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Channel: SIWEL | Agence kabyle d'information
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Alerte : Chakib Khelil se rendrait ce mardi matin à Illulen Umalu

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ILLULEN UMALU (SIWEL) — Les citoyens du village d'At Ɛli Umḥend de Lɛerc des Illulen Umalu se mobilisent pour contrecarrer la venue prévue pour demain mardi de l'ancien ministre-escroc algérien Chakib Khelil qui continue sa tournée des zaouïas, tentant une énième fois de contourner son titre de persona non grata en Kabylie.
Alerte : Chakib Khelil se rendrait ce mardi matin à Illulen Umalu
Selon nos informations, le courant élélectrique a été coupé ce lundi soir dans la commune d'Illulen Umalu par l'administration coloniale algérienne.

On a pu également constater que des mouvements anormaux de l'armée algérienne circulant sur toutes les routes qui mènent vers le chef lieu Tavuda, destinés à sécuriser la visite de Chakib Khellil qui, selon un bruit qui court visiterait dans la matinée de mardi la zaouïa de Sidi Wedris (Ahmed Ben Dris).

Sur les réseaux sociaux, les jeunes du village d'At Ɛli Umḥend abritant cette zaouia appellent«  tous les citoyens de la commune d'honneur Illoula Oumalou de se presenter demain a la zaouia de Sidi Wedris pour faire barrage à la venue de cet homme qui a prouvé à maintes reprises qu'il n'est plus digne de confiance », rappelant que « la mobilisation de toutes nos forces est plus que primordiale ».

Rappelons que ce sieur avait déjà subi une fin de non recevoir par les citoyens du village de Cheurfa n Bahlul de Lɛerc des At Γuvri qui s'étaient mobilisé contre sa venue samedi 30 avril dernier.

Chakib Khelil était le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, entre 1999 et 2010, accusé d'avoir détourné les fonds de Sonatrach est rentré en Algérie il y'a de cela quelques semaines après s'être caché des années aux Etats Unis suite à un mandat d'arrêt international lancé contre lui et sa famille par le procureur général de la cour d’Alger, et qui a été, depuis, limogé.

wbw
SIWEL 170127 MAI 16


Chakib Khellil indésirable en Kabylie

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KABYLIE (SIWEL) — Le probable candidat officiel du clan au pouvoir en Algérie pour succéder à Bouteflika est Chakib Khellil. Adoubé par les Américains, rejeté par la France et l'Union Européenne, cet homme corrompu, impliqué dans plusieurs scandales financiers comme Sonatrach II ou Panama papers, a entamé sa campagne électorale en allant chercher le soutien des confréries religieuses (Zawiyas). Il se trouve que celles qui sont établies en Kabylie le déclarent "person non grata" chez elles.
Chakib Khellil indésirable en Kabylie
Aujourd'hui, (17/05/2016), Chakib Khellil espère se rendre à celle de Sidi Avderrahman Illul, dans la commune dont est originaire le Président du Gouvernement Provisoire Kabyle, davantage par provocation, contre la Kabylie que pour la servir, la population d'Illulen U Malu s'organise pour qu'il ne foule pas notre terre.

A suivre...

ezr/wbw
SIWEL 170632 MAI 16

Vgayet : des buralistes de Sidi Aich décident de ne plus vendre la presse arabophone anti-kabyle

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VGAYET (SIWEL) — A Sidi Aich, des buralistes se sont entendu pour ne plus vendre les journaux anti-kabyles. La décision prise, elle a été rendue publique aujourd’hui. Les titres frappés d’interdiction de vente chez les buralistes de Sidi Aich sont : Ennahar, Echourouq et El bilad.
Vgayet : des buralistes de Sidi Aich décident de ne plus vendre la presse arabophone anti-kabyle
Les attaques perpétuelles de ces journaux arabo-islamistes contre la Kabylie prennent parfois des proportions à peine imaginables. Ces buralistes ont pris cette initiative pour défendre leur kabylité, tant il est vrai que continuer à vendre ces journaux anti-kabyle, c’est contribuer à nourrir la main qui vous étrangle.

Ces buralistes ont fait preuve d’une initiative citoyenne et responsable qui fait honneur à la Kabylie et à son peuple ; Un exemple à suivre par tous les buralistes kabyles.

cdb/zp,
SIWEL 171114 MAI 16

Tizi-Ouzou : La police algérienne à la recherche de mercenaires pour agresser physiquement des militants du MAK

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TIZI-OUZOU (SIWEL) — On connaissait l’existence de la «procédure MAK» ; une procédure en bonne et due forme qui consiste à pratiquer un harcèlement policier et administratif intensif à l’encontre des militants du MAK avec des arrestations à répétitions, des interrogatoires, des gardes à vue, des fermetures de commerce (quand ils en ont), des tracasseries administratives etc., et ce de manière quasi ininterrompue et en ciblant toujours les mêmes personnes … On savait aussi que Ali Haddad, le zélé chefaillon du Forum des chefs d'entreprises algériens, avait proposé ses bons et loyaux services au préfet colonial de Tizi-Ouzou afin de motiver financièrement la petite délinquance pour qu’elle commette des agressions physiques contre les jeunes militants du MAK… Deux étudiants du MAK, Yuva Merzouk et Slimane Kadi, semblent être les prochaines victimes désignées pour une agression «de droit commun» directement planifiée à partir des bureaux de la police algérienne
Tizi-Ouzou : La police algérienne à la recherche de mercenaires pour agresser physiquement des militants du MAK
On sait maintenant que les choses se mettent en place et qu’elles sont en train de s’organiser entre la police coloniale algérienne et la petite délinquance de Tizi-Ouzou, sauf que pour le malheur de l’Etat colonial algérien, il se trouve que parmi la police coloniale, comme parmi la petite délinquance de Tizi-Ouzou, il n’y a pas que des indigènes acceptant pitoyablement la soumission au colonialisme arabo-islamique, il y a aussi des kabyles que la malchance ou les aléas de la vie ont placé dans les rangs de la police coloniale ou dans ceux de la petite délinquance (la grande délinquance étant réservée aux apparatchiks de l’Etat algérien et à ses mentors internationaux)...

Ainsi, il y a quelques jours de cela un inconnu a discrètement approché Yuva Merzouk, un des membres du Conseil universitaire MAK de Tizi-Ouzou. L’inconnu prévient alors le jeune étudiant que « la police de Tizi-Ouzou a instruit des voyous pour les agresser lui et son camarade Slimane Kadi », un autre étudiant militant du MAK qui se trouve être l’actuel président du Conseil Universitaire MAK de Tizi-Ouzou et que ce dernier subit un harcèlement en bonne et due forme avec quasi quotidiennement des arrestations, des tracasseries administratives et tout récemment la fermeture de son petit local de commerce ...

L’inconnu précise que lui-même et ses deux «amis » ont été récemment contactés par la police de Tizi-Ouzou mais qu’ils avaient refusé l’offre : « Nous, on a refusé la proposition de la police. Nous aussi on est des kabyles alors on a refusé mais on n’est pas les seuls à être contactés par la police alors faites attention à vous. On voulait juste vous prévenir».

Ensuite, l’inconnu lui rappelle une agression qui a eu lieu 6 mois auparavant : « souviens-toi de ton camarade Teyyev agressé à Tamda, pas loin de Hasnaoua. Rappelle-toi que les agresseurs avaient été soi-disant arrêtés et que l’agression avait été finalement classée en affaire de droit commun. Eh bien, sache que cette agression rentre dans le cadre de ce même scénario et maintenant ça se précise de plus en plus pour vous. Ils ont contacté plein de jeunes qui n’ont pas le sous et qui ne savent pas quoi faire de leur temps». Puis pour conclure, l’inconnu se rapproche davantage de Yuva et lui dit « et moi, tu ne m’a jamais vu », puis il s’en va comme si de rien n’était.

Une tentative d’agression frontale avec le MAK avait été expérimentée à Iwadiyen à la fin du mois de mars dernier. L’indigène Brahim Megherfi, gratifié du titre de commissaire de la police coloniale à Iwadiyen avait bien tenté de ne pas décevoir ses maîtres à l’occasion d’un meeting du mouvement souverainiste mais la population s’y était farouchement opposée et mieux encore, même les très jeunes gens que le commissaire indigène avait tenté d’instrumentaliser ont refusé d’aller jusqu’au bout de la demande du commissaire, après que ce dernier leur ait reproché de ne pas avoir «agressé au couteau» les animateurs du meeting, c’est dire de quoi est composée la police algérienne que l’on a par ailleurs eu l’occasion de voir en pleine action dans les raids menés conjointement avec les châambas contre les cités mozabites de Ghardaïa...

Toujours est-il qu'en cas d'agression de ces deux jeunes militants du MAK, le mouvement souverainiste saura d'où vient l'agression, d'autant plus qu'aux propos de l'inconnu ayant refusé l'offre de la police coloniales, d'autres sources ont confirmé l'information de l’intérieur même des services de la police coloniale puisque que comme précisé plus haut il n’y a pas que des indigènes acceptant pitoyablement la soumission au colonialisme arabo-islamique, il y a aussi des kabyles que la malchance ou les aléas de la vie ont placé dans les rangs de la police coloniale.

