après-midi à New York, a animé une conférence-débat hier samedi à l'Ukrainian National Home, avant de procéder ce dimanche au lever du drapeau officiel kabyle devant le siège de l'ONU. Ci-dessous le texte intégral de la conférence dont le thème était : "L'indépendance de la Kabylie et la nouvelle géopolitique mondiale"
Conférence de Ferhat Mehenni à New York à la veille du lever du drapeau kabyle à l'ONU
L’indépendance de la Kabylie et son impact géopolitique
Par M. Ferhat MEHENNI

Que le monde entier le sache : La Kabylie sera bientôt indépendante ! Ses enfants sont déterminés à aller vers la liberté de leur patrie. Son peuple aspire plus que jamais à exercer son droit à son autodétermination. L’impact de cet événement sur son environnement immédiat sera éminemment positif. Il va donner, une fois pour toutes, les bases politiques, économiques et sociales à une stabilité des plus durables à l’ensemble du sous-continent nord-africain, voire au-delà.

En affirmant cette vérité, j’entends siffler les sirènes paniquées des ambulances de l’ordre algérien et celles de ses soutiens qui partent vrombissant au secours d’un corps politique cancéreux qu’ils savent déjà condamné. Ils le maintiennent en vie artificielle depuis la chute du Mur de Berlin. Ils refusent de le débrancher et s’entêtent à le perfuser avec les larmes et le sang des peuples d’Algérie qui n’en peuvent plus et qui n’en veulent plus.

Cela nous permet d’énoncer cette deuxième sentence : L’Algérie va s’effondrer, et plus vite qu’on le pense. La communauté internationale devra s’y préparer pour ne pas être prise au dépourvu. Je le dis en toute simplicité en sachant que je suis à quelques centaines de mètres du siège des Nations Unies à New York. Elle va s’effondrer non pas à cause de la seule aspiration du peuple kabyle à son indépendance, tous les peuples d’Algérie aspirent chacun à son propre destin, mais à cause du fait qu’il lui manque une âme : une nation. Répétons-le, l’Algérie n’en est pas une, ce n’est pas une nation mais une mosaïque de nations qui veulent chacune disposer de son libre choix politique. Que l’on soit Kabyle, Chawi, Mozabite, Gourari, Touareg, Constantinois ou Oranais…chacun voudrait s’émanciper des porteurs d’identité qui n’est pas la sienne. Il y a ceux qui rêvent de redevenir Tunisiens ou Marocains et ceux dont le choix est de vivre seuls. C’est là leur droit absolu. Il est fini le temps où le colonialisme français les fédérait malgré eux contre lui-même. Une fois qu’il était officiellement « vaincu », une fois qu’il avait remis les clefs de l’Etat à son successeur, chacun a commencé à reconsidérer sérieusement sa situation au sein de ce pays monstrueux qui n’a fait de leur liberté et de leur dignité qu’une bouchée.

Or, pour continuer à vivre tous ensemble et former un seul et même pays, il aurait fallu que chacun en négocie la proposition en fonction de ses intérêts. Ce ne fut pas le cas et pour cause ! Les militaires avaient pris le pouvoir et tout espoir de le leur retirer reste à ce jour une pure illusion. Un colonialisme en a remplacé un autre. Alors, ceux des Kabyles qui continuent de croire ou, plus grave encore, de faire croire que la Kabylie finira par trouver la solution à ses problèmes au sein d’une Algérie de rêve ne sont pas crédibles. De deux choses l’une : ou ce sont des naïfs ou de dangereux manipulateurs. Tout le monde sait que l’Algérie va tomber d’un jour à l’autre. N’était une certaine intervention étrangère qui la porte à bras le corps, nous vivrions déjà avec une nouvelle géopolitique régionale plus stable et moins dangereuse que celle qui fait de ses enfants des kamikazes islamistes. N’était ce criminel soutien, chacun de nos peuples vivrait aujourd’hui son indépendance en toute liberté et avec fierté. Chacun entretiendrait des relations d’amitié et de fraternité avec son environnement international.

Toutefois, quoi qu’il en soit, la fille issue du viol colonial du 5 juillet 1830 va mourir de sa belle mort. Alors, la Kabylie émergera sans coup férir des ruines de l’Algérie pour empêcher le chaos de s’installer autour d’elle. Dans la lutte à mort que se livrent ces deux acteurs depuis près de 55 ans, c’est le réel qui va l’emporter sur la fiction. La Kabylie est le réel et l’Algérie, la fiction.

L’Algérie va tomber aussi du fait de ses propres tares, qu’elles soient congénitales ou acquises. Liberticide de naissance, vivant de son passé pour mieux occulter le présent et faire l’impasse sur notre devenir, elle a toujours regardé derrière elle au lieu de regarder devant. Elle a privilégié le fait d’idéaliser le passé que de construire un avenir à ses enfants. Elle a préféré valoriser la corruption au lieu de l’honnêteté, la rente à la place du travail, la contrainte et la répression au respect du droit. L’Algérie a opté d’imposer le silence au lieu de libérer la parole. Elle préfère la soumission du citoyen à son adhésion, l’aliénation identitaire et la falsification de l’histoire à la réalité de ses peuples et de leurs identités, l’hypocrisie à la franchise. Elle a avili la classe politique qu’elle a ravalée au statut de pantin et les opposants à celui d’idiots utiles tout en rackettant ses entrepreneurs. Elle a muselé la presse et confisqué le champ médiatique au seul profit du clan au pouvoir. Elle a préféré dilapider des milliers de milliards de dollars issus de la rente pétrolière que d’investir dans le développement, le savoir et les universités, la recherche fondamentale et l’innovation technologique. L’Algérie a voulu faire de ses citoyens de simples esclaves, un troupeau de moutons.

C’est tout cela qui a toujours indigné et révolté la Kabylie. Elle est ce cri de la liberté qui ne mourra jamais. C’est la raison pour laquelle son indépendance sera le meilleur garant contre le chaos qui menace de s’installer après le prévisible effondrement algérien. Elle saura, par ses compétences, réorganiser tout autour d’elle conformément à ses valeurs, à ses intérêts convergents avec ceux d’un environnement géopolitique méditerranéen et nord-africain.

Ce sera, en premier lieu, son environnement géopolitique le plus proche qu’impactera l’avènement de l’indépendance de la Kabylie. Elle le reconfigurera d’abord en y prenant place. Cela n’affectera aucun autre pays de son voisinage immédiat si ce n’est par la confiance et la sérénité qu’elle va instaurer autour d’elle. Ainsi la Maroc et la Tunisie seront les deux pays qui en seront les premiers bénéficiaires, en termes de sécurité. Quand on sait la psychose que l’Algérie impose par ses menaces, son attitude belliqueuse et ses intrusions intempestives dans les affaires intérieures de ces deux pays depuis 1962, on comprend tout de suite leur intérêt à l’arrivée d’un nouveau partenaire aussi amical que la Kabylie et qui n’aura nulle autre ambition que celle de la paix et de la coopération tous azimuts avec eux.

Le deuxième impact est autour de la Méditerranée où la Kabylie viendra renforcer le camp des démocraties que, jusqu’ici, prend à partie l’Algérie. Plutôt que d’orienter ses efforts contre ce camp de la liberté, comme le fait l’actuelle Algérie, au contraire, la Kabylie mobilisera toutes ses énergies pour elle-même, sa sécurité et son développement économique, technologique et culturel qu’elle voudra généreusement partager avec son voisinage. Elle contractera alliance contre le terrorisme mais aussi contre le despotisme qui le nourrit et l’instrumentalise.

Géopolitiquement, la menace permanente que constitue l’Algérie sur la sécurité autour d’elle va disparaître pour laisser place à un nouvel acteur de la paix et de l’apaisement des tensions entre voisins.

Le troisième impact est africain. Une Kabylie indépendante relancera la reconfiguration géopolitique de l’Afrique du pays touareg à l’Afrique du Sud. L’Azawad, le Cabinda, le Somaliland, pour ne citer qu’eux, seront ceux qui viendront apporter leur contribution à la paix. Par l’exemple, elle montrera que le fait de faire évoluer la géopolitique africaine est davantage une chance qu’une menace pour la stabilité internationale. L’Afrique a été violée, dépecée, charcutée au gré des fantasmes de ses colonisateurs qui en ont fait une plaie inguérissable jusqu’ici. Les dictatures auxquelles on l’a confiée et qui tenaient chacune violemment en main son pays ne sont plus compatibles avec l’ordre mondial actuel, davantage favorable à la liberté qu’au despotisme.

Elle ouvrira les yeux à l’Angleterre et la France, principaux pays colonisateurs de l’Afrique, sur le fait qu’une autre géopolitique africaine est non seulement souhaitable et possible mais surtout vitale pour elles-mêmes. La géopolitique n’a jamais été statique. Elle ne cesse de bouger depuis la nuit des temps. Vouloir la fixer pour l’éternité comme on a cru l’avoir fait au lendemain de la « décolonisation » reviendrait à figer le temps, ce qui est du domaine de l’impossible. La géopolitique africaine va de toutes les façons évoluer autant par son dynamisme interne que par celui des synergies de la mondialisation. Elle va se refaire, de préférence avec la volonté de ces deux pays. S’ils s’y opposent, elle se fera au détriment de ce qui a été jusqu’ici leur sphère d’influence. Il vaudrait mieux pour la France et l’Angleterre aider un peuple africain qui cherche à s’émanciper d’un pays créé par la colonisation que de continuer de manière aussi irresponsable de soutenir la dictature qui, je n’exagère pas mes mots, le maintient en esclavage ! Un peuple qu’ils auront aidé à être libre leur sera éternellement reconnaissant. Un peuple auquel l’un de ces deux pays s’opposerait à son indépendance serait perdu, peut-être à jamais pour la dite sphère d’influence.

L’indépendance de la Kabylie impactera, à long terme la géopolitique mondiale de la colonisation, qu’elle soit africaine ou asiatique. Elle ouvrira un processus de reconfiguration du monde où les peuples, enfin apaisés, car reconnus et respectés, iront volontiers se solidariser entre eux, se fédérer et se regrouper dans des ensembles toujours plus grands, toujours plus enclins à la coopération qu’à la guerre, à la liberté qu’à la dictature, à l’amour plus qu’à la haine.

En permettant à la Kabylie de bâtir son école, de diffuser par ses médias et ses institutions des valeurs, elle fera reculer la menace islamiste. En restituant leur liberté aux peuples muselés par la géopolitique coloniale, le monde éradiquerait la menace terroriste et la violence islamiste qui, aujourd’hui a tendance à enfler et prendre de l’envergure.

Tel un battement d’ailes de papillon, l’indépendance de la Kabylie finira par insuffler au monde une dynamique et une âme telles qu’il s’en trouvera transformé pour le bonheur, la paix et la prospérité de l’humanité.

La Kabylie estime que les USA sont le pays qui devrait le plus intervenir pour imprimer au monde une marche dans le sens de la liberté en remettant à l’honneur notamment l’indémodable principe du droit des peuples à leur autodétermination. Cela évitera tant de drames, de souffrances, de larmes et de sang aux peuples et au monde entier. Si la Kabylie est entendue, le monde sera sauvé !

New York, le 10/10/2015
Ferhat MEHENNI



Conférence de Ferhat Mehenni à New York à la veille du lever du drapeau kabyle à l'ONU

Conférence de Ferhat Mehenni à New York à la veille du lever du drapeau kabyle à l'ONU

Conférence de Ferhat Mehenni à New York à la veille du lever du drapeau kabyle à l'ONU

Conférence de Ferhat Mehenni à New York à la veille du lever du drapeau kabyle à l'ONU
SIWEL 111503 OCT 15

Glasgow: La Kabylie présente à l'action initiée par l'organisation des nations unies "ONU FEMMES".

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GLASGOW (SIWEL) — La Kabylie a été présente à la rencontre organisée par l'organisation des nations unies "ONU FEMMES" le 08 octobre à Glasgow.
Glasgow: La Kabylie présente à l'action initiée par l'organisation des nations unies
Cette rencontre intitulée : « Toxic Trio – Domestic Abuse, Parental Substance Misuse and Parental Mental Health », a enregistré une forte participation des association féminines venue de plusieurs pays, dont la Kabylie qui a été représentée par "Amendil Awragh".