Contacté par SIWEL, le Mouvement souverainiste kabyle a prévenu que toute agression contre les militants du MAK sera considérée comme un crime qui ne restera impuni. Le régime colonial algérien regrettera amèrement de chercher à entraîner la Kabylie dans la violence. Le président du MAK, Bouaziz Ait-Chebib, a par ailleurs appelé les militants, les sympathisants et l'ensemble des citoyens kabyles à faire preuve de vigilance et de solidarité pour déjouer les complots diaboliques ourdis par le régime colonial d'Alger"

cdb/zp/wbw
SIWEL 171801 MAI 16


ONU : La Kabylie représentée à la 15e session du Forum permanent des Peuples autochtones

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NEW YORK, USA (SIWEL) — La 15e session du Forum permanent des Peuples autochtones de l'ONU à New York a débuté ce lundi 9 mai. Au premier jour de cette réunion des représentants des peuples autochtones, les délégations se sont départagées les différents thèmes à évoquer et à étudier lors de ce colloque qui a commencé lundi 16 mai et qui se poursuivra jusqu'au vendredi 20 mai.
ONU : La Kabylie représentée à la 15e session du Forum permanent des Peuples autochtones
Mardi 17 mai, Massa Kamira Nat Sid , présidente du Congres Mondial Amazigh , a développé un discours sur les droits des peuples autochtones d’Afrique et leur droits politiques et économiques bafoués par les Etats arabo-islamiques d'Afrique du Nord.

Mercredi mercredi 18 mai, une autre personnalité Kabyle, Mas Raveh Arkam, intervient pour lire un discours sur les peuples autochtones en s'appuyant sur les exemples des peuples kabyle et rifain.

Nous reviendrons avec plus de détails, les jours avenir.

De New-York, Salem Aksel pour Siwel

SIWEL 180127 MAI 16

Le Conseil Universitaire MAK de Vgayet commémore le Printemps de Vgayet de 1981 et appelle " Le peuple Kabyle à se réapproprier la totalité de son histoire"

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VGAYET (SIWEL) — Dans le cadre de la commémoration des évènements qui sont à l’origine du Printemps de Vgayet en 1981, le Conseil Universitaire MAK de Vgayet a rappelé qu’il est " important que le peuple kabyle connaisse toute l’étendue de la lutte qu’il mène depuis tant et tant d’années » et qu’il doit « se réapproprier la totalité de son histoire" ... SIWEL publie ci-après l’intégralité du communiqué
 Le Conseil Universitaire MAK de Vgayet commémore le Printemps de Vgayet de 1981 et appelle
AFRANIMAN I TMURT N YIQVAYLIYEN
MOUVEMENT POUR L’AUTODÉTERMINATION DE LA KABYLIE
M A K

ASQAMU ASDAWAN N VGAYET
CONSEIL UNIVERSITAIRE DE VGAYET


COMMUNIQUÉ

Le 19 mai 1981 à Vgayet, après le détournement du projet universitaire de Vgayet vers une autre région d’Algérie, des milliers de lycéens, d’étudiants et d’universitaires, rapidement suivis par l’ensemble de la population, ont organisé une immense manifestation pacifique de protestation. Suite à la férocité de la répression qui s’est abattue sur la marche pacifique, celle-ci a tourné à l’émeute générale puis en révolte qui embrasa toute la région de Vgayet. Une répression féroce s'est abattue sur la Kabylie de la Soumam. Plusieurs dizaines de militants kabyles ont été arrêtés par la police algérienne à Vgayet.

Les événements du printemps de Vgayet de 1981 ont été déterminants pour la Kabylie toute entière dans sa prise de conscience collective. Ils constituent un des fondements importants dans la construction du combat du peuple kabyle pour la réhabilitation de sa langue, de sa culture et de son identité plusieurs fois millénaire.
Il est important que le peuple kabyle connaisse toute l’étendue de la lutte qu’il mène depuis tant et tant d’années.

C'est dans cet esprit que le conseil universitaire décide de commémorer cet événement important dans un soucis de réappropriation de la totalité de l’Histoire contemporaine du combat kabyle et afin de rendre l’hommage qui est dû à tous les enfants de Kabylie qui se sont dressés contre l’impérialisme arabo-islamique représenté par l’Etat algérien, de Benai Ouali à la jeunesse kabyle de 2001, en passant par Muhand ou Haroun, de Tizi-Ouzou à Vgayet en passant par Tuviret.

35 ans après, l’université qui est censée être le bastion du savoir, de l’intelligence, de la liberté d’expression et la liberté d’opinion est transformée en terreau fertile à la propagation de l’ignorance, de l’incompétence et de la régression véhiculées par la politique arabo-islamique de l’Algérie.

Les intimidations et les menaces s’amplifient contre les militants kabylistes. L’université est érigée en un commissariat à ciel ouvert où les franchises universitaires sont quotidiennement violées et des conférences interdites dans le seul but de museler la communauté estudiantine qui est, de par le monde, le moteur des changements sociaux, culturels et politiques.

Les kabyles sont devenus étrangers chez eux. La Kabylie vit sous occupation et subit la tyrannie de l’arabo-islamisme de l’Etat algérien qui viole tous les traités et les conventions internationaux qu’il a lui-même ratifiés. Les libertés sont bafouées au moment où le salafisme forcené et l’arabisation outrancière sont encouragés dans le seul but de dépersonnaliser le peuple kabyle et le réduire à l’état de soumission.

Le Conseil universitaire MAK de Vgayet dénonce et condamne avec force la politique coloniale de l’Etat algérien qui porte atteinte de façon gravissime aux franchises universitaires et aux droits de l’Homme en muselant toutes les libertés.
A l’occasion de la 35ème commémoration du printemps de mai 1981, le conseil universitaire appelle la communauté estudiantine à se mobiliser dans l’union pour se réapproprier l’université et consolider la dynamique de libération de la Kabylie.
Le MAK s’inscrit dans le sens de l’histoire. Son combat est juste et finira tôt ou tard par triompher. La Kabylie libre est en marche. Elle s'accomplira bientôt dans le cadre de l'avènement d'un Etat Kabyle démocratique, social et laïque où le véritable pouvoir émanera du peuple.

Vgayet, le 12 mai 2016,
Le Conseil Universitaire
AFRANIMAN I TMURT N YIQVAYIYEN

Kamira Nait-Sid à la 15è session du Forum permanent des Peuples autochtones : " Même l’ONU ne nous entend pas lorsque nous crions, même très fort ! "

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NEW YORK, USA (SIWEL) — La quinzième session de l’instance permanente des Nations unis sur les questions autochtones s’est ouverte lundi 9 mai à New-York, au siège des Nations-Unis. Hier, mardi 17 mail, Kamira Nait-Sid est intervenue au titre de présidente du Congrès Mondial Amazigh pour dénoncer le dni de droit, de justice et d’égalité dont sont victimes les peuples amazighs. Siwel publie ci-après l’intervention de la présidente du congrès Mondial Amazigh, Mme Kamira Nait-Sid
Kamira Nait-Sid à la 15è session du Forum permanent des Peuples autochtones :
Quinzième session de l’instance permanente des Nations Unis sur les Questions autochtones, du 09-20 Mai 2016, Siège des Nations-Unis, New-York

Intervention de Kamira Nait-Sid, présidente du Congrès Mondial Amazigh



Mas Aslway, aytma/yestma,
Azul fellawen

Monsieur le président, frères et sœurs autochtones je vous salue.

Nelson Mandela disait : « Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté. L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité. »

Les Amazighs, peuples autochtones de Afrique du nord et du Sahel, comme tous les peuples autochtones subissent toutes formes de violences, l’aliénation, la spoliation, l’assimilation forcée, les persécutions, l’oppression. Les révoltes que nous avons menées sont très souvent réprimées dans le sang.

Dans le Mzab
Depuis plus de 2 ans (2013) de graves violences perpétrées par des groupes appartenant à la communauté arabe Chaamba contre le peuple Amazighe du M’zabs avec le soutien des autorités, policières et judiciaires algériennes. En année 2015 une trentaine de Mozabites sont assassinés et une cinquantaine d’autres sont emprisonnés arbitrairement, dont le Dr. Kamel-Eddine Fekhar, défenseur des droits de l’Homme, attendent depuis près de 11 mois leur jugement.

Cette terreur dans la vallée du Mzab, a pour but de casser le projet du MAM (le Mouvement pour l’autonomie des Mzab)

En Kabylie
Les autorités judiciaires et policière algériennes harcèlent sans cesse les défenseurs des droits des Amazighs et particulièrement les membres du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) : Arrestations arbitraires, intimidation, criminalisation du militantisme pacifique et campagne médiatique haineuse, mensongère et diffamatoire contre les militants du MAK. Des mesures radicales doivent être prises à l’encontre de ces médias de la haine qui rappellent à plus d’un titre la propagande qui a causé le génocide Rwandais.

L'incitation au meurtre du leader du mouvement pour l’autodétermination de Kabylie dans les medias et les islamistes

Il faut rappeler que le MAK lutte pacifiquement conformément au droit légitime et reconnu par les textes des Nations unies, à savoir le droit des peuples autochtones à l’autodétermination.

Au mois de novembre 2015, la police a scellé et fermé notre entreprise familiale sans aucun justificatif légale .Ma famille et moi-même, sommes victimes de harcèlements et pression des autorités algériennes. Cet acharnement a pour but de nous priver de toute ressource financière afin de m’empêcher de poursuivre mon action de défense des droits des Amazighs et des droits de l’homme en général

A Tamanrasset
Un village entier de touaregs a êtes détruit par la police algérienne et les habitants chassés et matraqués.


Au Maroc
En ce moment même, environ 80 ouvriers de la mine d’Awam au Maroc font grève à 800 m en dessous de la surface et leurs familles manifestent dans les rues pour dénoncer : le non respect des mesures de sécurité! Car la particularité de cette mine est d'être entre autres, particulièrement meurtrière

Les habitants du village d’Imider au Maroc sont en sit-in permanent depuis 5ans contre la Société minière qui exploite l’argent, qui les dépossède abusivement de leur terre et de leurs ressources naturelles, notamment l’eau, ressource rare et vitale pour cette communauté vivant dans une zone désertique du sud-est du Maroc

Nous menons un combat à armes inégales avec les Etats : Ils ont les forces armées, l’administration, l’a-justice, l’argent, la reconnaissance internationale. Nous, rien de tout cela !