Le Dr Mairead Tagg , amie du peuple kabyle, a animé une conférence au nom de l’organisation « Amendil Awragh ».

Dans son discours, le Dr Mairead Tagg a parlé de la situation de la femme kabyle en rendant hommage à plusieurs femmes résistantes qui ont marqué l’histoire de la Kabylie, à l’instar de la chanteuse Lila Amara, la lycéenne Katya Bengana, toutes les deux assassinées par les terroristes islamistes, Madame Abba enseignante assassinée par la gendarmerie algérienne et madame Zahia, femme au foyer, assassinée par l 'armée algérienne.

Dans son exposé, la conférencière a mis l’accent sur la nécessité de doter la Kabylie de son propre Etat, car pour elle, la femme kabyle ne peut être protégée que par un Etat kabyle démocratique et laïque, fondé sur l’égalité des sexes.

Pour rappel, « Amendil Awragh » est un projet initié par le militant kabyliste Ait Chebib Lamara (Lamara Agawa) dans le but de promouvoir en Kabylie l’idée de l’égalité entre l’homme et la femme et encourager la participation féminine dans tous les combat qui concernent la nation kabyle.

cdb,
SIWEL 111823 OCT 15



Solidarité avec l'investisseur Kabyle Issad Rebrab. Contribution de Hachim Mohand Ouamer

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AT DWALA (SIWEL) — Cette contribution a été lue par M. Hachim Mohand Ouamer à l'occasion du rassemblement organisé par la confédération MAK d'At Dwala dans le cadre de la remémoration du lâche attentat dont a été victime Matoub Lounes le 09 octobre 1988. Ci-dessous, l'intégralité du texte de cette contribution.
Solidarité avec l'investisseur Kabyle Issad Rebrab. Contribution de Hachim Mohand Ouamer
Nous tenons, aujourd’hui, samedi 10 octobre 2015, ce rassemblement, à L’appel de la confédération du MAK (Mouvement Pour l’Autodétermination de la Kabylie) d’At Douala, pour commémorer le lâche attentat dont a été victime Matoub Lounes lors des événements sanglants d’octobre 1988, par des gendarmes (toujours les mêmes) près de Michelet. C’est en distribuant des tractes, « appelant les kabyles à se solidariser avec les autres régions d’Algérie mais uniquement par une grève de 48h »…. Nous tenons aussi à cette occasion Exiger :

- une enquête sérieuse (internationale) sur son assassinat ;

- le départ des forces militaires algériennes de la Kabylie et dénoncer le terrorisme économique dirigé contre les investisseurs kabyles.

- De rassurer de nouveau les investisseurs, notamment kabyles dont Issad Rabrab, qui choisiraient de s'installer en Kabylie, de nôtre soutien indéfectibles face aux intimidations dirigées contre eux par les forces occultes et rétrogrades du régime algérien.

Ce que nous avons toujours dénoncé, vient d’être confirmer par les tenants du système algérien à l’encontre de l’homme d’affaires kabyle, Issad Rabrab, qui subit un acharnent politique, bureauctartique et maintenant judiciaire, de la part des tenants du pouvoir algérien, depuis déjà plusieurs mois, si ce n’est depuis plusieurs années : affaire ‘Lalla Khedija en 205-2007, à Agouni Gueghrane, Ouadhias.

Le crime de lèse-majesté dont est coupable le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab, qui a manifesté sa volonté de créer un pôle industriel avec un impacte considérable sur le développement de la région et la création de plusieurs emplois à Cap Djinet que l’Etat algérien, toute honte bue, a rejeté la proposition, n’est rien d’autre que de vouloir investir en Kabylie. S’il avait boudé sa terre natale, la Kabylie, comme d’autre l’ont fait, Issaâd Rabrab aurait été glorifié par les serviteurs zélés du système.

Considéré comme le premier groupe agro-industriel d’Algérie et d’Afrique, Cevital compte au total plus de 14 000 travailleurs et jouit d’une crédibilité sans faille qui dépasse les frontières algériennes. Le patron de Cevital Issad Rebrab, avait dénononcé lors de son interview, le 29 septembre 2015 sur TSA : « Je ne crois pas du tout à leur discours tant que les projets industriels ne sont pas débloqués. Certains le sont depuis plus de dix ans. M. Sellal et M. Bouchouareb sont au courant. Il me semble que nos décideurs, n’ont ni la volonté politique, ni la vision, ni l’ambition pour notre pays ».

Un mandat d’arrêt aurait été lancé contre lui, l’entrepreneur le plus influent d’Algérie, Issad Rebrab, confirme en personne l’information : « On veut m’arrêter car j’ai parlé et j’ai dénoncé le blocage de mes projets par l’administration algérienne ». Et d’ajouter : « qu’un pouvoir parallèle et opaque cherche à me faire taire pour avoir dénoncé les blocages inadmissibles dont je fais l’objet » Le pouvoir Algérien, par la voix de son ministre de la communication et de son DGSN, a démenti l’information. A t-il fait marche arrière devant la gravité de cet acte d’injustice ? C’était le même cas lors de la marche du MAK du 20 avril 2014, c’est comme dans une école primaire : « c’est pas moi monsieur , c’est lui » !

Au moment où « Le régime Algérien cherche à attirer des investisseurs étrangers, en promettant des facilités », une polémique est lancée par le ministre algérien de l’industrie et des mines. Abdeslam Bouchouareb, contre Cevital et s’était transformé à l’occasion en véritable juge, prononçant les accusations et les condamnations. Des condamnations relayées en boucle par les médias publics et proches du pouvoir et de surcroît en présence de son homologue Tunisien, le 28 septembre 2015.Vouloir relancer les investissements avec ces méthodes et de surcroit en cette période de vaches maigres est un leurre.

Mon souhait est de mettre en place d’un comité de soutien au patron du groupe Cévital, Issad Rabrab.

Muhand –wamar At A3li,( état civil : Hachim), dit Dda Muh, membre du Conseil National du MAK
Kabylie, At Douala, 10 octobre 2015

SIWEL 112119 OCT 15

Photos & Vidéos | Déclaration historique de Ferhat Mehenni à New York lors du lever du drapeau kabyle à l'ONU

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NEW YORK, USA (SIWEL) — Inaw n Mas Ferhat Mehenni, Aselway n Unavad Aqvayli Uεḍil, ilmend u usali Anay Aqvayli zdat n Tuddsa n Leǧnas Yeddukklen di teghremt n Nu Yurk / Discours de Ferhat Mehenni, président du Gouvernement provisoire kabyle, devant le siège de l'Organisation des Nations Unies à l'occasion du lever du drapeau national Kabyle
Photos & Vidéos | Déclaration historique de Ferhat Mehenni à New York lors du lever du drapeau kabyle à l'ONU
ANAY AQVAYLI ZDAT TUDDSA N LEǦNAS YEDDUKKLEN

S yisem-iw d yisem n Unavad aqvayli uεdil, S yisem n umussu n wafraniman i Teqvaylit d uselway is, Mas Vuεziz At Cebbi, Azul fellawen akken ma tellam

Tanemmirt i mi d tusam s levεed armi d New York, i wakken ad tikkim di tigawt a ara yeqqimen deg mezruy nneɣ.
Si tqucac n idurar nneɣ âlayen, ar izuɣar nneɣ yessarwalen laẓ fellaneɣ, si yaltxlijt ar yal agemmun, si yal taddart ar yal iɣrem, si yal taxṛivt ar yal lεerc, Tamurt Taqvaylit, am yiwen wemdan, tger-d tiɣri id nusa ad-d nessiweḍ i wmaḍal akken ma yella, amaḍal isvedden axxam is s yisem n leǧnas yeddukklen da di New York.

Tiɣri ya d tin id yeqqaren :
Nek, Tamurt Taqvaylit, d nek, aɣlan aqvayli, asirem nneɣ ameqran, asirem nneɣ yugaren ak° wiyaḍ d akken ad nili d lǧens ger leǧnas yeddukklen. Asirem nneɣ d akken a nili d’ilelliyen.
Assa, nezzazef agu iɣ iregglen avrid i wallen, nekkes akukru iɣ ikerrfen tagcrirt i tikli. Yuli was tvan taft, assa i nevɣa d tilelli, i nevɣa d timmunent.
Wa a-t yeqqar i wa, tuddsa i tayeḍ, tamurt i tid itt id isuman, tiɣilt i wexnaq, asif i yillel adrar i ygenni, aggur n tziri i yetran d waggur n yiṭij !
Aɣlan aqvayli yekker ar yiman is ad izwi yal azaglu it yurzan. Azekka-s d tudert, talwit d yiseɣ d tilelli .
Nekni id yessawḍen ar da, ig ddren ass n tlelli xas s wudem azumlan am assa, tikta nneɣ di tazwara smektayent aɣ-d tid d wid ak° yeɣlin ɣef tlelli d yiseɣ n yal aqvayli. Yiwen seg neɣ ur yesεi azref a-ten yettu.
Taggmatt nneɣ nefka-tt i ymekraf isertanen n tlelli, aytma nneɣ imẓaven am Kamel Eddine Fekhar d yemeddukkal is.
Ul nneɣ yedda d iɣerfan ayettnaɣen f tlelli nsen am uɣref akatalan, aɣref Askadi (Euskadi), Aɣref asekkut (Scottish people), akibikwa, d uzawad.
Tudert i waɣlan aqvayli, Tudert i Taqvaylit tilellit

New York 11/10/2015

Mas Feṛḥat At Sεid
Aselway n Unavad Aqvayli Uεḍil

DECLARATION

AU LEVER DU DRAPEAU KABYLE A L’ONU
NEW YORK


En mon nom et en celui du Gouvernement Provisoire Kabyle, au nom du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie et en celui de son président M. Bouaziz Ait Chebbib, nous vous saluons.
Merci d’être venus si nombreux et de très loin pour prendre part à cette action historique.
Des sommets de nos majestueuses montagnes à nos fertiles vallées, de chacun de nos hameaux à chacune de nos cités, de chacun de nos villages à chacune de nos villes, de chacune de nos familles à chacune de nos institutions, la Kabylie, comme un seul homme nous a confié cette mission de faire parvenir son message au monde entier, ici symbolisé par le siège de l’Organisation des Nations Unies à New York !

Son message est le suivant :
« Moi la Kabylie, et moi la nation kabyle avons pour suprême espoir est de parvenir à avoir notre siège officiel à l’ONU. D’être libres !
Aujourd’hui, nous en avons fini avec le brouillard qui gênait notre vision, nous avons vaincu nos hésitations qui entravaient notre marche. Le jour se lève enfin pour nous pour lever le voile des ténèbres sur notre grande aspiration à la liberté et à l’indépendance !
Que cela soit porté en écho de chaque être humain à son frère, de chaque organisation à une autre, de chaque pays à ses voisins, de colline en vallée, de rivière en mer, de montagne vers le ciel, de la lune aux étoiles et au soleil !
La nation kabyle s’est levée pour abattre le joug. Son avenir est fait de vie, de paix d’honneur et de liberté.
Nous qui sommes parvenus jusqu’ici pour vivre un jour de liberté, même de manière symbolique comme celui d’aujourd’hui, pensons en premier lieu à toutes celles et tous ceux qui sont tombés pour notre liberté. Que nul ne les oublie !
Nous exprimons notre fraternité aux prisonniers politiques qui militent pour la liberté du Mzab, comme Kamel Eddine Fekhar et ses compagnons.
Nous exprimons notre solidarité aux peuples qui se battent pour leur liberté comme les atalans, les Basques, les Ecossais, les Québécois, les Azawadiens….
Vive la Nation Kabyle ! Vive la Kabylie libre et indépendante !

Siège de l’ONU le 11/10/2015

Ferhat AT S’AID (MEHENNI)
Président de l’ANAVAD

Avant de procéder ce dimanche au lever du drapeau kabyle devant le siège de l'ONU, le Président du Gouvernement Provisoire Kabyle (Anavad), Ferhat Mehenni, arrivé vendredi en fin d'après-midi à New York, a animé samedi, à l'Ukrainian National Home, une conférence-débat dont le thème était : "L'indépendance de la Kabylie et la nouvelle géopolitique mondiale". Texte intégral de cette conférence : ici

Le drapeau kabyle immortalisé flottant aux Nations Unies (Vidéo SRM)

Avis et appréciations des citoyens Kabyles présents sur place (Vidéo Mourad Itim)

Avis et appréciations des citoyens Kabyles présents sur place, suite (Vidéo Mourad Itim)
wbw,
SIWEL 112234 OCT 15

Le maire de Tinevdar salue la levée du drapeau kabyle à NewYork (devant le siège de l'ONU).

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TINEVDAR (SIWEL) — Sur sa page Facebook, le maire de Tinebdar, Mr Braham Bennadji, a salué la symbolique que porte la levée du drapeau kabyle à New-Yorck devant le siège de l'ONU.
Le maire de Tinevdar salue la levée du drapeau kabyle à NewYork (devant le siège de l'ONU).
<< l'acte symbolique d'aujourd'hui à New York restera un moment historique pour la Kabylie militante .
qu'on est contre ou pour , qu'on partage ou pas ce combat je ne pense pas qu'il y'a un seul militant kabyle sincère qui ne sera pas fière de cette action symbolique
tout algérien démocrate et militant de la liberté doit respecter ce combat. >>

cdb,
SIWEL 122121 OCT 15

Vers la convergence de toutes les forces Kabyles pour bâtir la Kabylie. Contribution du Groupe de réflexion Issulas

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CONTRIBUTION (SIWEL) — Depuis des années, les Kabyles ont toujours milité de bonne foi pour le développement et l’épanouissement de toute l’Algérie, mais malheureusement, ils ont toujours reçu en face que de la négation, de la répression, du mépris et des propos racistes. La dernière épreuve de leur bonne foi est celle de la plateforme de Laksour de 2001 pour laquelle la réponse de cette Algérie tant cher aux Kabyles, les a reçue par des armes de guerre, des balles explosives, de l’eau empoisonnée, des jets d’acide, des massacres à barre de fer et de sabres et nous connaissons toutes et tous la suite. Plus de 128 morts par balle explosives, et des milliers de jeunes handicapés à vie sous une grande indifférence de toutes les régions d’Algérie.
Vers la convergence de toutes les forces Kabyles pour bâtir la Kabylie. Contribution du Groupe de réflexion Issulas
La Kabylie ne fera plus de sacrifices pour les autres. L’autodétermination (autonomie, indépendance) est un droit international que les Kabyles revendiquent depuis 2001 pour concevoir et vivre pleinement leur propre projet de société afin sauvegarder leur identité, leur langue, leur culture et leurs valeurs qui sont diamétralement opposées au système et à l’idéologie imposés par les pouvoirs coloniaux (France et Algérie) depuis que la Kabylie a perdu sa souveraineté en juin 1857.

Soyons réalistes et allumons nos neurones ! Nous ne pouvons pas imposer Tamazigh, la démocratie et la laïcité aux arabophones algériens. En réalité, depuis longtemps, ils ne sont pas intéressés ni par nos revendications ni par notre lutte pour la liberté. Même quand nos parents se sont soulevés contre la France, ils se sont demandé : ‘Qu’est-ce qu’ils ont les Kabyles contre la France ?’.

En résumé, le printemps noir 2001 avait marqué la rupture.

Nous ne sommes contre personne. Nous ne sommes pas contre les Algériens qui sont libres de garder le statu quo ou de vivre à leur façon. Nous voulons juste être nous-mêmes: Des Kabyles libres dans leur propre pays réconciliés avec toutes les parties de la Kabylie.

Il faut admettre la réalité des choses, nous sommes sous une sorte de dominance coloniale arabo-islamiste soutenue par la France. Il est temps et urgent de libérer notre Kabylie.

Depuis la première levée du drapeau de la Kabylie à Montréal (Canada) qui a marqué une réussite avec brio au début d’avril 2015, nous constatons régulièrement que toutes les forces existantes en Kabylie et à la diaspora sont majoritairement et de plus en plus acquises pour l’autodétermination du peuple Kabyle avec quelques petites différences de nomenclature (indépendance, autonomie, fédéralisme, Régionalisation modulable) et d’approches qui relèvent principalement de l’ancrage psychologique de certaines personnalités des partis politiques Kabyles.

Sans perdre de vue que même le pouvoir algérien est conscient de cette convergence, d’ailleurs, il sait pertinemment que le processus est irréversible et que c’est juste une question du temps. Nous n’avons rien à attendre d’un régime qui a bel et bien programmé notre destruction.

Les deux partis Kabyles qui revendiquent pour l’un (RCD) la régionalisation modulable et pour l’autre (FFS) le fédéralisme doivent converger et rejoindre le MAK et le GPK afin de former un front commun et que la solidarité soit sans faille pour l’intérêt de toute la Kabylie et de son avenir. L’avenir politique de ces deux partis est en Kabylie, uniquement en Kabylie et pas ailleurs en Algérie où ils n’ont jamais réussi à se faire entendre. Politiquement, ils ont été toujours utilisés par le pouvoir en place pour donner un soi-disant visage de démocratie à l’égard des institutions internationales.

À nos connaissances, le MAK et le GPK travaillent déjà sur un projet de parlement Kabyle en s’appuyant sur la formation des groupes de réflexion. Excellente initiative à encourager, à renforcer par la solidarité, les bonnes idées constructives (groupes de réflexion), l’argent (le financement), et par tous les supports possibles.

Toute contribution à la sensibilisation des Kabyles pour prendre leur gouvernance en main est à respecter, à encourager et à saluer. Notre identité, notre langue, notre économie et globalement notre développement et l’avenir de nos enfants ne peuvent être réalisés et s’épanouir que par un État Kabyle propre à la Kabylie.

La machine est en route, les comités des villages, les comités de quartiers (villes), MAK, GPK, les associations, les groupes de réflexion, le collectif du manifeste Kabyle, le futur parlement, …. Tous pour la construction de notre vrai pays la Kabylie.

Une fois la Kabylie sauvée, toutes les composantes du peuple Amazigh (Chawi, M’Zab, Targui, Chenwi et autres) suivront. Ça sera la libération et la paix pour toute l’Afrique du Nord (Tamazgha).

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Contribution du Groupe de réflexion Issulas composé des membres de :
Beni Amrane (Boumerdes), Chabet El Ameur (Boumerdes), Ath-Laziz (Tuvirt : Bouira),
Taourirt n’Ath-Mansour (Tuvert), Rouda n’Ath-Mansour (Tuvirt), Sour El Ghzlane (Tuviret),
Saharidj (Tuvirt), Ath-Vouali n’Ath-Mansour (Tuviret), Charfa (Tuviret), Assif Assemad (Tuviret).
Tizi-Kachichen (Bordj Bou Arreridj: BBA), Bordj Bou Arreridj (BBA), Ath-Sidi Brahin (BBA), Tassameurt (BBA), Djaafra, (BBA).
Boujlil (Bejaia), Beni-Mansour (Bejaia),Tazmalt (Bejaia),Sidi-Aich (Bejaia).Sidi Aiyed (Bejaia)
Alaghen (Bejia),Ighil Ali (Bejia),Mechik (Bejia).
Setif, El Alma (Sétif), Aïn Oulmene (Sétif), Tizi N'Bechar (Sétif), Bouandas (Sétif),
Djemila (Sétif), Talaifacene (Sétif).
Ziama Mansouriah (Jijel),El Ancer (Jijel),Ghebala, Settara (Jijel).
Tadjenanet (Mila), Tiberguent (Mila).
Tablat (Médéa ), Tizi Mahdi (Médéa ),Tamesguida (Médéa ).
Ath-Yenni (Tizi-Ouzou),Ath Oumalou (Tizi-Ouzou), Iferhounène • Illilten (Tizi-Ouzou), Voughni (Tizi-Ouzou), Timizart (Tizi-Ouzou), Tigzirt (Tizi-Ouzou),Aghriv (Tizi-Ouzou).

SIWEL 131703 OCT 15

Ce soir à 18h30, le Comité de soutien au Dr Fekhar et à ses codétenus sur BRTV dans l'émission " I nezra mazal ad nzer"

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DIASPORA (SIWEL) - Yacine Cheraiou , Houhamed Dabouz , membres du comité de soutien au Dr Fekhar , Hicham BaHamida militant du MAM (Mouvement pour l'Autonomie du Mzab), répondront aux questions de Mohand Kacioui concernant la situation qui prévaut dans le pays Mzab et l'évolution de l'affaire des détenus mozabites dont deux observent une grève de la faim depuis plusieurs jours dans les geôles algériennes. Rendez-vous ce soir à 18h 30
Ce soir à 18h30, le Comité de soutien au Dr Fekhar et à ses codétenus sur BRTV dans  l'émission

Le MAK, solidaire de la cause kurde, se joint à l’appel « 3 jours de solidarité avec le Kurdistan » : Manifestation à Paris, le dimanche 18 octobre

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DIASPORA (SIWEL) — Dès le début de l’agression de Daech contre les kurdes, le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) s’est immédiatement porté solidaire du peuple kurde et de ses courageux combattants, en particulier avec ceux de Kobanê et plus particulièrement encore avec les courageuses combattantes des unités de protection du peuple du Rojava, le Kurdistan de Syrie. Les 16, 17 et 18 Octobre, le Conseil démocratique kurde en France appelle à 3 jours de solidarité en France avec le Kurdistan. A Paris, une marche de la Bastille à République aura lieu le 18 octobre à 15h. Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie est signataire de cet appel et invite ses militants de la diaspora parisienne à y participer. Le coeur de la Kabylie, qui a battu au rythme des terribles batailles de Kobanê, reste particulièrement sensible à la cause du kurdistan et du peuple kurde, victime de l’avidité de l’Occident, de ses découpages territoriaux criminels, de son silence et de sa complaisance morbide envers l’impérialisme arabo-islamique, exactement comme le peuple kabyle et l’ensemble des peuples conquis par les « foutouhates » (invasions arabo-islamiques).
Le MAK, solidaire de la cause kurde, se joint à l’appel « 3 jours de solidarité avec le Kurdistan » : Manifestation à Paris, le dimanche 18 octobre
Cibles prévilégiées des islamistes terroristes de tous bords, y compris, et sans doute même surtout, de la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, les kurdes sont victimes d’une guerre sans nom, menée à la fois par des organisations islamo-terroristes, dont Daech et le Front Al Nosra , et un puissant Etat islamiste, la Turquie en l’occurrence, et non moins membre de la « coalition contre Daech », avec l’Arabie Saoudite (sic !) et le Qatar (sic !)…

L’Occident qui prétend lutter contre Daech avec des frappes arériennes n’a été d’aucune utilité et n’a causé aucun dégât majeure à l’organisation terroriste Daech. Pendant ce temps, SEULS les combattantes et les combattants kurdes faisaient face à Daech et lui reprenait de haute lutte la ville martyre de Kobanê sous le regard passif des chefferies Occidentales et sous l’admiration du monde entier !

Dans le même temps, la Turquie fermait ses frontières aux kurdes de Turquie qui voulaient aider les kurdes du Rojava, tandis que les terroristes du monde entier passaient librement la frontière pour aller Syrie rejoindre Daech… Mieux encore, Daech n’ayant pas réussi à écraser les Kurdes, ni en Syrie, ni en Irak, le Gouvernement turc de Recep Tayyip Erdogan déclare alors la guerre au PKK ( Parti des travailleurs du Kurdistan) et met en place une féroce repression contre les populations civiles kurdes.

Deux attentats terroristes, pour le moins suspects (Suruç et Istambul), ciblent encore et toujours les kurdes et sont attribués à Daech par Erdogan, à défaut de pouvoir «décemment» les attribuer aux kurdes eux-même tant il est vrai que le président Erdogan a très mal vécu émergence du parti Kurde HDP aux dernières législatives de Turquie, d’où d’ailleurs l’organisation de nouvelles législatives en Turquie dans un climat de guerre et de psychose…. anti kurde !

Le silence complice des « Etats démocratiques », ces grands défenseurs de la justice et de la liberté dans le monde, gardent un silence complice … et l’on en comprend les toutes dernières raisons puisque la Turquie a effectivement passé un accord avec l’Union Européenne pour augmenter ses capacités d’accueils de « réfugiés syriens » et éviter ainsi à l’Europe un afflux trop important de réfugiés. En contrepartie, la Turquie obtient le silence de l’Occident qui « ne voit pas » la politique criminelle d’Erdogan envers les kurdes, ni sa complaisance et son évidente convergence d’intérêt avec Daech…

Nous publions ci-après l’intégralité de l’appel «3 jours de solidarité avec le Kurdistan » signé par plusieurs organisations dont le Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie (MAK).

zp,
SIWEL151801 OCT 15

Le tract «3 jours de solidarité avec le Kurdistan» est téléchargeable ci-dessous. Il est à imprimer et à distribuer autant que faire se peut.