L’impunité dont jouissent les Etats: Même l’ONU ne nous entend pas lorsque nous crions, même très fort ! Le sentiment d’injustice est alors très fort et les jeunes en particulier ne trouvent pas d’autre recours que la révolte…

Pour éviter les drames à répétition, il faut absolument arriver à trouver des mécanismes contraignants pour obliger les Etats à respecter effectivement leurs obligations notamment en matière de droits humains, à respecter la résolution de la 1er conférence mondiale des peuples autochtones et la déclaration des droits des peuples autochtones notamment le droits à l’autodétermination, soit sous la forme d’une autonomie de leur territoire comme (Mzab, pays Chawi en Algérie), soit sous la forme de l’indépendance comme en Kabylie, l’Azawad, le Rif et l’Archipel de Canaris .

Tannemirt
Je vous remercie

Kamira Nait Sid
Présidente du Congrès mondial Amazigh (CMA)

New York, le 17 mai 2016


SIWEL 181533 MAI 16

" Lettre ouverte au peuple kabyle ", une contribution de Cherif Nait Ouragh

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KABYLIE (SIWEL) — Cette lettre s'adresse aux miens, c'est à dire aux authentiques kabyles lucides, responsables et surtout jaloux de leur Kabylité . Quant aux autres, aux KDS et supplétifs du régime colonial d'Alger ,qu'ils croupissent dans leur fange en usant de la mangeoire jusqu'à la fin de leur insignifiante existence.
Cet appel s'adresse au peuple kabyle, aux hommes aux femmes, aux jeunes, aux intellectuels, aux artistes .Unissons nos efforts et luttons sans répit pour une Kabylie libre et indépendante où toutes les valeurs qui nous sont si chères seraient assurées.

Cet appel s'adresse surtout aux intellectuels, aux artistes, car ils doivent être à l'avant garde de toutes les causes justes et à plus forte raison de la leur : Respectez votre nature, ne déviez pas de la ligne originelle, soyez dignes de vos aînés lesquels par leur combat de longue haleine ont réussi à éveiller les consciences et à donner une nouvelle dynamique au combat identitaire.

Le militantisme exclusivement kabyle qui tentait de démocratiser toute l 'Algérie était une utopie. Nous avons perdu beaucoup de temps et d'énergie, désormais notre combat sera focalisé sur l'indépendance de notre chère Kabylie, toutes nos forces, toutes nos pensées seront exclusivement consacrées à l'accomplissement de ce noble objectif.

Sœurs et frères kabyles,

Sortons de notre mutisme, notre chère patrie est menacée de disparition, rejoignons tous le MAK, il est le seul espoir de salut. Tous ensemble, unis comme les doigts d'une même main, nous serons plus forts, plus intelligents, notre objectif sera vite atteint. La Kabylie indépendante nous sera reconnaissante et les futures générations fières de nous.

Quelles que soient nos tendances politiques et idéologiques, nous chérissons tous la Kabylie ,nous nourrissons pour elle les mêmes espoirs et les mêmes aspirations. Depuis le transfert « de souveraineté » de la France vers l'Algérie, la Kabylie subit un déni identitaire, un ethnocide programmé et planifié et ses droits les plus élémentaires sont bafoués.

Le pouvoir colonial et raciste d'Alger, avec l'aide de ses supplétifs, avait programmé de longue date la disparition de la Kabylie et l'anéantissement de ses valeurs ancestrales. Pour le régime d'Alger ,la Kabylie doit être une province arabe et toutes les valeurs qui nous sont si chères seront dissoutes et absorbées par l'idéologie arabo-islamique.

Souvent menacée de disparition, la langue Kabyle a toujours été sauvegardée grâce surtout aux femmes Kabyles qui étaient des nobles gardiennes du temple .Je rend à ces honorables femmes un vibrant hommage et exhorte les jeunes femmes kabyles à suivre l'exemple de leurs aînées.

Perchés sur les collines, les villages Kabyles constituent des forteresses de préservation d'une culture singulière, située aux antipodes de la culture arabo-islamique. Plusieurs penseurs occidentaux sont fascinés par l'organisation sociale et politique de la Kabylie. L'intérêt politique de la communauté devrait être tout le temps protégé de l'intrusion de l'élément étranger.

Pour parvenir à ses fins le pouvoir raciste d'Alger utilise tous les moyens et dispose d'un budget conséquent pour soudoyer des kabyles alléchés par des avantages matériels.

Au lieu de former des gens éveillés ,ouverts, l'école Algérienne tend à former des "récitateurs" de coran, à glorifier les traîtres, à séquestrer et à occulter les vrais héros .L'école algérienne est pervertie et la culture authentique, plusieurs fois millénaire n'a pas le droit de cité chez elle.

Soyons vigilants car l'islamisation ne s'est pas arrêté aux choses de la religion mais veut conquérir le domaine de la vie sociale et civile . Les gents fréquentant les mosquées en Kabylie doivent redoubler de vigilance et surtout n'accorder aucun crédit aux dires de ces imams charlatans qui dressent les kabyles les uns contre les autres, la majorité d'entre eux pour ne pas dire la totalité sont des terroristes assassins d' enfants et de femmes ayant bénéficié de la concorde civile initiée par le nain d'Alger. Il est illicite de prier derrière ces énergumènes, le coran est très explicite sur ce sujet. S'ils étaient crédibles et musulmans authentiques, ils commenceraient par condamner les pratiques mafieuses du régime d'Alger. Ne soyons pas naïfs, ils leur obéissent au doigt et à l’œil, ils ne peuvent couper la branche sur laquelle ils sont assis.

Soyons vigilants et surtout faisons attention car l'arabe islamise et l'islam arabise. Nous sommes à présent rassurés car la jeunesse kabyle se reconnaît massivement dans le MAK. La victoire est proche et inéluctable . Embarquons tous pour la même destination nous arriverons certainement à bon port .

Nous sommes unis , nous sommes uniques, nous sommes Kabyles .

Vive la Kabylie libre et indépendante

Cherif Nait Ouragh

SIWEL 181621 MAI 16


A tous les peuples d’Algérie : « Les vrais patriotes ? C’est nous, les kabyles ! »

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CONTRIBUTION (SIWEL) — A tous ceux qui veulent donner au peuple kabyle une leçon de patriotisme... Si vous voulez savoir qui sont les vrais patriotes, nous vous répondons : Les vrais patriotes ? « C’est nous les kabyles » ! Nous avons joué le jeu de l’unité en 1954, et qu’avons-nous eu en retour ? La dictature arabo-algérianiste ! Mais cette fois-ci, nous commencerons d’abord par libérer la Kabylie… et pourquoi pas l’ensemble des peuples de Tamazgha centrale que vous dénommez « Algérie ». Et si nous recevons une aide « extérieure » « Ccah Yehwayagh ! »
A tous les peuples d’Algérie : « Les vrais patriotes ? C’est nous, les kabyles ! »
Le secrétaire général du RND Ahmed OUYAHIA attaque les nationalistes kabyles et qualifie Dda Ferhat de « mercenaire à la solde d’intérêts étrangers», assurant que «les Algériens n’accepteront jamais qu’il soit porté atteinte à l’unité nationale». «Dans une guerre classique, on trouve des mercenaires et dans une guerre subversive, on trouve aussi des mercenaires et je trouve que Ferhat Mehenni, malheureusement, à son âge avancé, s’est retrouvé comme un mercenaire d’une cause étrangère et non pas un mercenaire d’une prétendue cause de la Kabylie», assène-t-il, en affirmant qu’«il existe aujourd’hui des forces étrangères qui ont des comptes à régler avec l’Algérie et aussi des Algériens qui ont pris position contre leur pays».

Le derboukiste Amar SAÏDANI son homologue du « FLN anhistorique post 62 » donc celui des arabo-algérianistes - à ne pas confondre avec un jeu de mot hasardeux du type « âne-historique » - Le derboukiste zélé tout comme son confrère « conducteur de cars » OUYAHIA n’économise pas non plus ses coups sur la derbouka envers les nationalistes patriotes kabyles. Ce triste Sire qui est allé jusqu’à trainer dans la boue le général Toufik devant le monde entier. Du jamais vu dans l’histoire des services secrets de tous les pays. C’est que Toufik est un « empêcheur de voler des ronds ». Même si on sait que les nationalistes kabyles ne peuvent pas dédouaner «le reb Dzayer d’origine kabyle » eu égard à son engagement démocratique et au grand bien qu’il a fait pour sa région d’origine. Ai-je besoin de préciser ici que je suis un tant soi peu ironique ? D’autant que c’est à lui que nous devons de compter l’un des meilleur ennemis du peuple kabyle au poste de président en situation d’handicap et donc premier responsable du Printemps Noir.

Non Messieurs ! Dda Ferhat est un patriote de tous temps. Un fils de chahid et surtout un kabyle digne de ce nom avant la création du MAK en 2001. Et Dda Ferhat demeure un patriote mais cette fois-ci kabyle car c’est à lui qu’on doit d’avoir brisé le Tabou Suprême : l’indépendance de la Kabylie. Non, l’Algérie n’a pas à donner de leçon de patriotisme à la Kabylie. Et encore moins à notre Amghar né à Illulen Umalu. Oui « Amghrar », car Dda Ferhat mérite ce nom de sage. Chez nous en Kabylie, il n’y a pas de prophètes et encore moins de place au culte de la personnalité. Y compris pour nos regrettés Dda Lwenas et Dda Lmulud que nous chérissons.

Oui je le dis haut et fort pas de leçon de patriotisme à recevoir car les vrais patriotes ce sont nous les kabyles. Nous sommes les véritables héritiers du 1er novembre et du 3 juillet 1962. Nous faisons honneur à la Guerre de Libération de Tamazgha centrale et à tous ses martyrs. Nous sommes les descendants de ceux qui sont morts pour libérer la patrie. Notre seul tord, c’est de ne pas avoir lutté seulement pour notre seule liberté. Mais aujourd’hui, nous prenons en main les destinées de la Kabylie pour la libérer de l’emprise de ces tristes sires. Oui, je dis haut et fort - dans une langue empruntée certes - que les vrais patriotes ce sont les kabyles. Mais cette fois-ci nous concentrerons d’abord et avant tout nos efforts à la Libération de la Kabylie… Car nous sommes avant tout fidèles et loyaux envers notre Patrie : « Tamurt Negh ! ». Et si nous recevons une aide « extérieure » - « Ihwa Yagh ! » si tant est que ce soit le cas ?

Les vrais patriotes ? : « C’est nous les kabyles ! ». Car nous voulons la Libération « pacifique » et donc nécessairement « Politique » pour la Kabylie et pourquoi pas l’ensemble des peuples de Tamazgha centrale que vous dénommez « Algérie ». Amazighophones (Aures, Mzab, Wergla, chenwa, touareg, kabyle de l’Ouest..) ou pas (Cirta,Aannaba, Wehran, Tala Yensen, Sahara…). Tout est mieux que de voir cette mort que vous programmez pour l’ensemble de ces peuples. Nous avons conscience qu’en la matière vous réservez une place de choix à la Kabylie. Oui le temps de la Libération a sonné et cette fois, il sonne en Kabyle. Si vous voulez savoir qui sont les vrais patriotes, nous vous répondons :

Les vrais patriotes ? : « C’est nous les kabyles » ! Cette fois-ci nous commencerons d’abord par libérer la Kabylie… Nous avons joué le jeu de l’unité en 1954, et qu’avons-nous eu en retour ? La dictature arabo-algérianiste et un Harki avec un grand H, président de la République. Une guerre des sables fabriquée et téléguidée avec la complicité d’un Roi chorfa marocain pour désarmer les patriotiques Wilaya III et IV ? « Heureux donc les martyrs qui n’ont rien vu ! Mačči d tidett waya a Dda Bessaoud ? ». Des centaines de milliers de morts, pour recevoir des coups de matraques sur la bouche parce qu’on parle Kabyle dans l’Algérie de Pinochet ? « Heuu pardon ! Vɣiɣ a-d iniɣ Boumediene. Sameh iyi a Oulahlou !». Une Algérie où même un chien a le droit d’aboyer du moment qu’il aboie en arabe ? Une Algérie où un oiseau mourra décapité s’il s’avise de chanter le printemps en kabyle ! « Mačči d tidett waya a Dda Lounis ? » Une Algérie où il est interdit et honteux de parler l’algérien ? Au diable et aux Gémonies un tel pays ! Au diable et aux Gémonies, une Algérie où même le Soleil couchant doit se coucher à l’Est ! « Mačči d tidett waya a Dda Lwennas ? »

Les vrais patriotes ? : « C’est nous les kabyles ! ». Car nous n’avons eu de cesse de faire trembler votre dictateur suprême. Boumediene alias Mohamed BOUKHAROUBA, qui a trahi l’esprit de la Révolution en faisant disparaitre la mémoire d’un Abane, d’un Amirouche, d’un Si Lhouès ou encore d’un colonel Lotfi. « Mačči d tidett waya a dda Nordine ? ». Un pseudo Houari qui a emprisonné toute sa vie durant un homme d’Etat démocrate et sincère, comme Ferhat ABBAS. Qu’aurait été l’espace algérien avec un tel homme à sa tête ? Un kabyle derjaphone (Jijel) mais malheureusement pour lui un kabyle quand même. Et qui aura été d’une loyauté sans faille envers sa Patrie. Un Boumé d’origine kabyle qui ne cessera de diaboliser la Kabylie pour cacher sa couardise, ses peurs et sa psychopathie. « Lamaɛni tura nezra, afus n tqavact seg negh ! Mačči d tidett waya a Si Muhend ?»

Les vrais patriotes ? : « C’est nous les kabyles ! ». Tafsut imazighen en 1980, ce printemps démocratique par Excellence. Pas comme ce prétendu printemps aux accents orientaux. Un vrai printemps cette fois-là qui mènera en droite ligne sur un automne algérien en 1988. Mais un automne qui sera instrumenté qui mènera au raz de marée islamiste de 1991. Un espace algérien mis à feu et sang pendant toute une décennie par ces mutants dont seules l’Ecole algérienne et les zaouïas de l’Ouest ont le secret de fabrication. A feu et à sang par un Pouvoir qui veut se maintenir à tout prix. Même ces mutants « islamistes » ont été utilisés pour perpétuer le règne de l’infamie. Et en récompense, ces fous de Dieu reçoivent une Concorde scélérate et une bonne partie du gâteau de l’économie d’importation et de bazar. Chaque pouvoir fabrique tôt ou tard l’artisan de son malheur : « Kul Fer3un issa Mousa-s ! ». « Mačči Akka ayi id lehsav-is a Si Moh ? Mulac an muqel as n 3awed lehsav ! ».

«Oui les vrais patriotes, ce sont nous les kabyles ». Et pour ce patriotisme sans faille quelle récompense avons-nous eu ? Un printemps en 2001 qu’un régime colonial noircira par des tirs à balles explosives sur nos enfants excédés ? « Mačči d tidett waya a Dda Ferhat ? ». Cette terre algérienne devenue Ard Arabi, terre arabe sous le règne d’un président en situation de handicap dont on abuse de la faiblesse. Cet Abdelaziz BOUTEFLIKA qui a volé l’Algérie dans le dos de Boumé ? « Semeh iyi daɣen a Oulahlou bɣiɣ a-d iniɣ Pokémon ». Cet espace algérien où les voleurs cachés derrière ce Pokémon en fauteuil roulant détournent vers la Suisse des milliards, mais qui cette fois-ci ne se comptent plus en dinars. Quelle réaction de la part des peuples algériens affables, sans volonté aucune, à l’image de ce président mort et vivant à la fois ? Aucune ! Mais émus devant un bon match de foot et plus émus encore quand un palestinien par trop imprudent tombe et se foule la cheville à Tel Aviv. Sans compter Tamazight nationale en 2003 puis à moitié officielle en 2016 ? Et les kabyles dans tout ça ? Des algériens mais des algériens à moitié seulement ! « Mačči d tidett waya a Dda Idir ? ». La coupe est pleine, votre Tamazight officielle, on n’en veut pas ! « Jmaa Liman ad iyi gzem ad nawi l’indépendance, tevɣam neɣ ala ! Aya mačči d tidett a dda Vuaâziz ? ».

« Oui les vrais patriotes, ce sont nous les Kabyles ». Nous avons planté le drapeau à Sidi Ferruch le 3 juillet 1962. Deux jours avant que ce harki de Ben Bella ne revienne d’Egypte tout juste après sa sortie de prison. Un kabyle serait retourné directement dans son village après des années de prison dans les geôles de la France coloniale. Un Kabyle n’aurait jamais retardé la proclamation de l’Indépendance ne serait-ce que d’un jour. « Mačči d tidett waya a Dda Mohand n At Wizgan ?».

« Oui les vrais patriotes, ce sont nous les Kabyles ». Nous luttons pacifiquement « cette fois-ci » afin de proclamer d’abord « cette fois-ci » l’indépendance de la Kabylie. Et s’il reste de vrais patriotes sincères, héritiers de Ben Boulaïd, du colonel Lotfi, de Ben M’Hidi ou de Ali la Pointe, ne doutez pas d’une chose : les kabyles en tant que peuple, Tamurt en tant que Patrie, Taqvaylit en tant que langue et philosophie, la Kabylie en tant que nation et pays n’aura de cesse de défendre son indépendance totale vis-à-vis de qui que ce soit. Sans oublier qu’elle fera toujours honneur à l’espace qui l’a vue naître : Tamazgha centrale. « Mačči d tidett waya a Dda Lmulud ? ».

A tous les peuples algériens « Oui je vous le dis ! Oui je vous le répète, le patriotisme sans faille des kabyles est un fait qui s’impose à toutes et à tous ! ». Mais ça vous le savez déjà… « Mačči d tidett ay Iqvayliyen ?».
Vive les Archs républicains ! Vive la Kabylie Indépendante !

Salem AT SEYD

SIWEL 110400 MAI 16

Déclaration de Ravah Arkam à l'ONU (instance Permanente des Peuples Autochtones)

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NEW YORK, USA (SIWEL) — Dans le cadre de la quinzième session de l’instance permanente des Nations unies sur les questions autochtones ouverte le lundi 9 mai à New-York, au siège des Nations-Unies, M. Ravah Arkam est intervenu ,hier, mercredi 18 mai, à titre de militant kabyle pour plaider en faveur de la reconnaissance de la souveraineté des peuples autochtones dont le peuple kabyle. Siwel publie ci-après l’intervention de Ravah Arkam.
Déclaration de Ravah Arkam à l'ONU (instance Permanente des Peuples Autochtones)
Reconnaître la souveraineté des peuples autochtones

Chefs et représentants des peuples autochtones du monde,

Chers amis,

C’est avec un grand honneur que je prends la parole dans ce forum de la Quinzième session de l’Instance Permanente des Nations Unis sur les Questions Autochtones.

Les Kabyles sont un peuple autochtone sur la rive sud de la Méditerranée. Ils sont 10 millions de personnes et habitent un territoire d’environ 40 000 km2.

Vous connaissez tous le droit des peuples à leur auto-détermination qui est l'un des piliers du droit international. Il est porté en Kabylie par le MAK (Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie), à sa tête Mr. Bouaziz Ait Chebbib, et l’Anavad, leur Gouvernement Provisoire en exil, présidé par Mr. Ferhat Mehenni.

Par contre, vous entendez très peu parler de souveraineté autochtone, concept qu'ignore la majorité des acteurs politiques et les défenseurs des droits des Autochtones. Il faut dire que les Autochtones ne parlent eux-mêmes que très peu de souveraineté.

Les Kabyles qui n’ont jamais accepté leur rattachement à l’Algérie française ont été le fer de lance de l’indépendance de l’Algérie qui mène contre eux une politique culturellement génocidaire, depuis 1962 sont restés cantonnés pendant quarante ans dans des revendications identitaires et linguistiques.