...à lire et à distribuer
Appel à manifester - 3 journées nationales de solidarité avec le Kurdistan
(Dans toute la France, 16-17-18 octobre 2015)

A Paris, dimanche 18 octobre,
Marche de Bastille à République, à 15h,
Suivie d’un rassemblement sur la Place de la République


Il y a tout juste un an, à l'automne 2014, le monde regardait Kobanê et s'étonnait de l'incroyable résistance kurde aux assauts des djihadistes de Daesh, lourdement armés, les mêmes qui avaient balayé l'armée irakienne en si peu de temps, quelques semaines plus tôt. L'armée turque, postée sur les collines au- dessus de Kobanê, attendait tranquillement que Daesh finisse de massacrer ces Kurdes qui avaient le culot de vouloir établir un Rojava démocratique, féministe et autogestionnaire à sa frontière.

Mais Kobanê a tenu, et les choses se sont compliquées pour le président turc Erdogan quand il est devenu évident que Daesh bénéficiait de la complicité et de l'assistance du gouvernement turc. Déjà affaibli par la violence de la répression contre les manifestants du parc Gezi, qui réclamaient seulement un peu de liberté et de démocratie en Turquie, Erdogan a vu s'envoler ses rêves de devenir Président à vie d'une « République » islamique aux élections législatives du 7 juin en Turquie, où le Parti Démocratique des Peuples (HDP), qui défend les droits de toutes les minorités, a remporté 80 sièges, privant le parti d’Erdogan, l’AKP, de la majorité absolue, lui qui espérait les deux tiers des sièges pour modifier la constitution.

Stratégie de guerre civile du gouvernement turc

Qui a commandité l'attentat de Suruç, petite ville à la frontière syrienne où 32 jeunes militants qui s'apprêtaient à partir aider à la reconstruction de Kobanê ont été tués par une bombe ? Attribué à Daesh, cet attentat a cependant servi de prétexte à Erdogan pour mettre fin à un processus de paix avec le PKK bien engagé depuis 2 ans, ordonner des vagues d'arrestations d'élus du HDP, mais aussi de militants d'extrême gauche, inciter ses partisans à attaquer systématiquement les locaux du HDP en Turquie.

Dans le même temps, les avions turcs bombardaient les camps d'entraînement du PKK en Irak, mais pas ceux de Daesh bien sûr. De nombreuses villes du Kurdistan de Turquie sont sous couvre-feu e t la police y provoque tous les jours des affrontements meurtriers. Les policiers qui ont traîné au bout d'une corde, derrière leur véhicule, le corps d'un jeune manifestant qu' 'ils venaient d’exécuter à Sirnak, se comportent exactement comme Daesh. En réponse à la répression, la population s’auto-organise.

Erdogan a tout fait pour provoquer de nouvelles élections en empêchant la formation d'un gouvernement de coalition. Le 1er novembre, date fixée pour les élections, il espère que le climat de peur et de guerre civile qu'il a créé profitera à son parti.
Pendant ce temps, le Rojava et Kobanê restent privés des armes et des couloirs humanitaires qui permettraient leur défense et leur survie face aux assauts de Daesh. Ce n'est pas un hasard si le petit Alan, retrouvé mort sur une plage turque, venait avec sa famille de Kobané.

Nous devons être aux côtés des Kurdes et des démocrates turcs pour les soutenir dans leur lutte contre l’oppression et pour la paix.

EXIGEONS de la TURQUIE :

· L'arrêt des massacres et de la répression
· La reprise du processus de paix
· La garantie d'élections libres



EXIGEONS du GOUVERNEMENT FRANÇAIS :
L’arrêt de la collaboration avec Erdogan !


Signataires :
-Coordination nationale Solidarité Kurdistan,
-Conseil démocratique kurde en France (CDKF),
-NPA,
-PCF,
-MRAP,
-Alternative libertaire,
-HDP-Europe,
-Union syndicale Solidaires,
-UDB,
-Collectif Solidarité Femmes Kobanê,
-Le Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie (MAK),
-France-Kurdistan,
-Sortir du Colonialisme,
-ACTIT,
-SKB,
-Organisation communiste libertaire (OCL).

ASSAM MOULOUD revient sur scène à Montréal, 35 ans plus tard. Par Racid At Ali uQasi

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MONTRÉAL-DIASPORA (SIWEL) — Quand on évoque le nom de l’artiste ASSAM MOULOUD, la première chose qui nous vient à l’esprit est l’indétrônable et l’immortel tube qu’est Ay Aqlalas enregistré en 1978. D’autres belles mélodies telles que Afalku, Tafsut, Targit, ... ont aussi marqué des générations des passionnés de la belle musique.
ASSAM MOULOUD revient sur scène à Montréal, 35 ans plus tard. Par Racid At Ali uQasi
De petitskabyles algérois que nous étions, ont été fortement séduits dans les années 70/80s par ces belles sonorités genre Ay Aqlalas qui surgissaient directement des ondes de la chaine 2. Cette radio qui était un véritable compagnon (d tamwanest) pour nos mères venues de Kabylie et qui supportaient difficilement l’exil à Alger. Ces belles voix de Assam Mouloud, Meksa, Meziane Rachid, Mdjahed Hamid, Mennad, Sofiane, Chenoud Noureddine, … pour ne citer que ceux qui ont eu une courte carrière artistique mais très riche, restaient pour nous une sorte de contrebalance paradisiaque à d’autres sons idéologiques issus des lieux d’endoctrinement qu’étaient l’école étatique et les mosquées de quartiers d’Alger, qui ont un seul et unique objectif : Le dénigrement identitaire que nos gouvernants nous imposaient depuis 1962, et plus particulièrement depuis 1980 pour contrer le réveil identitaire issu du printemps berbère/amazigh.

Parmi ces belles mélodies divines figuraient donc Ay Aqlalas qu’on écoutait religieusement non sans avoir des frissons puisqu’elle nous procurait un pur bonheur à chaque fois qu’on l’écoutait. Pour rappel celle-ci ainsi que d’autres belles mélodies de Assam Mouloud telles que Limara, Lafrik, Cama, Am duru, … ont fait l’objet de plusieurs morceaux de musique qu’on passait comme interludes aux journaux TV de 20h, ainsi que dans le générique du film Hassan Taxi de Mohamed Slim Riad, sorti en 1982, et qui m’a marqué énormément. Voir cette vidéo

Mon témoignage sur Aqlalascorrobore parfaitement avec ce qu’a écrit en 2010 le chercheur Amar Meziani, Docteur en Langue, littérature & société berbères : ” En dépit de ces retraites anticipées, ces chanteurs (parlant de Mdjahed Hamid, Sofiane, Hassan Abassi, …) continuent à nous marquer, parfois avec un seul de leurs titres. Car un chef-d’œuvre résiste toujours à l’épreuve du temps. Qui ne se rappelle pas d’Aqlalas d’Assam Mouloud? Qui ne s’est pas laissé émouvoir par cette chanson? ”

Depuis que je me suis établi au Canada que j’ai véhiculé le rêve de faire venir un jour Assam Mouloud pour un grandiose hommage et du coup permettre un éventuel retour sur scène. Ceci pour satisfaire à la fois mon souhait et celui des amoureux de Assam Mouloud nombreux sur internet comme le montrent ces quelques témoignages non-exhaustifs lus dans des réseaux sociaux (youtube, facebook, …) :

- Un artiste que j'adore et qui n'a pas eu la carrière qu'il méritait. Pourquoi abandonner après un si grand succès! Hélas!
- Quel dommage qu'il ait arrêté sa carrière de chanteur! Sait-il qu'il est encore très apprécié en France? A-t-il l'intention de reprendre un jour la chanson? S'il se produit dans une salle à Paris, je pense qu'il serait agréablement surpris par l'engouement qu'il provoque!
- Quelqu'un peut-il me dire ce qu'il devient?
- C'est magnifique tout simplement d'écouter ces maestros de la chanson kabyle que je salue au passage d'ailleurs et aussi de rendre hommage à ceux qui ne sont plus parmi nous aujourd'hui et qui ont contribué à faire vivre notre culture et identité.

Il me semble que ce souhait est bel et bien entendu par les saints protecteurs de notre kabylité/amazighité puisque le samedi 31 octobre 2015, Assam Mouloud sera, après une absence de plus de 35 ans, à Montréal au théâtre le château, sis 6956 Rue Saint-Denis, Montréal, QC H2S 2S4 (métro : Jean Talon) à 19h.

Comment ai-je parvenu à convaincre Assam Mouloud de revenir sur scène?: Lire sa propre réponse dans cette interview

RacidAt Ali uQasi

NOTES :
1. Venez nombreux pour écouter tout le répertoire de Assam Mouloud, mais aussi quelques autres inédites chansons. Il sera en compagnie de son fils Ghilas (diplômé en musique) et d’un orchestre sous la direction de AbdeladimRafik, et avec qui il fait un excellent travail de préparation digne d’un grand retour sur scène de DdaLmulud Assam.
Quand : Samedi 31 octobre 2014
Heure : 19h
Lieu : théâtre le château, sis 6956 Rue Saint-Denis, Montréal, QC H2S 2S4 (métro : Jean Talon).

Achat des billets :
1. CafeTikejda : 3880 rue Belanger Est, Montréal, QC.
2. Cafe Le carrefour : 3131 rue Belanger Est, Montréal, QC
Prix : Prévente : 25$. A la porte : 30$.
2.
Ce que pense les amoureux de la belle chanson de Assam Mouloud et de Ay Aqlalas :
Si vous allez sur youtube ou dailymotionen tapant Ay Aqlalas, un nombre impressionnant de vidéos d’Aqlalasque vous pouvez voir accompagnées de commentaires qui montrent le respect que voue l’auditoire à l’artiste Assam Mouloud et le plaisir que lui procure sa chanson Ay Aqlalas. Voici un échantillon de commentaires que j’ai rassemblé pour vous:
- Les anciens chanteurs avaient de la classe et de la bonne musique.Quel plaisir d’entendre cette belle chanson avec cette voix sublime. C’est formidable.
- Franchement une belle chanson. Que dieu protège ce sentiment et les êtres nobles qui le porte. Lui ainsi que d’autres comme Sofiane ont des originalités de la chanson kabyle qu'on ne retrouve plus de nos jours.
- Très belle chanson, elle fait rappeler le beau vieux temps. J'étais trèsjeune quand on l’écoutait à la radio chaine2 en langue kabyle. C'est de l'art avec toute sa splendeur. Texte profond et musique de rêve. Ce qui est rare de nos jours.
- Aqlalas est un chef d'œuvre de la musique kabyle: Des paroles poignantes sur l'exil, prononcées par une mère ou une épouse à l'égard de celui qui s'est exilé. Émouvante, poignante, le tout sur un fond de guitare mélodieux, Assam Mouloud nous offre une jolie mélodie kabyle bien de chez nous avec une touche de modernité originale.A écouter pour les mordus de musique kabyle, folklorique et du monde.
- Les paroles sont bien pesé et ce n'est pas du n'importe quoi. Si nos chanteurs actuels chantent avec la même sagesse que cette chanson d'Assam Mouloud, on n’aurait pas perdu autant de nos bonnes valeurs aujourd'hui. Que dieu donne long vie a Assam Mouloud.
- J'ai des larmes aux yeux en écoutant cette chanson ...Je pense à l'autre rive de la méditerranée à tamurt au juste.Oui une très belle chanson merci pour ce grand roman Mouloud Assam.
- Une si belle chanson, une tranche de vie des plus importantes de la chanson kabyle des années 70. Je l'écoute toujours avec cette même émotion. J'adore cette chanson, elle me touche profondément. Je l'écoute presque chaque jour. Sublimissime.
- J’ai envie de pleurer lorsque j'entends cette chanson. Ca me rappelle des moments. C’est tellement nostalgique. C'est simplement magique comme chanson. Des mots et une musique sublimes !!
- Merci pour cette merveille, c'est ça la vraie chanson Kabyle. Cette chanson me tue...texte bien travaillé, musique formidable. Une belle mélodie avec de belles paroles qui sentent la poésie bien de chez nous. Bravo l’artiste.
- Magnifique. Une chanson si belle, si profonde, accompagnée d'une très belle mélodie et une très belle voie de rossignole. Un vrai trésor. Nous la chantons tous les jours, nous la connaissons tous tellement elle est belle!
- Un bijou de la musique moderne kabyle qui a fait tant l'admiration d'amis Allemands et Américains au temps où je faisais mes études.
- Ce sont des kabyles à Québec qui m’ont fait découvrir ce morceau absolument émouvant. Je suis fan!
3.
Paroles de : Ay aqlalas / Assam Mouloud
Nettat: Ay aqlalasssbeɛ bu tissas
Axelxal ablidiablidi
Kerhen-iyimeddenfell-ak
Ahatnnan-ak
Nekḥesbaɣ-k seglwali, seglwali
S yixef-ik ay ggulleɣ, ay ggulleɣ
Armi yi-teğğiḍweḥdi

Γefwass-nni mi iruḥwekyis
Mi nerrasslam-is
Netta iruḥnekkninṣubb-d, nṣubb-d
A tajeɛbubt n wegris
Yecbeḥweksum-is
Degwul-iwur t-yettifḥedd, yettifḥedd
Mi sliɣwi d-yebdernisem-is
Yewweḍ-d lexyel-is
Siwa imeṭṭi la nɛebbed, nɛebbed
Ay aqlalas !