La Déclaration des Droits des Peuples Autochtones du 13/09/2007 leur reconnaît le droit de disposer d’eux-mêmes. Toutefois, l’Algérie leur oppose éternellement le déni d’existence et la répression. Une nouvelle forme de représailles à leur encontre vient de voir le jour : la répression économique, par la fermeture des commerces, intimidation et menace ou le licenciement de ces derniers des entreprises publiques.

Rappelons les grands événements du rejet de la politique de discrimination imposé par gouvernement central d’Algérie depuis 1962 à la Kabylie :

- 1963-1965, rébellion armée contre Alger (500 morts)
- Avril 1980 : soulèvement populaire appelé le « Printemps Berbère »
- Juillet 1985 : création de la Ligue des Droits de l’Homme et arrestation de ses leaders qui ont été traduits devant la Cour Révolutionnaire pour atteinte à l’autorité de l’Etat
- 1998 : Soulèvement populaire d’indignation suite à l’assassinat du chanteur populaire Matoub Lounes
- 2001 : Soulèvement populaire qui a duré pas moins de 3 ans, appelé « Printemps Noir » et pendant lequel pas moins de 128 Kabyles avaient trouvé la mort.
- 2014 : Répression de la manifestation du 20 avril 2014.

La souveraineté des Premières Nations n’est plus seulement une vision ou une revendication, c’est maintenant une réalité incontournable. La Kabylie et l’Algérie sont ainsi devant un défi majeur, celui d’adapter les pratiques et visions traditionnelles en fonction de cette réalité trop longtemps occultée.

Les travaux de cette quinzième session de l’Instance permanente sont très importants pour nos peuples et nos communautés, qui regardent de loin et qui s’interrogent sur l’utilité de cette Instance et des différentes organisations internationales. Nous avons le devoir de faire en sorte que nos travaux soient fructueux et provoquent des changements réels, en Algérie, en Kabylie comme partout dans le Monde.

Merci
Mr.Rabah Arkam,

SIWEL 190901 MAI 16

Déclaration de Ravah Arkam à l'ONU (instance Permanente des Peuples Autochtones)

La nécessité de rebâtir et moderniser l’État Kabyle. Par Yidir. A

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CONTRIBUTION (SIWEL) - La Kabylie a de tout temps eu un État politique. Cet Etat est conforme aux valeurs du peuple kabyle : Simple, humble, pacifique, égalitaire et très décentralisé par villages et Archs. À l’image de son peuple : Il est invisible, mais là. Protecteur et non punitif ou contraignant. Il ne se manifeste en bloc et soudé que lors de grandes crises et menaces.
La nécessité de rebâtir et moderniser l’État Kabyle. Par Yidir. A
Cet Etat a été mobilisé contre l’oppression turque, ensuite par Cix Ahedadh, Fadhma n Sumer. Ensuite nos parents révolutionnaires, à travers les colonels de Kabylie avaient mobilisé cet Etat kabyle pour ‘’déchaîner les enfers’’ de 54 à 62 contre la France coloniale et humiliante.

Et récemment cet État fût mobilisé par les Arch durant le triste printemps noir pour stopper le massacre.

Cette façon de faire ne peut plus durer dans la donne mondiale actuelle.

Pour notre survie, pour la Kabylie, pour le peuple Kabyle, nous devons le moderniser et lui donner une présence et des attributs modernes et pérennes.

Cet État moderne kabyle sera pour les Kabyles et contre aucun autre peuple.

Nous devons reconstruire cet État politique Kabyle, non pas à cause d’un quelconque dépit ou d'une amertume causée par nos échecs, mais comme résultante des combats menés par nos aînés en 1857, en 1871, en 1954, en 1965 et repris par les générations actuelles de 1980 à aujourd’hui en passant par le tragique printemps noir de 2001.

Si le concours de l’Histoire a fait que les Kabyles et la Kabylie ont été la locomotive du train qui a libéré les algériens... Force est de constater aujourd’hui que ces derniers, les algériens, ont parachevé leur indépendance en se dotant d’un État basé sur deux piliers-attributs qui leurs sont chers : L’Islam et la langue arabe.

Mais qu’en est-il de nous, le peuple kabyle ?

Juillet 1962 : Les Kabyles et la Kabylie ENCERCLÉS, vidés, dévastés, agonisants, affamés par un effort de guerre inhumain n’avaient de force que dans leurs regards et leur mémoire.

Juillet 1962 : Les algériens et l’Algérie LIBÉRÉS bâtissent un État fondé sur le binôme siamois composé de : l’arabe pour l’identité + Islam pour la religion.

De 1962 à ce jour, les Kabyles, individuellement ou structurés et organisés en partis politiques agréés, subissent les affres de cet État qui n’est pas le leur mais celui des algériens qui se reconnaissent dans ce binôme indissociable Arabité-Islamité.

De libérateurs farouches et égalitaires, les Kabyles se retrouvent aujourd’hui humiliés sous la botte de cet État algérien tout aussi colonial que celui de la France qu’ils ont combattu de 1857 à 1962.

Avril 1980 : La Kabylie et les Kabyles étaient seuls et esseulés dans l’ensemble algérien.

Avril 2001 : La Kabylie et les Kabyles se retrouvent encore, une énième fois, seuls et esseulés dans l’ensemble algérien.

Si cette tendance algérianiste se maintient, alors la phagocytose algérienne sur la Kabylie et son peuple sera en phase finale et irréversible.

La Kabylie et les Kabyles souhaitent tout le bien du monde au peuple algérien et l’Histoire peut témoigner de cette sincérité, car la Kabylie lui a donné les meilleurs d’entre ses enfants POUR QU’IL VIVE INDÉPENDANT et se doter d’un État en harmonie avec ses valeurs.

En revanche, le peuple Kabyle après un demi-siècle d’efforts à sens unique et aux sacrifices disproportionnés, refuse de continuer dans cette voie sans issue.

Nous respectons les choix des autres mais nous leur dénions le droit de nous humilier par des constitutions dignes de l’époque de l’Apartheid.

Il est désormais insupportable au peuple kabyle :

- De regarder ses papiers d’identité pour n’y voir que deux identités étrangères qui se sont léguées depuis plus d’un siècle pour le faire disparaître, ‘’nos’’ papiers ‘’d’identité’’ sont frappées de deux langues étrangères, un comble !

- De confier ses enfants à une école qui insulte les valeurs de l’Arch de l’Ancêtre.

- De confier la gestion de son territoire à des entités politico-administratives qui programment la misère et la désolation.

Désormais, cela et beaucoup d’autres ‘’choses’’ ne passent plus.

Désormais, nous ne revendiquerons plus rien à l’État algérien et nous allons avec force, sérieux et abnégation nous les donner et les bâtir dans l’État kabyle naissant.

Le peuple algérien ne peut prétendre exercer une quelconque tutelle par un droit de vote sur le peuple Kabyle en actionnant les rouages de son État (sa Justice, sa Constitution, son Ecole) pour freiner, bloquer et à terme anéantir la Kabylie.

La Kabylie a dans un passé récent refusé la tutelle de L’émir Abdelkader qui a terminé sa trajectoire décoré par la France coloniale et enterré à Damas.

La Kabylie d’aujourd’hui refuse aussi la tutelle d’Abdelkader El Mali, soigné et gardé sous perfusion par la France néocoloniale pour sauver ses intérêts et son clan.

Désormais, la Kabylie et les Kabyles ne l’interpelleront plus via des pétitions ou votes ou marches ou pressions.

Qu’il sache, qu’aujourd’hui, qu’une page est définitivement tournée.

La Kabylie et le peuple Kabyle sortent désormais de ce coma qui a duré plus d’un demi-siècle pour se doter eux aussi de LEUR État Kabyle.

Désormais, tout ce qui concerne le peuple Kabyle : La prise en charge de son identité, de sa langue, de son devenir ne seront désormais soumis qu’au peuple Kabyle et aux futures institutions politiques de la Kabylie !

Le peuple Kabyle n’a rien à prouver au peuple algérien, encore moins à lui demander ou à lui justifier quoi que ce soit via des pétitions cycliques et humiliantes.

Cet État kabyle, nous devons le construire car le peuple kabyle en mérite un à son image, conforme à ses valeurs, conforme à ses repères matériels et immatériels d'exception.

Nous devons bâtir un État Kabyle car aucun peuple de part le monde, sauf s’il est colonisé, n’a donné en sous-traitance sa sécurité, son école, sa langue, sa liberté, son passé, le présent et l’avenir de ses propres enfants à une autre entité. Cet autre Etat qui se positionne implicitement dans le subconscient de celui-ci comme étant supérieur et qui active chaque jour tous les leviers (Justice,  Ecole, Loi, …) en sa possession pour l’effacer de la carte des peuples de ce monde.

Nous devons construire un État Kabyle laïque, humaniste, généreux et de progrès.

La Kabylie a perdu son indépendance après deux grandes batailles face à la France coloniale qui l’annexa alors à une nouvelle entité territoriale nommée "Algérie".

Et depuis, pour retrouver sa liberté, la Kabylie a cheminé sans compter en pertes humaines dans le mouvement national depuis 1926. 

La Kabylie a cheminé ensanglantée dans la révolution 54-62.

La Kabylie a cheminé avec la force du dernier effort dans le FFS de 1963 à 1965.

La Kabylie a cheminé en sueur dans l’édification de l’Algérie ‘’indépendante’’ que le peuple kabyle pensait rassembleuse, égalitaire et moderne … à son image quoi !

La Kabylie a cheminé avec ferveur dans le MCB.
La Kabylie a cheminé sincèrement dans le RCD.
La Kabylie a cheminé généreusement dans le FFS.
La Kabylie a cheminé généreusement dans LA3RAC…

Ce cheminement, aux efforts consentis et disproportionnés au regard des résultats insignifiants.