Netta: Lḥara n baba d layas
Mi ɛeddaɣtilas
Ḥṣiɣlɣerba-w tḍul, lɣerba-w tḍul

Asmi i yebɣauɛessas
Nettmeẓrakulass
Nukni d leḥbabnedukul, nedukul
Ma d turatrabarlsas
Kulcibniɣfell-as
Rriɣ-as tablaṭ i wul, tablaṭ i wul

Nettat: Lɛeslama-inek a lbaburazegzawinurr
A win-ayeddelwiḥen, yeddelwiḥen
Sslamik-uzneɣawi-t lamaɛnasiweḍ-it
Awi-t akk i yeɣriben, i yeɣriben
Inni-yas i yitbir n ṣṣurɣur-k di leɣrur
Tewɛeryelli-s n medden, n medden
Ay aqlalas !

Netta: Ay ɣliɣ di lbir s lqeddleslakulaḥed
A yemmaqrib i-yečči, i-yečči
Lmujaɣur-i tẓeḍm-d iẓri-w yesredm-d
Di lɣerbaḥeddurnessin, urnessin
Ttxil-k a yuldekker-itRebbiuryeɣliḍḥedd
Ncallah adnezgersalmin, salmin

Nettat: Ay aqlalasssbeɛ bu tissas
Axelxalablidiablidi
Kerhen-iyimeddenfell-akahatnnan-ak
Nekḥesbaɣ-k seglwali, seglwali

S yixef-ik ay ggulleɣ, ay ggulleɣ
Armi yi-teğğiḍweḥdi
Ay aqlalas !
yaqlalassbeɛ bu tissas
Axelxalablidiablidi…

SIWEL 151844 OCT 15


Le Wali de Vgayet confirme une fois de plus le caractère colonial de l'Etat algérien en Kabylie

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VGAYET (SIWEL) — Après avoir réussi à imposer aux maires et au Président d’APW de ne pas quitter le territoire de la wilaya sans son autorisation, le Wali de Vgayet, Ould Salah Zitouni, élargit son autorité absolue à travers une notification qu’il a émise à tous les responsables des exécutifs (directeur de la culture, chefs de daïra, Présidents d’APC) de «veiller scrupuleusement à l’interdiction de l’utilisation des maisons de la culture, des salles de cinéma et des salles de théâtre à des fins autres que celles pour lesquelles celles-ci sont destinées».
Le Wali de Vgayet confirme une fois de plus le caractère colonial de l'Etat algérien en Kabylie
Le premier commis de l’Etat colonial algérien dans le département de Vgayet, que d’aucuns qualifient de digne héritier du célébrissime dictateur Négus, a su mettre à profit les lois de l’apartheid frappant le MAK pour les imposer ensuite à ceux-là mêmes activant sous la bannière de la république islamo-baâthiste algérienne.

Ainsi donc, le sieur Ould-Salah Zitouni, bon gré mal gré a prouvé le bien-fondé de la thèse du MAK selon laquelle « il ne tardera pas pour le pouvoir algérien de tirer et d’anéantir tout ce qui est kabyle ». En effet, autrefois seul le était ciblé par les lois de l’apartheid ; ce qui a sans doute poussé les formations politiques kabyles et les autres forces s’inscrivant dans le cadre de « l’Algérie, une et indivisible », à penser qu’il n’y avait pas de danger en la demeure. L’erreur de jugement a poussé même certains à jubiler quand les hommes et les femmes du MAK subissaient les agressions sans retenues et répétitives de l'Etat algérien.

Donc, il aura fallu attendre la mise en pratique des orientations du digne héritier de Négus, Ould-Salah Zitouni, pour comprendre et adhérer aux discours du MAK. Il semble qu’il est inutile de rappeler tous les excès de zèle de certains élus et responsables manifestés contre les militants du MAK même s’ils ne sont pas rares.

Cependant, il est à considérer que les états-majors du FFS et du RCD sont condamnés cette fois-ci à réviser leurs visions et leurs attitudes vis-à-vis du MAK. Car, il est évident aujourd’hui que vis-à-vis de la Kabylie - dans le sens de son développement et de son épanouissement bien entendu – seules les forces éminemment kabyles, à travers une synergie, peuvent la servir. Et cette fois-ci, la Kabylie toute entière nourrit l’espoir que les états-majors du FFS et du RCD mettent fin à leur croyance de pouvoir assurer un bien être social au peuple kabyle dans le cadre d’une « Algérie, une et indivisible ». Le bien être social, pour ne considérer que ce paramètre, dépend fondamentalement de la mise sur pied d’un Etat kabyle.

Cette énième atteinte à la liberté d'expression et de rassemblement démontre une fois de plus que les "élus" ne sont que des sous fonctionnaires des Walis et des Chefs de Daira. Vivement la Kabylie libre!!

bs,
SIWEL 151851 OCT 15

Les Nations Unies recommandent au Maroc d’adopter rapidement le projet de loi organique sur la langue amazigh

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GENÈVE (SIWEL) — Les Nations Unies dénonce le fait discriminatoire de l’Etat marocain à l’encontre des Amazighs à travers son comité des droits économiques, sociaux et culturels.
Les Nations Unies recommandent au Maroc d’adopter rapidement le projet de loi organique sur la langue amazigh
Ce dernier recommande au royaume du Maroc d’adopter le plus rapidement possible le projet de loi organique sur la langue Amazigh comme une des langues officielles de l’État et de redoubler ses efforts pour offrir l’enseignement primaire, secondaire et universitaire en Amazigh, augmenter la présence de cette langue dans la télévision et régler définitivement la question des prénoms Amazigh.

Le Comité recommande aussi à l’État partie de prendre des mesures pour garantir aux Amazigh et aux Sahraouis la jouissance pleine et sans restriction de leur droit de participer à la vie culturelle. Il lui recommande aussi de prendre des mesures additionnelles pour protéger la diversité culturelle et leur permettre de préserver, promouvoir, exprimer et diffuser leur identité, leur histoire, leur culture, leur langue, leurs traditions et leurs coutumes.

ONU

Comité des droits économiques, sociaux et culturels

Observations finales concernant le quatrième rapport périodique du Maroc*


Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels a examiné le quatrième rapport périodique du Maroc sur l’application du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (E/C.12/MAR/4) à ses 64e et 65e séances (E/C.12/2015/SR.64 et SR.65), tenues les 30 septembre et 1er octobre 2015, et a adopté, à sa 75e séance, tenue le 8 octobre 2015, les observations finales ci-après.
Introduction
Le Comité accueille avec satisfaction la soumission du quatrième rapport périodique du Maroc, les réponses écrites de l’État partie à la liste des points à traiter (E/C.12/MAR/Q/4/Add.1) et le dialogue constructif avec une large délégation interministérielle de haut niveau. Le Comité se félicite également des réponses fournies par la délégation aux questions posées lors du dialogue.
Aspects positifs
Le Comité note avec intérêt la ratification par l’État partie des instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme suivants:
a) La Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, en mai 2013;
b) La Convention relative aux droits des personnes handicapées et son protocole facultatif, en avril 2009;
c) Le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, en novembre 2014.
Le Comité accueille avec satisfaction l’adoption des plusieurs mesures législatives, administratives et institutionnelles facilitant la jouissance des droits économiques, sociaux et culturels par la population, notamment:
a) L’adoption d’une nouvelle Constitution en 2011;
b) L’établissement d’un budget sensible à la dimension genre en 2007;
c) La mise sur pied de plusieurs institutions dont le Conseil Economique, Social et Environnemental, le Conseil National des Droits de l’Homme, l’Institution du Médiateur le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche scientifique, l’Instance Centrale de Prévention de la Corruption et la Délégation Interministérielle aux Droits de l’Homme.
Principaux sujets de préoccupation et recommandations
Autodétermination et ressources naturelles

Tout en prenant note de « l’initiative marocaine pour l’autonomie élargie des populations », le Comité réitère sa préoccupation relative à l’absence de solution à ce jour concernant le droit à l’autodétermination du territoire non autonome du Sahara occidental. Le Comité demeure également préoccupé par la situation précaire au retour des réfugiés Sahraouis, déplacés suite au conflit du Sahara occidental, en particulier les femmes et les enfants. Il s’inquiète aussi du fait que l’implication des Sahraouis à l’utilisation et à l’exploitation des ressources n’a pas toujours été respecté (arts. 1 et 25).
Le Comité recommande à l’État partie :
a) De redoubler d’efforts, sous l’égide des Nations Unies, pour trouver une solution à la question du droit à l’autodétermination du Sahara occidental comme prescrit à l´article 1 du Pacte qui reconnait le droit des peuples à déterminer librement leur statut politique et à assurer librement leur développement économique, social et culturel. Le Comité rappelle que les États parties au Pacte dans les territoires non autonomes sont tenus de faciliter la réalisation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et de respecter ce droit, conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies;
b) De prendre des mesures pour respecter les droits des réfugiés Sahraouis à leur retour. Il lui recommande également de garantir le respect du principe de consentement préalable, libre et en connaissance de cause des Sahraouis afin qu´ils puissent exercer leur droit à profiter et à user pleinement et librement de leurs richesses et ressources naturelles, conformément à l´article 25 du Pacte.
Mur de sable (Berm)

Tout en notant le souci sécuritaire évoqué par l’État partie, le Comité est profondément préoccupé que le mur de sable, fortifié des mines antipersonnel, construit par l’État partie entre la partie du territoire du Sahara occidental contrôlé par le Maroc et le reste du territoire, empêche les Sahraouis de jouir pleinement de leurs droits consacrés dans le Pacte.
Le Comité recommande à l’État partie de prendre les mesures adéquates pour permettre aux Sahraouis d’accéder à leurs terres et ressources naturelles et de se réunir avec leurs familles. Il lui recommande d’accélérer son programme de déminage du mur de sable. Le Comité demande à l’État partie de fournir des informations détaillées sur la jouissance par les Sahraouis de tous les droits consacrés par le Pacte dans son prochain rapport périodique.
Application directe du Pacte

Le Comité regrette que l’État partie n’ait pas donné d’informations détaillées sur des cas dans lesquels les dispositions du Pacte ont été appliquées par les tribunaux nationaux, bien que la Constitution de 2011 reconnaisse la primauté des instruments internationaux ratifiés par le Maroc sur les lois internes (art. 2, para. 1).
Le Comité recommande à l’État partie de prendre les mesures nécessaires pour donner effet au Pacte dans l’ordre juridique interne et d’inclure dans son prochain rapport périodique des informations relatives aux décisions judiciaires ou administratives prises dans ce sens. Il encourage l’État partie à mener des campagnes de sensibilisation auprès des juges, des avocats et de la population en général sur les dispositions du Pacte et sur sa primauté sur les lois internes permettant son application directe. Le Comité attire l’attention de l’État partie sur son Observation générale no. 9 (1998) concernant l’application du Pacte au niveau national.
Corruption