En face, l’État algérien s’est avéré être un Etat NÉO-COLONIAL !

Aujourd’hui, la Kabylie ne chemine plus.

La Kabylie et le Peuple Kabyle sont en marche.

Le Peuple Kabyle a retrouvé son … centre de gravité : LA KABYLIE.

Les Kabyles ne demandent rien, n’exigent rien et ne revendiquent plus.

La Kabylie et les Kabyles se servent, ils sont chez eux !

Désormais, ici c’est la Kabylie. Rien ne sera décidé ailleurs.

Nous devons construire un État Kabyle, car la Kabylie et son peuple se refusent à être broyés et à disparaître ‘’à terme’’ dans un Maghreb Arabe, une Terre arabe et uniquement musulmane !

Tilisa zwarent aghrum , disaient et disent encore nos sages en Kabylie. (Tilisa = Repères).


Rebâtir l’État Kabyle

Nous devons construire un État Kabyle car l'exercice des droits fondamentaux du peuple Kabyle ne doivent plus être négociés pièce par pièce et/ou porté individuellement. Nous faisons face à une entité hostile organisée depuis 1962 à démonter ce qui est ancré dans nos âmes et nos valeurs.

En face nous avons un État négateur, un État hostile, un État néocolonial : L’État algérien.

Continuer à lui faire face individuellement ou en groupe selon ses propres règles pseudo-démocratiques est une perte de temps et d’énergie.

Nous observons nos frères du RCD et du FFS, et on leur reconnait au moins le mérite de nous montré les voies sans issues, les portes qui donnent sur des … murs idéologiques et religieux infranchissables même ‘’à terme’’ !

Actuellement et au quotidien, citoyenne et citoyen Kabyle se retrouvent seul(e) face à un État néocolonial qui lui dicte ses volontés !

Désormais, le MAK et le GPK doivent mettre un terme à ce duel disproportionné, injuste et mortel ‘’à terme’’ selon la révision de la constitution algérienne votée cette année.

Désormais, le MAK et le GPK ont pour commune ambition de bâtir un État Kabyle qui dressera un bouclier pour protéger ses enfants, les femmes et hommes de Kabylie car seul un État Kabyle pourra stopper cette folie exterminatrice que l’État algérien déploie pour raser la Kabylie et son Peuple de la carte.

Vive la Kabylie libre et indépendante !
Vivent le MAK-GPK !

Y. A.

SIWEL 191004 MAI 19

Interview de Khodir Sekkouti, porte-parole du MAM : “Le régime algérien construit des colonies dans le Mzab”

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MAROC (SIWEL) — Dans une interview accordé à l'hebdomadaire marocain Maroc Hebdo, Khodir Sekkouti, porte-parole du Mouvement pour l'autonomie du Mzab (MAM), affirme que l'Etat algérien pratique une politique de repeuplement du Mzab en faisant venir des populations arabophones, pendant que parallèlement, il applique une politique de terreur vis à vis des mozabites ne leur laissant pas d'autre choix que de quitter leurs maison et leurs commerces, ces derniers étant régulièrement saccagés et incendiés par les miliciens châambas. Siwel publie ci-après l'Interview du porte-parole du Mouvement autonomiste Mozabite
Interview de Khodir Sekkouti, porte-parole du MAM : “Le régime algérien construit des colonies dans le Mzab”
- Maroc Hebdo: Comment se sont déroulées les manifestations commémoratives du Printemps amazigh?


- Khodir Sekkouti: La région de Mzab est sous la loi de l’état d’urgence et du couvre feu depuis le 9 juillet 2009. L’armée a les pleins pouvoirs. Les militaires interdisent les déplacements, les réunions et les manifestations. Leurs provocations des habitants de la région ont dépassé toutes les limites et les arrestations, notamment des jeunes, ont touché des dizaines de personnes. Les habitants ont fui leurs domiciles et leurs commerces brûlés ou saccagés. C’est vous dire que nous n’avons pas pu, au niveau de la région de Mzab, célébrer l’anniversaire du Printemps Amazigh de 1980, ni du “Printemps Noir” de 2001.

- Maroc Hebdo : L’amazigh est reconnue comme langue officielle. Que voulez- vous de plus ?

- Khodir Sekkouti : De quelle officialisation vous parlez ? Dans la préambule de la constitution, l’Algérie est définie comme une Terre arabe appartenant au monde arabe. Ce qui est une atteinte aux Amazighs, considérés comme des réfugiés dans leur propre pays. En tant que Mouvement pour l’autonomie du peuple du Mzab, nous avons dépassé le stade de la revendication culturelle. Notre plan d’action est d’ordre politique et économique. D’abord, la reconnaissance de notre identité dans le cadre d’une autonomie du Mzab, ensuite la récupération de nos terres spoliées par l’Etat algérien.

- Maroc Hebdo: Pensez-vous que le pouvoir algérien puisse répondre favorablement à vos revendications ?

- Khodir Sekkouti : Le régime algérien n’a eu de cesse de nous opprimer. Une répression féroce dont l’objectif est d’enterrer notre identité et notre culture amazighes. Il détruit notre mode de vie et de gouvernance traditionnelle. Pire, il construit des colonies pour y faire venir des populations des zones arabophones. Les Mozabites sont poussés à quitter leur villes et villages et la situation est devenue explosive. L’insécurité y règne. Des monuments historiques et des vestiges remontant à plusieurs siècles ont été détruits. Je peux vous donner un exemple des plus frappants : les commerçants et industriels mozabites paient plus d’impôt que les autres. C’est dire que le régime a érigé la ségrégation à l’encontre des mozabites comme mode de gouvernement.

- Maroc Hebdo: Ne craignez-vous pas d’être accusé de séparatisme ?

- Khodir Sekkouti : Nous demandons l’autonomie de la région, sans plus. Sauf si le régime refuse d’accéder à notre demande, alors là on passera à un stade supérieur, celui du référendum d’autodétermination tel que le garantissent les conventions internationales et la charte de l’ONU. Notre revendication est légitime puisque nous bénéficions de l'autonomie jusqu’en 1962 (année de l’indépendance de l’Algérie). Nous avions des conventions avec la France en 1853, tout comme avec l’Espagne et les Ottomans.

- Maroc Hebdo : Quelle stratégie allez vous adopter ?

- Khodir Sekkouti : Nous continuons notre lutte et notre mobilisation sans relâche. Nous cherchons des soutiens à l’Etranger qui peuvent nous aider à pousser le régime algérien à accepter nos revendications .

Source Maroc-Hebdo

SIWEL 191055 MAI 16

Ferhat Mehenni à Maroc Hebdo: " J’ai la certitude de voir la Kabylie indépendante de mon vivant”

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MAROC (SIWEL) — Le 20 avril 2016, des milliers de Kabyles sont descendus dans la rue pour réclamer l’indépendance de la Kabylie. Le président du Gouvernement Provisoire Kabyle, Ferhat MEHENNI, a donné une interview à l'hebdomadaire marocain Maroc Hebdo où il affirme, à l’âge de 65 ans, avoir la certitude de voir la Kabylie indépendante de son vivant. Siwel publie ci-après l’interview du Président de l’Anavad.
Ferhat Mehenni à Maroc Hebdo:
- Maroc Hebdo : partout en Algérie mais également à l’Etranger, notamment en France, le 20 avril 2016 a vu des dizaines de milliers de Kabyles descendre dans la rue pour réclamer le droit à l’autodétermination de la Kabylie. Estimez-vous que ce soit, dans l’ensemble, une réussite ?

- Ferhat Mehenni : En effet, ce sont des centaines de milliers de Kabyles qui sont descendus dans la rue, particulièrement des jeunes. En Kabylie, en France et à Montréal en particulier. Ils ont réclamé le droit de la Kabylie à son autodétermination. Nous sommes fiers de ce succès et nous n’en resterons pas là. Il doit trouver sa traduction et ses prolongements dans des actes diplomatiques en vue d’un soutien international dont nous avons déjà quelques signes encourageants. Mais je n’en dirais pas plus pour le moment.

- Maroc Hebdo : Que pensez-vous de la politique de l’Etat algérien vis-à- vis des Imazighen, c’est-à-dire des locuteurs des dialectes de la langue amazighe?

- Ferhat Mehenni : L’Etat algérien est l’enfant de la colonisation française. Il traite les Imazighen en colonisés et les considère comme un danger permanent pour sa survie. Il considère qu’il n’y a pas d’autre avenir pour les Berbères en dehors de leur arabisation. Il mène une politique culturelle génocidaire.
C’est, entre autres, la raison pour laquelle nous en sommes venus à proclamer l’Anavad et à réclamer notre droit à un Etat kabyle indépendant.
Toutefois, là où vous parlez de dialectes, nous parlons de langues. Il n’y a pas une langue amazighe mais des langues amazighes. Tamazight est une famille de langues sœurs, belles et majeures. Parler de dialectes revient à les rabaisser, à les dévaloriser et du même coup à porter atteinte aux peuples qui les parlent.

- Maroc Hebdo : Au départ, vous réclamiez seulement l’autonomie de la Kabylie. Pourquoi désormais l’indépendance?

- Ferhat Mehenni : La revendication d’une autonomie pour la Kabylie n’avait jamais été entendue par le pouvoir algérien même si elle était de nature à le consolider. En fait, il se complaisait dans le huis clos que cette option lui garantissait. Avec l’autodétermination, l’affaire devient internationale.
Nous avons besoin de témoins et de soutiens au sein de la communauté internationale pour faire aboutir un droit légitime, reconnu par tous les pactes entre Etats, le droit d’un peuple à disposer de lui-même. La Kabylie est ainsi passée d’une revendication d’un statut de large autonomie à celle de l’autodétermination, entérinée par le deuxième congrès du MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie) le 9 décembre 2011 et réaffirmé par le troisième congrès qui vient de se tenir le 26 février 2016.

- Maroc Hebdo : Ailleurs au Maghreb, plusieurs Imazighen mettent en cause vos velléités indépendantistes dans la mesure où vous auriez « trahi », pour reprendre certaines critiques, le combat millénaire des populations de la région en faveur d’une réunification sous une seule et même bannière, en l’occurrence celle de «Tamazgha». Ils vous accusent de vouloir faire ressortir un certain «spécifisme» kabyle, si j’ose dire, au lieu de mettre en lumière le socle d’appartenance commun. Qu’en dites-vous ?

Ferhat Mehenni: Nous respectons les opinions de nos frères imazighen et je crois qu’aujourd’hui, ils respectent les nôtres. Je rappelle que c’est dès 2001, après que nous ayons revendiqué une autonomie régionale suite à l’épisode sanglant du “Printemps Noir” durant lequel la Kabylie a perdu plus d’une centaine de ses enfants, abattus par le pouvoir algérien, que nous avons entendu certaines récriminations amazighes contre notre démarche, qualifiée alors de trahison. Visiblement, il y avait incompréhension. La Kabylie a vocation à défendre l’amazighité et non à s’y dissoudre. Elle a un devoir de solidarité morale à l’égard de tous les Imazighen mais elle devra se battre avant tout pour elle-même.

- Maroc Hebdo : Vous avez installé, dès 2010, un gouvernement provisoire, l’Anavad, sans pour autant être élu. Cela ne pose-t-il pas d’après vous un problème de légitimité ?

- Ferhat Mehenni: Il n’y a aucun gouvernement provisoire au monde qui ait été élu. On installe un gouvernement de cette nature lorsque les conditions politiques d’en élire un l’interdisent. C’est le cas actuellement de la Kabylie. Toutefois, l’élection du président de l’Anavad est une affaire interne aux militants du MAK dont il tire sa légitimité. Depuis 2010, j’ai été élu à deux reprises, en 2011 et en 2016, à l’unanimité de nos congressistes pour un mandat de 4 ans. Les marches populaires que nous organisons depuis 2010 et celles de ce 20 avril 2016 en Kabylie ont largement légitimé le MAK et l’Anavad, leurs présidents ainsi que leur demande d’un référendum d’autodétermination pour la Kabylie.

- Maroc Hebdo : L’Etat marocain est l’un des rares à soutenir officiellement votre cause. Qu’en pensez-vous ?

- Ferhat Mehenni : Le Maroc a ouvert la voie à la reconnaissance internationale du droit du peuple kabyle à disposer de lui-même. Nous l’en félicitons et lui exprimons la considération de la Kabylie qui souhaiterait renforcer ses relations fraternelles avec lui. L’avenir est à construire avec nos deux volontés.

- Maroc Hebdo : Pensez-vous que l’indépendance de la Kabylie soit réellement possible un jour ?

- Ferhat Mehenni : J’ai 65 ans mais j’ai la certitude de la voir de mon vivant.
 

Source Maroc Hebdo

SIWEL 191305 MAI 16


Ferhat Mehenni est l'invité de la chaîne panafricaine TéléSud ce soir à 19h15

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DIASPORA (SIWEL) — Le Président de l'Anavad sera ce soir l'invité de la chaîne de télévision panafricaine TéléSud à 19h 15 (heure de Paris). L'entretien d'environ 15 minutes sera rediffusé à 23h 45.
Ferhat Mehenni est l'invité de la chaîne panafricaine TéléSud ce soir à 19h15
La chaîne panafricaine TéléSud est hébérgée en France où elle est disponible sur les câbles free, sfr etc... En Kabylie et dans les autres pays elle est sur le bouquet canal satellite, satellite Astra.

La chaîne est disponible sur satellite et sur le net

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SIWEL 191804 MAI 16

Le site Tamurt-iw lance un sondage sur la qualité des soins en Kabylie

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(SIWEL) — Le site kabyle "Tamurt-iw" réalise une étude de satisfaction l’accès aux soins dans les hôpitaux publics en Kabylie. Les citoyennes et citoyens kabyles sont aimablement sollicités pour tenter d'évaluer la réalité de la situation des hôpitaux en Kabylie.
Le site Tamurt-iw lance un sondage sur la qualité des soins en Kabylie
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SIWEL 191835 MAI 16


Panama papers : comment la mafia algérienne se goinfre sur le dos de la Kabylie

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(SIWEL) — Grâce à la base de données des Panama Papers, Radio-Canada et le Toronto Star ont révélé hier que SNC avait versé près de 22 millions à Cadber Investments, une entité des îles Vierges britanniques, pour décrocher des contrats en Algérie, y compris 4 millions US pour celui de Taksebt. Les fonds ont transité par un compte de la succursale de la Banque Royale du Canada à Genève, en Suisse. Selon Radio-Canada, les paiements que SNC a versés à Cadber rappellent ceux faits à de mystérieux agents commerciaux, eux aussi établis aux îles Vierges britanniques, pour décrocher des contrats en Libye. Un jugement suisse a conclu que ces versements étaient en fait des pots-de-vin destinés à Saadi Khadafi, fils de l'ex-dictateur libyen... comme quoi !
Panama papers : comment la mafia algérienne se goinfre sur le dos de la Kabylie
Les Grands Prix du génie-conseil québécois ont honoré SNC-Lavalin pour un projet en Algérie (ndlr: en réalité en Kabylie) que la firme a vraisemblablement décroché avec le concours d'une société secrète établie aux îles Vierges britanniques dont le nom vient d'apparaître dans les Panama Papers. Le projet de 327,4 millions CAN, a été réalisé en 46 mois.

L'Association des firmes de génie-conseil (AFG), SNC-Lavalin a reçu le prix dans la catégorie « international » pour le complexe Koudiat Acerdoune ( ndlr: en Kabylie), , lequel complexe comprend notamment une usine de traitement de l'eau et un réseau de conduites de 75 kilomètres, alimentant aujourd'hui en eau potable quelque 880 000 personnes en vidant la Kabylie de la plus importante et la plus vitale des ressources terrestres : l'eau !

C'est l'Agence nationale des barrages et transferts d'Algérie qui avait attribué ce contrat à SNC-Lavalin en novembre 2006. En janvier 2005, le même organisme étatique avait donné à la multinationale québécoise un contrat semblable, mais d'une valeur de plus de 700 millions, pour le transfert d'eau du barrage de Taksebt ( encore en Kabylie). Ce projet a remporté l'un des Grands Prix du génie-conseil québécois en 2009.

Grâce à la base de données des Panama Papers, Radio-Canada et le Toronto Star ont révélé hier que SNC avait versé près de 22 millions à Cadber Investments, une entité des îles Vierges britanniques, pour décrocher des contrats en Algérie, y compris 4 millions US pour celui de Taksebt. Les fonds ont transité par un compte de la succursale de la Banque Royale du Canada à Genève, en Suisse.

UNE « POSSIBILITÉ »

Louis-Antoine Paquin, porte-parole de SNC-Lavalin, a reconnu hier que des discussions avec les autorités algériennes pour l'obtention du contrat du projet Koudiat Acerdoune avaient pu avoir lieu entre 2000 et 2004, période pendant laquelle l'entreprise montréalaise a fait des paiements à Cadber. SNC ne peut donc pas exclure d'avoir décroché le contrat Koudiat Acerdoune à la suite du « démarchage » effectué par Cadber Investments en Algérie. « C'est possible », a déclaré M. Paquin.

SNC-Lavalin, qui tente de se distancier des scandales de corruption et de fraude l'ayant ébranlée à partir de 2012, assure ne pas connaître le propriétaire de Cadber. « Les anciens cadres qui ont pu être liés au système auquel Radio-Canada et le Toronto Star font référence ne sont plus au service de SNC-Lavalin », a affirmé M. Paquin. Le journal électronique algérien Impact24 avance que Cadber appartient à Farid Bédjaoui, qui a longtemps vécu à Montréal et qui est recherché par Interpol pour « association de malfaiteurs finalisée à la corruption ».

Au cours d'un entretien téléphonique, le PDG du Conseil du patronat, Yves-Thomas Dorval, qui présidait le jury des Grands Prix du génie-conseil québécois cette année, a indiqué que les délibérations avaient porté principalement sur les mérites techniques des projets soumis. Il a été impossible de parler à André Rainville, PDG de l'AFG.

Selon Radio-Canada, les paiements que SNC a versés à Cadber rappellent ceux faits à de mystérieux agents commerciaux, eux aussi établis aux îles Vierges britanniques, pour décrocher des contrats en Libye. Un jugement suisse a conclu que ces versements étaient en fait des pots-de-vin destinés à Saadi Khadafi, fils de l'ex-dictateur libyen.

SNC-Lavalin ne recourt plus aux services d'agents commerciaux en Algérie depuis 2013. Même si l'entreprise emploie toujours 350 personnes dans le pays, elle soutient n'en tirer que des revenus « négligeables »...

Source La Presse.ca

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SIWEL 191909 MAI 16

Kabyles Dignes vs kabyles vils ! Contribution d’un "simple citoyen" Kabyle

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CONTRIBUTION (SIWEL) — " Il est beaucoup plus simple, en temps de guerre, de se ranger du côté de son persécuteur, de se soumettre et survivre en vilain le restant de ses jours. Il est beaucoup plus facile en effet, de salir son nom d’un seul coup, plutôt que de devoir l’entretenir tous les jours pour lui garder sa brillance et le respect des siens. Non, vous avez, de votre propre chef, décidé de rejoindre les rangs de l’Apartheid algérien, et ainsi servir d’arme contre vos propres frères et sœurs. Vous ne croyez pas au projet Kabyle au vu des armées positionnées en Kabylie ? Voyez donc où étaient les armées françaises, positionnées aussi en Kabylie ! Vous ne croyez pas au combat pacifique du MAK pour recouvrer la souveraineté Kabyle ? Voyez donc le combat de Feu Nelson MANDELA en Afrique du sud ! " Extrait de la contribution de Mazigh, "simple citoyen" kabyle
Kabyles Dignes vs kabyles vils !  Contribution d’un
Le racisme d’Etat est plus que jamais évident et l’Apartheid nord-africain mis à nu.
Les opportunistes et autre traitres, organisés ou non d’ailleurs en pseudo-partis ou associations de malheur, ont été débusqués bien malgré eux par la seule volonté populaire. Sinon comment expliquer cet affolement et toute l'agitation de ces misérables harkis du 21ème siècle ? Ils n’ont cessé de manger leurs propres selles (tetten di tvardyiwin nnsen), pour reprendre une expression Kabyle d’une sagesse qui trouve toujours parmi nous assez d’ighyal pour la vérifier.