Le Comité est préoccupé par l’étendue de la corruption dans l’État partie, qui subsiste en dépit des mesures prises par celui-ci. Le Comité regrette l’absence d’information concernant la prise en compte ou non des commentaires des organisations de la société civile sur le projet de loi 113.12 relative à l’instance de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption. Le Comité prend note de nombreux renseignements fournis sur la lutte contre la corruption, y compris concernant les personnes condamnées pour corruption, suite à la dénonciation des citoyens grâce à la ligne verte établie par le Gouvernement. Toutefois, le Comité regrette l’absence d’information détaillée concernant la protection légale des dénonciateurs, des témoins et la compensation des victimes. Il regrette aussi l’absence d’information sur l’inclusion ou non dans les rapports annuels que doit présenter cette instance devant le Parlement de la description des cas de corruption portés à sa connaissance (art. 2, para. 1).
Le Comité recommande à l’État partie :
a) De redoubler d’efforts pour lutter efficacement contre la corruption et garantir la transparence dans la conduite des affaires publiques, notamment en appliquant la loi 113.12 et en tenant compte des observations des organisations de la société civile;
b) De veiller à la protection des dénonciateurs et des témoins en garantissant si nécessaire leur anonymat et en les protégeant contre toute forme de représailles ainsi que de fournir une compensation aux victimes;
c) D’encourager l’instance de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption à faire figurer dans ses rapports annuels une description des cas de corruption traités par elle pour dissuader la commission de tels actes et renforcer l’application effective de la loi;
d) De mener des campagnes de sensibilisation auprès des responsables politiques, des magistrats, des parlementaires et des fonctionnaires sur la nécessité d’appliquer strictement la loi anticorruption et de tendre vers son élimination complète.
Discrimination

Le Comité demeure préoccupé par:
a) L’absence d’une législation anti-discrimination complète interdisant toute forme de discrimination dans la jouissance des droits énoncés dans le Pacte;
b) Les disparités entre les zones rurales et urbaines dans la jouissance des droits économiques, sociaux, et culturels affectant de manière plus significative les individus et les groupes les plus marginalisés et les plus vulnérables;
c) La discrimination de fait contre les Amazighs, en particulier concernant leur accès à l’éducation et à l’emploi (art. 2).
Le Comité recommande à l’État partie :
a) L’adoption et la mise en œuvre d’une loi anti-discrimination complète, qui devrait interdire de manière générale toute forme de discrimination, directe et indirecte, et qui autorise la mise en œuvre de mesures spéciales temporaires en faveur des groupes défavorisés ou marginalisés;
b) De prendre toutes les mesures nécessaires pour remédier aux disparités régionales qui ne permettent pas à toute la population de jouir sur un pied d’égalité des droits économiques, sociaux et culturels;
c) Prendre des mesures pour assurer aux Amazighs la pleine jouissance de leurs droits consacrés par le Pacte en adoptant si nécessaire des mesures spéciales temporaires;
d) D’assurer que les femmes, les personnes handicapées, les demandeurs d’asile, les réfugiés, les migrants, les Sahraouis, les enfants nés hors mariage et les homosexuels puissent jouir des droits reconnus par le Pacte, en particulier l’accès à l’emploi, aux services sociaux, aux soins de santé et à l’éducation.
A cet égard, le Comité invite l’État partie à se reporter à son Observation générale no. 20 (2009) relative à la non-discrimination dans la jouissance des droits économiques, sociaux et culturels.

Discrimination fondée sur l’orientation sexuelle

Le Comité est préoccupé par le fait que l’État partie criminalise les relations sexuelles consenties entre adultes de même sexe (article 489 du Code pénal). Le Comité exprime son inquiétude concernant la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre et la stigmatisation et la violence envers ces personnes (art. 2).
Le Comité recommande à l’État partie d’abroger sans délai l’incrimination des relations sexuelles entre adultes de même sexe, de combattre toute discrimination ou stigmatisation contre les lesbiennes, les gays, les bisexuels et les transgenres fondée sur leur orientation sexuelle et de punir les auteurs de violence motivée par la haine envers ces personnes. Le Comité lui recommande enfin de veiller à ce que ces personnes puissent exercer tous les droits consacrés par le Pacte.
Egalité des droits entre les hommes et les femmes

Le Comité demeure préoccupé que les progrès pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes sont très lents. Il est aussi préoccupé par la persistance des stéréotypes sexistes qui empêchent le plein exercice par les femmes de leurs droits économiques, sociaux et culturels. Le Comité:
a) Exprime son inquiétude concernant les différents projets de lois en cours d’examen qui contiennent des dispositions discriminatoires contre les femmes (arts. 3 et 10);
b) Regrette que la polygamie soit toujours légale et pratiquée même si l’État partie affirme une diminution de cette pratique (art. 3);
c) Note avec préoccupation la persistance de la ségrégation, à la fois horizontale et verticale qui existe sur le marché de l’emploi et le très faible taux de participation des femmes au marché de travail. Il est également préoccupé par le fait que les femmes occupent des emplois précaires et moins payés (arts. 3 et 7).
Tenant compte de son Observation générale no. 16 (2005) sur le droit égal de l’homme et de la femme au bénéfice de tous les droits économiques, sociaux et culturels, le Comité recommande à l’État partie :
a) De combattre la discrimination contre les femmes à travers notamment des campagnes de sensibilisation auprès de la population, en particulier des chefs religieux et traditionnels en vue de l’élimination de toute forme de discrimination fondée sur le sexe. Il lui recommande également de prendre en considération les avis des parties prenantes en vue de l’adoption des différentes lois pendantes, notamment la loi 19.14 relative à l’Autorité pour la Parité et la Lutte contre toutes les formes de Discrimination;
b) D’abolir la polygamie et de mener des campagnes de sensibilisation pour éliminer les stéréotypes sexistes et promouvoir les droits des femmes;
c) D’identifier les obstacles rencontrés par les femmes dans l’emploi et la vie professionnelle et prendre des mesures conséquentes, y compris des mesures ciblées, pour la conciliation de la vie familiale avec le monde du travail, qui permettent d´augmenter le taux de participation des femmes. Il lui recommande de continuer à œuvrer pour atteindre un pourcentage acceptable de postes bien rémunérés et à responsabilité occupés par les femmes en adoptant des mesures temporaires spéciales le cas échéant.
Droit au travail

Tout en prenant note des informations concernant les contentieux du travail réglés grâce à l’intervention de l’Inspection du travail et les affaires devant les juridictions administratives, le Comité trouve préoccupante l’information concernant la durée excessive pour rendre les jugements relatifs aux contentieux du travail et le manque d’effet dissuasif des sanctions qui sont parfois dérisoires ou ne sont pas exécutées (arts. 2 et 7).
Le Comité recommande à l’État partie de prendre les mesures nécessaires pour garantir en droit comme en pratique des recours efficaces et accessibles pour la protection du droit du travail. Il l’encourage à créer des tribunaux spécialisés en matière de contentieux du travail.
Chômage

Tout en notant les mesures prises par l’État partie visant à faire baisser le taux de chômage, le Comité est préoccupé par le fait que le chômage continue d’affecter de manière plus significative les jeunes et les femmes (arts. 3, 6 et 7).
Le Comité recommande à l’État partie de redoubler d’efforts pour réduire sensiblement le taux de chômage en ciblant les femmes et les jeunes, y compris par des programmes de requalification et de formation professionnelle et technique, en plus des mesures incitatives pour les employeurs. A cet égard, il invite l’État partie à se reporter à son Observation générale no. 18 (2005) sur le droit au travail.
Personnes handicapées

Le Comité regrette que le projet de loi relatif à la promotion et la protection des droits des personnes handicapées ne soit toujours pas adopté. Le Comité demeure également préoccupé par le fait que malgré que l’État partie ait décidé d’établir un quota de 7% des postes réservés aux personnes handicapées, la mise en œuvre de ce quota n’est pas encore effective et l’emploi de ces personnes ne s’est pas amélioré (art. 6).
Le Comité recommande à l’État partie d’accélérer l’adoption de la loi susmentionnée et de promouvoir son application. Il lui recommande également de prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre aux personnes handicapées de jouir pleinement de leurs droits économiques, sociaux et culturels. Il encourage l’État partie à appliquer le quota de 7% et à prendre toute autre mesure spéciale pour faciliter leur accès à l’emploi, à l’éducation et aux soins de santé.
Salaire minimum

Le Comité est préoccupé par les disparités du salaire minimum entre les différents secteurs d’activité économique. Il exprime sa préoccupation concernant le salaire minimum agricole qui reste bas et ne garantit pas un niveau de vie décent. Il note avec préoccupation que le niveau bas du salaire agricole affecte particulièrement les femmes qui sont surreprésentées dans ce secteur. Il juge aussi préoccupant le fait que le salaire minimum ne s’applique pas aux travailleurs domestiques (art. 7).
Le Comité recommande à l’État partie de garantir que le salaire minimum national s’applique à tous les secteurs, publics et privés, y compris au sein de l’économie informelle. Il demande instamment à l’État d’améliorer le salaire minimum agricole afin qu’il garantisse une existence décente pour les travailleurs et les membres de leur famille. Le Comité recommande à l’État partie de faire respecter le principe légal de salaire minimum, qui soit régulièrement réexaminé et fixé à un montant suffisant pour permettre à tous les travailleurs et travailleuses et aux membres de leur famille d’avoir un niveau de vie décent.
Economie informelle

Le Comité est préoccupé par le pourcentage élevé des travailleurs employés dans l’économie informelle en dépit des mesures adoptées par l’État partie pour favoriser l’enregistrement des entreprises. De même, le Comité s’inquiète que les travailleurs de ce secteur et les travailleurs indépendants ne jouissent pas de conditions de travail justes et favorables et ne sont pas affiliés à la sécurité sociale. Par ailleurs, le Comité s’inquiète du nombre limité des inspecteurs de travail affectant plus particulièrement les travailleurs dans les zones éloignées ou rurales (art. 7 et 9).
Le Comité recommande à l’État partie de renforcer ses efforts pour réguler l’économie informelle le travail indépendant, notamment en intégrant ces travailleurs dans les régimes de sécurité sociale et en améliorant progressivement leurs conditions de travail. Il recommande également à l’État partie d’étendre de façon systématique les services de l’inspection du travail au secteur informel et aux zones rurales, et de s’attaquer plus fermement aux obstacles à la création d’emplois dans l’économie formelle. A cet égard, il encourage l’État partie à s’inspirer de la Recommandation no. 204 de l’Organisation Internationale du Travail sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle (2015).
Travailleurs domestiques

Le Comité exprime sa préoccupation concernant le projet de loi fixant les conditions de travail et d’emploi des employés de maison qui permet le travail des enfants âgés d’au moins 16 ans qui aurait un impact négatif sur leur droit à l’éducation. Le Comité est aussi préoccupé par l’absence des mesures strictes qui permettent de protéger pleinement les droits des domestiques (arts. 7 et 13).
Le Comité recommande à l’État partie d’adopter le projet de loi fixant les conditions de travail et d’emploi des employés de maison. Il lui recommande de s’assurer que cette loi établisse l’âge minimum à 18 ans et garantisse que les travailleurs domestiques jouissent des conditions de travail justes et favorables comme d’autres travailleurs. Il recommande en outre à l’État partie de mettre sur pied un mécanisme d’inspection pour contrôler les conditions de travail des employés de maison.
Harcèlement sexuel

Tout en notant la déclaration de l’État partie qu’un projet de loi sur le harcèlement sexuel élargira le champ d’application de cette infraction, le Comité regrette que le harcèlement sexuel soit répandu et s’inquiète que les femmes aient des moyens limités pour obtenir justice et réparation par crainte des représailles ou du discrédit social (arts. 7 et 10).
Le Comité recommande à l’État partie d’accélérer l’adoption du projet de loi sur le harcèlement sexuel, en particulier sur le lieu de travail mais aussi le harcèlement sexuel sous toutes ses formes et en tout lieu, incluant des peines à la mesure de la gravité de cette infraction. Le Comité recommande également à l’État partie de prendre des mesures pour que les victimes puissent déposer plainte sans craindre des représailles et aient accès aux voies de recours et à une réparation adéquate.
Droits syndicaux

Le Comité réitère sa préoccupation concernant les restrictions au droit de grève, en particulier le maintien des dispositions dissuasives de l’article 288 du Code pénal et les obstacles administratifs pour la constitution des syndicats. Il regrette enfin l’assertion de l’État partie selon laquelle la garantie du droit de grève est conditionnée à l’adoption d’une loi organique (art. 8).
Le Comité réitère sa recommandation à l’État partie de réviser l’article 288 du Code pénal en conformité avec l’article 8 du Pacte et de faciliter la constitution des syndicats. Le Comité lui recommande d’adopter les lois relatives à l’exercice du droit de grève et aux syndicats professionnels. En attendant la promulgation de ces lois, le Comité invite l’État partie à faciliter la constitution des syndicats sur la base de l’article 8 du Pacte.
Sécurité sociale

Le Comité reste préoccupé par le fait qu’en dépit des nombreuses mesures prises par l’État partie, une grande partie de la population active n’est pas couverte par la sécurité sociale, notamment les travailleurs dans l’économie informelle et dans certaines entreprises privées (art. 9).
Le Comité recommande à l’État partie de continuer le déploiement du système de sécurité sociale afin de parvenir à une couverture élargie de la population. Le Comité demande instamment à l’État partie de faire respecter l’obligation d’affiliation à la sécurité sociale par les entreprises privées, surtout en milieu rural, et d’améliorer la couverture sociale des salariés du secteur agricole tout en s’assurant que ces mesures se basent sur des institutions solides et des procédures accessibles à tous. Le Comité renvoie l’État partie à son Observation générale no. 19 (2007) sur le droit à la sécurité sociale et à sa Déclaration sur les socles de protection sociale (2015).
Violence envers les femmes

Le Comité est préoccupé par la persistance de la violence à l’égard des femmes et du soutien limité offert aux victimes de violence, par le retard enregistré dans l’adoption du projet de loi sur les violences faites aux femmes et par le maintien de la criminalisation des « relations illicites », qui dissuade les femmes à porter plainte pour viol. Le Comité est en outre préoccupé par le fait que certaines formes de violence au foyer, y compris le viol conjugal, ne sont pas expressément incriminées dans la législation nationale (art. 10).
Le Comité recommande à l’État partie d’adopter une législation globale sur les violences faites aux femmes conformément aux normes internationales en la matière et de veiller à son application en vue d’éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes, y compris le viol conjugal. Le Comité lui recommande d’abolir la criminalisation des relations sexuelles illicites. Enfin, le Comité recommande à l’État partie de prendre des mesures pour enquêter et poursuivre les auteurs et permettre aux victimes de la violence au foyer d’accéder à des moyens de recours utiles et à une protection immédiate, y compris par la mise en place de foyers d’accueil en nombre suffisant.
Mariages d’enfants et forcés

Le Comité exprime sa préoccupation concernant l’autorisation légale de célébrer dans certains cas des mariages avant l’âge légal de 18 ans qui a augmenté le nombre des mariages précoces et forcés dans le pays. Le Comité s’inquiète par ailleurs qu’un projet de loi en examen au niveau du Parlement fixe l’âge minimum pour le mariage à 16 ans (arts. 10 et 13).
Le Comité invite l’État partie amender le projet de loi pour fixer l’âge minimum de mariage à 18 ans, d’abroger l’article 20 du Code de la famille qui permet au juge d’autoriser un mariage avant l’âge légal de 18 ans et de veiller à ce que le mariage soit contracté avec le libre consentement des futurs époux.
Pauvreté

Tout en reconnaissant les progrès accomplis dans la réduction de la pauvreté, le Comité demeure préoccupé qu’elle continue d’affecter spécialement les femmes, les enfants, les Amazighs, les Sahraouis, les personnes âgées, les personnes handicapées et les personnes vivant dans les zones rurales. Il est également préoccupé par l’absence d’une répartition adéquate et la distribution équitable des ressources (art. 11).
Le Comité recommande à l’État partie d’intensifier ses efforts pour réduire la pauvreté, notamment en utilisant une stratégie de réduction de la pauvreté fondée sur les droits de l’homme qui cible spécifiquement les besoins des individus et des groupes défavorisés et marginalisés, en allouant des ressources financières suffisantes ou autres ressources pour sa mise en œuvre et en veillant à ce que ces ressources soient équitablement répartis entre tous ceux touchés par la pauvreté. À ce sujet, le Comité renvoie l’État partie à sa déclaration sur la pauvreté et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (2001).
Expulsions forcées et droit au logement

Tout en saluant les efforts et les progrès réalisés par l’État partie dans le domaine du logement, le Comité demeure préoccupé par :
a) Les programmes de logement qui semblent ne pas couvrir de manière équitable les différentes régions;
b) Le manque de logements adéquats et abordables à une partie de la population, en particulier dans les zones rurales et le nombre élevé de personnes vivant dans les bidonvilles qui sont vulnérables aux expulsions forcées;
c) Les cas des sans-abri, y compris des enfants ainsi que les cas d’expulsions forcées liés aux projets de développement qui affectent entre autres les Amazigh (art. 11).
Le Comité recommande à l’État partie de:
a) Prendre des mesures concrètes pour veiller à ce que les ressources allouées aux programmes de logement soient uniformément et équitablement réparties entre les différentes régions et entre les zones rurales urbaines;
b) Renforcer ses activités d’amélioration des conditions de vie pour offrir un logement abordable à la population, notamment à ceux qui vivent dans les zones rurales ainsi que dans les bidonvilles urbains et ruraux. Il lui recommande également de veiller à ce que les projets de relogement comportent également un volet d’appui aux personnes les plus démunies;
c) Résoudre la question des sans-abris en leur offrant un logement et s’assurer que les victimes d’expulsions forcées bénéficient d’un relogement ou d’une indemnisation adéquate.
À cet égard, le Comité renvoie l’État partie à son observation générale no 7 (1997) sur le droit à un logement suffisant: expulsions forcées et son Observation générale no 4 (1991) sur le droit à un logement suffisant.

Mortalité maternelle et santé sexuelle et procréative

Le Comité reste préoccupé par le taux élevé de la mortalité maternelle surtout en milieu rural malgré les progrès très importants accomplis par l’État partie. Le Comité est particulièrement inquiet par le fait que 55% des femmes rurales bénéficieraient d’une assistance qualifiée lors des accouchements contre 92% des femmes urbaines. Le Comité s’inquiète aussi que la criminalisation totale de l’avortement pousse plusieurs femmes à recourir clandestinement à des avortements mettant ainsi en danger leur santé et leur vie (art. 12).
Le Comité recommande à l’État partie de fournir à tous des installations, services, biens et information de qualité pour la santé sexuelle et procréative, en particulier dans les zones rurales en formant et en augmentant le nombre d’auxiliaires de santé et en sensibilisant les femmes et les hommes aux besoins de santé sexuelle et procréative. Le Comité lui recommande également d’abroger sa législation concernant l’interdiction totale de l’avortement afin d´adopter une législation compatible avec les droits de la femme et de prendre des mesures pour prévenir les avortements dangereux.
Education

Le Comité prend note des progrès significatifs dans l’accès à l´éducation mais demeure préoccupé par l’abandon et l’échec scolaire, ainsi que l’insuffisance de la qualité de l’enseignement public. Le Comité s’inquiète de l’ampleur de la privatisation de l’éducation, qui peut conduire à une forme de ségrégation avec une éducation de qualité réservée seulement à ceux qui peuvent payer une scolarisation privée d’élite. Le Comité exprime également sa préoccupation concernant l’accès limité à l’enseignement préscolaire, l’écart entre la scolarisation des filles et des garçons et les difficultés pour les Sahraouis d’accéder à l’éducation, surtout universitaire (art. 13 et 14).
Le Comité recommande à l’État partie de prendre des mesures urgentes pour s’attaquer aux problèmes de la qualité de l’enseignement public, de l’abandon scolaire et de l’échec scolaire. Il lui recommande de développer un système et un programme éducatif adaptés en mettant l’accent sur l’enseignement préscolaire, l’enseignement ou l’alphabétisation en langue maternelle, la formation professionnelle et l’encadrement des enfants ayant abandonné l’école. Le Comité demande instamment à l’État partie de prendre des mesures additionnelles pour améliorer la scolarisation des filles en zones rurales et pour éviter que l’importance croissante de l’enseignement privé se traduise par une inégalité croissante dans l’accès à un enseignement de qualité. Le Comité recommande également à l’État partie de prendre en considération les besoins spécifiques des Sahraouis en vue de leur offrir une éducation qui puisse leur permettre de jouer un rôle utile dans une société libre, favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre les nations et les groupes ethniques.
Droits culturels

Le Comité prend note que la langue amazighe a été reconnue constitutionnellement comme langue officielle, mais regrette que le projet de loi organique pour la mise en œuvre de cette reconnaissance n’ait pas été adopté à ce jour et du fait que la langue amazighe n’est pas enseignée à tous les niveaux de l’éducation. Le Comité demeure préoccupé par les difficultés pratiques rencontrées dans certains cas par les Amazigh à enregistrer des prénoms amazighs et par le fait que les émissions en langue amazighe ont une place très limitée dans la télévision publique, malgré les efforts de l’État partie. Le Comité exprime aussi sa préoccupation du fait que la langue et la culture saharo-hassanies ne sont pas suffisamment promues. Enfin, il note que des efforts restent à fournir concernant l’accès à la culture et à la science pour tous (art. 15).
Le Comité recommande à l’État partie d’adopter le plus rapidement possible le projet de loi organique sur la langue Amazigh comme une des langues officielles de l’État et de redoubler ses efforts pour offrir l’enseignement primaire, secondaire et universitaire en Amazigh, augmenter la présence de cette langue dans la télévision et régler définitivement la question des prénoms Amazigh. Le Comité recommande aussi à l’État partie de prendre des mesures pour garantir aux Amazigh et aux Sahraouis la jouissance pleine et sans restriction de leur droit de participer à la vie culturelle. Il lui recommande aussi de prendre des mesures additionnelles pour protéger la diversité culturelle et leur permettre de préserver, promouvoir, exprimer et diffuser leur identité, leur histoire, leur culture, leur langue, leurs traditions et leurs coutumes. Enfin, le Comité encourage l’État partie à continuer à faciliter l’accès à la culture et à la science pour tous, y compris l’accès à Internet, en particulier pour les personnes handicapées et les personnes les plus démunies de sa population. A cet égard, le Comité invite l’État partie à se reporter sur son Observation générale no 21 (2009) sur le droit de chacun de participer à la vie culturelle.
Autres recommandations
Le Comité accueille avec satisfaction la déclaration faite par la délégation que l’État partie étudiait la possibilité de ratifier le Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Il l’encourage à le ratifier le plus tôt que possible.
Le Comité recommande à l’État partie d’encourager une collecte systématique de données et d’élaborer et d’utiliser des statistiques sur les indicateurs des droits de l’homme, dont les droits économiques, sociaux et culturels, fondées sur de telles données. À cet égard, le Comité renvoie l’État partie au cadre conceptuel et méthodologique concernant les indicateurs des droits de l’homme élaboré par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HRI/MC/2008/3). Le Comité demande à l’État partie de faire figurer dans son prochain rapport périodique des données statistiques annuelles comparatives sur l’exercice de chaque droit énoncé dans le Pacte, ventilées par âge, sexe, population rurale/urbaine et autres critères pertinents, en prêtant une attention particulière à la situation des groupes défavorisés.
Le Comité demande à l’État partie de diffuser largement les présentes observations finales dans tous les secteurs de la société, en particulier auprès des agents de l’État, des autorités judiciaires, des parlementaires, des avocats et des organisations de la société civile, et de l’informer, dans son prochain rapport périodique, des mesures qu’il aura prises pour les mettre en œuvre. Il encourage aussi l’État partie à associer les organisations de la société civile aux discussions qui se tiennent au niveau national avant la présentation de son prochain rapport périodique.
Le Comité demande à l’État partie de présenter son cinquième rapport périodique, conformément aux directives adoptées par le Comité en 2008 (E/C.12/2008/2), d’ici le 31 octobre 2020.
* Adoptées par le Comité à sa cinquante-sixième session (21 septembre – 9 octobre 2015)

SIWEL 151906 OCT 15

Révélations de Ferhat Mehenni sur la prise d’otage de l’Airbus d’Air France Alger-Paris en 1994

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DIASPORA (SIWEL) — « Noël en otage » est le titre du prochain livre de Ferhat Mehenni, président du Gouvernement Provisoire Kabyle, sur la prise d’otage de l’Airbus Alger-Paris le 04 décembre 1994. Un événement qu’il a vécu lui-même puisqu’il faisait partie des voyageurs pris en otage 54 heures durant.
Révélations de Ferhat Mehenni sur la prise d’otage de l’Airbus d’Air France Alger-Paris en 1994
Ferhat Mehenni raconte avec détails, minute par minute cette prise d’otage dont plusieurs zones d’ombres subsistent encore. Des révélations aussi du président de l'Anavad sur les vrais preneurs d’otage qui n’étaient autres que les services secrets algériens. Une vérité que les deux pays l’Algérie et la France font tout pour garder secret. Un secret d’Etat...

L’auteur parle aussi de son identité comme responsable politique kabyle et opposant au régime militaire d’Alger. Démasqué par les assaillants, le président du GPK avait échappé de justesse à cette meurtrière prise d’otage. Le livre de 192 pages sera disponible dans les librairies à partir du 05 novembre prochain en France.

Le témoignage de Ferhat Mehheni est aussi poignant que crédible.Il est non seulement un témoin oculaire important mais également neutre . Il n’est ni Algérien ni Français. L’auteur est Kabyle. C’est un livre à lire attentivement.

Source Tamurt.info

cdb,
SIWEL 151919 OCT 15

Terreur d'Etat contre le peuple Kurde et les partisans de la paix / Communiqué du Congrès national du Kurdisatn

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KURDISTAN (SIWEL) — Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Congrès national du Kurdistan dénonce la terreur d'Etat contre le peuple kurde et les partisans de la paix, pratiquée en Turquie par le gouvernement islamiste de Recep Tayyip Erdogan. Nous publions ci-après l'intégralité du communiqué de presse du Congrès national du Kurdisatn
Terreur d'Etat contre le peuple Kurde et les partisans de la paix / Communiqué du Congrès national du Kurdisatn
Communiqué de presse du KNK
13 octobre 2015

Le 10 octobre 2015, un double attentat à la bombe a été commis à Ankara, dans un rassemblement pour la paix réunissant des dizaines de milliers de personnes. Bénéficiant visiblement de la complicité de l’Etat turc, cet acte odieux a causé la mort de 128 personnes et blessé des centaines d’autres, dont 34 grièvement. Aujourd’hui, la Turquie est un pays dans lequel les militants pacifistes et démocrates sont tués.

Le rassemblement était organisé par des organisations de la société civile, des syndicats et des chambres de métiers tels que le KESK (Confédération des Syndicats de fonctionnaires), le DISK (Confédération des Syndicats progressistes de Turquie), le TMMOB (Union des Chambres d’Architectes et d’Ingénieurs de Turquie) et le TTB (Union turque des Médecins). Des forces paramilitaires qui ne pouvaient tolérer une telle manifestation ont fait exploser des bombes sur la place du meeting. La paix a été assassinée. Les civils ont été soumis à la terreur.

Une fois de plus, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a déclaré que Daesh était derrière ces attaques, exactement comme il l’avait fait après les explosions survenues dans le meeting du HDP, à Diyarbakir, le 5 juin, et après l’attentat de Suruc qui a tué 33 personnes le 20 juillet dernier. Daesh n’a cependant revendiqué aucun de ces attentats. Il ne fait aucun doute que l’AKP est directement responsable de l’attentat d’Ankara. Depuis quatre ans, le gouvernement AKP soutient Daesh en lui fournissant armes et aide logistique, contribuant ainsi au renforcement du groupe et à l’aggravation de la menace qu’il représente. Il a par ailleurs développé dans les derniers temps une politique de tension qui alimente la violence, les divisions et l’intolérance &agrav e; travers tout le pays. Suite à l’attentat d’Ankara, Daesh a diffusé une déclaration dans laquelle il félicite ses auteurs, sans en revendiquer la responsabilité.

La politique d’Erdogan est à l’origine de ces attentats

Depuis des mois, le Gouvernement AKP et le Président R.T. Erdogan cherchent à exacerber les tensions en Turquie, espérant en retirer un gain politique. Ils visent systématiquement le HDP, les syndicats, les journalistes et, généralement, les milieux qui travaillent pour la paix. De par sa politique de tension, Erdogan est directement à l’origine de ces attaques qui sèment la terreur au sein de la population. Jamais les dirigeants de la Turquie n’avaient autant exalté la terreur. Les déclarations incendiaires des figures de proue de l’AKP ont provoqué les attaques terroristes les plus meurtrières de l’histoire de la Turquie. Le Ministre turc de l’intérieur l’a déclaré ouvertement : « Quiconque résiste sera neutralisé. » Quelques j ours avant l’attentat d’Ankara, Sedat Peker, chef de la mafia et grand partisan d’Erdogan, avait déclaré : « Ils vont se noyer dans leur propre sang. Je suis le compatriote d’Erdogan. »

Malgré les appels à la paix et au cessez-le feu, l’Etat persiste dans la guerre

Peu avant l’attentat d’Ankara, le PKK avait annoncé qu’il envisageait de répondre aux appels à mettre fin aux hostilités en décrétant une trêve unilatérale. Cependant, le Vice-premier ministre Yalcin Akdogan a tout fait pour ignorer cette déclaration. Il a fini par déclarer : « Nous en avons assez des cessez-le feu. » Finalement, l’attentat d’Ankara a démontré que l’AKP et ses gangs n’étaient pas en faveur de la paix.

L’Union européenne et les Etats-Unis doivent reconsidérer leurs relations avec la Turquie. Ils doivent arrêter de soutenir le Président turc qui ment à la face du monde, profère des menaces contre quiconque le critique et provoque la guerre et la terreur.

Ils doivent ouvertement dire à l’AKP qu’il est inadmissible qu’un gouvernent terrorise sa propre population, uniquement pour garder son emprise sur le pouvoir.

Noms des victimes de l’attentat identifiées à ce jour par le HDP :

Abdülkadir Uyan,
Abdullah Erol,
Abdulselam Çetin,
Ahmet Elhadi/Alkhadi,
Ali Kitapçı,
Ali Deniz,
Ali Deniz Uzatmaz,
Ayşe Deniz,
Azize Onat,
Başak Sidar Çevik,
Berna Koç,
Bilgehan Karlı,
Bilgen Parlak,
Binali Korkmaz,
Canberk Bakış,
Derici Erbasan,
Dicle Deli,
Dilan Sarıkaya,
Dilaver Karharman,
Ebru Mavi,
Ekin Aslan,
Elif Kanlıoğlu,
Emin Aydemir,
Emine Ercan,
Emir Ercan,
Emre Karataş,
Ercan Adsız,
Eren Akın,
Erol Ekici,
Fatma Esen,
Fatma Karabulut,
Fatma Eşe,
Fatma Karakurt,
Fevzi Sert,
Feyat Deniz,
Gökhan Akman,
Gökhan Gökbölü,
Gökmen Dalmaç,
Gözde Aslan,
Gülbahar Aydeniz,
Gülbahar Aydın,
Gülhan Elmascan,
Güney Doğan,
Hacı Kıvrak,
Hacı Mehmet Şah,
Hakan Dursun Akalın,
İbrahim Atılgan,
İdil Güney,
İhsan Deniz,
İsmail Kızılçay,
İzzettin Çevik,
Kasım Otur,
Kemal Tayfun Be nol,
Kenan Mak,
Korkmaz Tetik,
Kubilay Ankara,
Kübra Meltem Mollaoğlu,
Leyla Çiçek,
Mehmet Ali Kılıç,
Muhammed Zakir Karabulut,
Meryem Bulut,
Mesut Mak,
Metin Peşman,
Metin Kürklü,
Muhammet Demir,
Murat Orçun Çalış,
Necla Duran,
Nevzat Sayan,
Nilgün Çevik,
Nizamettin Bağcı,
Nurgül Çevik,
Onur Tan,
Orhan Altıntaş,
Osman Ervasa,
Osman Turan Bozacı,
Özver Gökhan Arpaçay,
Ramazan Çelik,
Ramazan Çalışkan,
Ramazan Tunç,
Resul Yanar,
Rıdvan Akgül,
Sarıgül Tüylü,
Selim Örs,
Serdar Gül,
Sevgi Öztekin,
Seyhan Yaylagül Yıldız,
Sezen Vurmaz Babatürk,
Şebnem Yurtman,
Şirin Kılıçalp,
Tekin Aslan,
Umut Tan,
Uygar Coşkun,
Vahdet Öyke,
Vahdettin Uzgan,
Vedat Erkan,
M.veysel Atılgan,
Yılmaz Elmascan,
Yunus Derice,
Ziya Saygın,
Aycan Kaya,
Orhan Işıktaş,
Ramazan Çalış,
Nevzat Özbilgin,
Cemal Av şar,
Mehmet Teyfik Dalgıç,
Nurullah Erdoğan,
Abdülbari Şenci,
Bedriye Batur,
Filiz Fatma Batur,
Sevim Şinik,
Hasan Baykara,
Niyazi Büyüksütçü,
Ümit Seylan,
Gazi Güray/Güral,
Ahmet Katurlu,
Serdar Ben,
Mehmet Hayta,
Adil Gür,
Sabri Elmas,
Erhan Avcı.

Congrès national du Kurdistan (KNK)

SIWEL 161127 OCT 15

Il y a 28 ans Thomas Sankara était assassiné par la Françafrique…

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OUAGADOUGOU (SIWEL) — C’est à la faveur de la chute de son assassin, exfiltré par la France en côte d’Ivoire que les burkinabés ont pu cette année rendre «librement» hommage à Thomas Sankara dans les quartiers populaire de Ouagadougou. Le père de la révolution burkinabé avait été assassiné le 15 octobre 1987 lors d'un coup d'État organisé par celui qu’il considérait comme son « frère », le sinistre Blaise Compaoré. Plusieurs jours après son assassinat, Thomas Sankara est déclaré « décédé de mort naturelle » par un médecin militaire, le docteur Fidèle Guébré, directeur de la santé militaire de l’époque. Près de 30 ans après, ce médecin devenu depuis « colonel-major » a été inculpé pour «faux en écriture publique» … Reste à savoir si la justice ira jusqu’à inculper le « frère » Blaise ou encore mieux ses «commanditaires»…
Il y a 28 ans Thomas Sankara était assassiné par la Françafrique…
Durant 27 ans, Blaise Compaoré qui prétendait « rectifier » la révolution sankariste a régné d’une main de fer sur le Burkina, remettant de suite le pays sur le «droit chemin», c'est-à-dire le ramener à la «case départ»…dans le giron «bienveillant» de la Françafrique.

Mais si avec l’appui et le soutien actif de la «Patrie des droits de l’Homme», le «frère» Compaoré a imposé un silence absolu durant les 27 années de son règne, sa chute a permis de revenir sur ce crime odieux même s’il aura fallu près de 30 ans pour qu’un rapport d’autopsie du corps présumé de Thomas Sankara et un rapport balistique soient enfin présentés à la justice et aux familles.

Il y a 28 ans Thomas Sankara était assassiné par la Françafrique…
Ainsi, selon Me Ambroise Farama, avocat des familles : «au niveau des impacts, ce qu’on a pu relever en ce qui concerne le corps de Thomas Sankara, c’est vraiment ahurissant. On peut dire qu’il a été purement et simplement criblé de balles» … forcement, il ne fallait surtout pas que Sankara en sorte vivant.

Plusieurs membres de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle en lien avec ce crime ont été inculpés dont le médecin colonel-major Fidèle Guébré, qui avait établi le certificat de décès de « mort naturelle » en 1987, en tant que directeur de la santé militaire à l’époque. Le Docteur Colonel Major a été inculpé pour « faux en écriture publique »… Reste à savoir si le « frère » Blaise sera lui aussi inculpé, de même que ses commanditaires…

zp,
SIWEL 161526 OCT 15

NB/ Voir cette vidéo édifiante qui mets en scène les rôles de Thomas Sankara, de la France et de Blaise Compaoré. La vidéo est intitulée « Le film de l’assassinat de Thomas Sankara par Blaise Compaoré »

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