Les ignares ne représentant qu’eux mêmes, veulent se faire passer pour ce qu’ils n’ont jamais été : des représentants d’un peuple qu’ils ignorent totalement, et bien souvent même, le combattent.

Si la trahison a existé depuis que la révolte a vu le jour, il faut dire que le courage n’est pas un dénominateur commun à tous les individus d’un même groupe. La lâcheté finit par avoir raison de certains éléments, et la magouille, la corruption et l’affairisme sont autant d’ingrédients que les ennemis de toute cause noble usent envers leurs « opprimés » leurs colonisés dans le cas Kabyle actuel.

Ces imbéciles que FERHAT avait déjà cité dans « Agerfiw » durant les années de fer, (pour rappel, ces innommables se faisaient torcher le postérieur par leur dignes mères Kabyles, croyant transmettre la dignité à ces petits mutants en devenir).

Voici une adaptation plus qu’actuelle de l’un des passages du visionnaire. :

« Mghin-awen-d wafriwen
Yiwen wass truhem tufgem
Teddam akk d igerfiwen
Tghilem kra ad t-id revhem
Teqqwlem tixemmasen nnsen
Qqaren-awen d ansa ara tekkem
Ur fhimegh tezzughrem-ten
Nagh zzughren-kwen tqevlem… »

Il est beaucoup plus simple, en temps de guerre, de se ranger du côté de son persécuteur et de se soumettre et survivre en vilain le restant de ses jours.

Il est beaucoup plus facile en effet, de salir son nom d’un seul coup, plutôt que de devoir l’entretenir tous les jours pour lui garder sa brillance et le respect des siens.

Non, vous avez, de votre propre chef, décidé de rejoindre les rangs de l’Apartheid algérien, et ainsi servir d’arme contre vos propres frères et sœurs.

Vous ne croyez pas au projet Kabyle au vu des armées positionnées en Kabylie ? Voyez donc où étaient les armées françaises, positionnées aussi en Kabylie !

Vous ne croyez pas au combat pacifique du MAK pour recouvrer la souveraineté Kabyle ? Voyez donc le combat de Feu Nelson MANDELA en Afrique du sud !

Il est vrai que l’Apartheid sud africain, aussi cruel fut-il, n’est pas comparable à celui qui a cours en Afrique du Nord (Les blancs sud-africains, aussi racistes fussent-ils, sont des enfants de chœurs, comparés aux sauvages issus du génocide arabo-musulman pratiqué sur les populations autochtones lors de leur invasion sous couvert de l’islam).

Mais vous avez tort de ne pas espérer, car notre chemin est tracé, et aucun peuple au monde ayant décidé de recouvrer sa liberté, n’a été empêché par ses oppresseurs et colonisateurs d'atteindre son but, « Win iteddun af tidett, issawadh ».

Si la tache semble difficile ou même impossible, c’est qu’il vous faut ôter la loupe imposée par des nains pour se faire géants à vos yeux.

Ces énergumènes au sommet de la junte ne sont que des mercenaires formés dans les écoles des services secrets étrangers. Sinon comment expliquez vous l’appauvrissement d’une contrée aussi riche que cette Tamazgha transformée bien malgré elle en « Maghrib arabi » ?

La volonté et les moyens colossaux mis en œuvre pour détruire les structures sociales, économiques et politiques de la Kabylie ne sont que des preuves d’une volonté d’anéantissement de notre âme. Ceux et celles qui nous chantent d’autres chants ne sont que des petits soldats à la solde de l’ennemi et rien d’autre.

Mes frères et sœurs, mes très chers compatriotes Kabyles, je vous exhorte à vous éloigner des sources polluées, je vous implore de redevenir ce que vous avez toujours été : des Hommes et des Femmes LIBRES.

Le temps de l’Union, y compris avec nos différences, est arrivé, il y va de notre survie. Il est temps pour le peuple que nous avons toujours été, d’établir les structures nécessaires à notre existence en tant que tels ! Il est temps de refonder notre Etat, seule issue pour garantir aux générations futures, une existence digne des sacrifices de Da Lmulud et Lwennas, des Ferhat et Masin Uharun, des Katia et tant d’autres, connus ou anonymes, vivants, décédés ou assassinés par le colonialisme arabo-musulman.

Soutenons le MAK, seule solution pour la Kabylie et son Peuple, et tournons le dos, méprisons tous les faux leaders, les faux intellectuels, les vendus au pouvoir colonial, et leurs structures corrompues !

A tous les imbéciles heureux qui veulent nous vendre à crédit leurs vessies en espérant les faire passer à nos yeux pour des lanternes, nous répondons que vos vessies sentent trop mauvais pour tromper notre flair…

Vive la Kabylie libre
Vive la MAK
Vive le GPK
Vive les Kabyles qui activent dans l’anonymat à l’avènement de notre État !

MAZIGH, simple citoyen kabyle

SIWEL 200959 MAI 16

Tragédie de Ghardaia : Le porte-parole du MAM interpelle Barak Obama

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EXIL (SIWEL) — Dans une lettre adressée à Barak Obama, le porte-parole du Mouvement pour l'Autonomie du Mzab (MAM) a interpellé le président des Etat Unis d'Amérique sur la tragique situation du peuple mozabite qui vit, sous occupation militaire, une insupportable ségrégation raciale. Siwel publie ci-après l'intégralité de la lettre adressée par Khodir Sekkouti, le porte-parole du MAM, à Barak Obama, président des USA.
Tragédie de Ghardaia : Le porte-parole du MAM interpelle Barak Obama
Khodir SEKKOUTI porte-parole
Mouvement pour l’Autonomie de M’zab
Khodir.sekkouti@gmail.com

Maroc, le 06 mai 2016

A Son Excellence,
Monsieur Barack Obama,
Président des Etats Unis d’Amérique.


Objet : demande de protection du peuple Mozabite et libération des prisonniers politiques

Excellence,

Permettez-nous de vous rappeler que notre mouvement (MAM) avait interpellé plusieurs fois l’Organisation des Nations Unies, et le parlement Européen, à travers plusieurs courriers de plusieurs ONG amazighs du Congrès Mondial Amazighs (CAM), du Comité de soutien au Dr. Fekhar et codétenus, installé en France, et l’Assemblée Mondiale Amazighs (AMA). Ce dernier a envoyé un rapport adressé directement à Mme. Navi Pillay, ancienne Haut-commissaire aux Droits Humains lors de sa visite au Maroc le 28 mai 2014, à propos de la question des flagrantes violations des droits humains dans la région du Mzab.

Excellence,
Les autorités algériennes, au lieu de respecter la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, violent délibérément les droits humains au Mzab où elles mènent une politique systématique génocidaire et ethnocidaire à l’encontre du peuple mozabite, en soutenant la communauté arabophone «Châambas » qui agresse continuellement la communauté autochtone amazighe. Ces derniers ont provoqué l’assassinat de plus d’une trentaine de mozabite, blessé et mutilé plus d'une centaine de personne et ce en l'espace de quelques mois d'agressions et avec la complicité et la participation de la police et de la gendarmerie algérienne, comme en témoignent les nombreuses photos et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux (voir notre rapport ci-joint).

Au lieu de déployer leurs efforts à protéger les personnes et leurs biens matériels, les agents des autorités algériennes (polices, gendarmes et agents de renseignements) violent tous les instruments internationaux des droits humains et piétinent toutes les lois nationales et conventions internationales, en se comportant comme une force coloniale d’occupation. Au lieu de traduire devant la justice les vrais criminels, ces agents détiennent arbitrairement des dizaines de militants des droits humains dont notre leader, le Dr. Kameleddine Fekhar. Ce dernier et ses compagnons sont victimes de dix-huit fausses accusations dont celles d’atteinte à l’intérêt national et outrage à corps constitué.

Excellence,
La parodie judiciaire fait que les jeunes Mozabites qui défendaient leurs quartiers sont présentés au procureur de la république, du tribunal de Ghardaïa, sous de graves accusations par les mêmes éléments des services sécuritaires. Ensuite, c’est le tour des juges algériens aux ordres du régime de prendre le relais dans cet apartheid contre les Mozabites condamnés à de lourdes peines de prison.
Malgré les grèves répétitives de la faim des détenues politiques, les appels des ONG internationales (Amnesty International, Human Rights Watch, FIDH…), et les interpellations des institutions diplomatiques (Union Européenne, Ambassade de Belgique…), le rapport du ministère des affaires extérieur de USA de l’année 2015 sur la situation des droits de l’homme en Algérie , les autorités algériennes s’obstinent à se comporter comme une armée d’occupation en piétinant les droits des populations civiles. En témoigne les intimidations et les poursuites judicaires contre les membres du collectif d’avocats des détenus politiques mozabites, l’arrestation injustifié de Maître Salah Dabouz, président de la Ligue Algérienne de la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) et Maître Ahmine Noureddine dans deux affaires judicaires de défenseur des prisonniers, l’incarcération de M. Smail Abbouna, le 1 décembre 2015, du fait que son frère, Mr Salah Abbouna, s’est exilé au Maroc avec Mr Khodir Sekkouti, le porte-parole du Mouvement pour l’autonomie du M’zab et délégué pour l’Algérie de l’ONG Assemblée Mondiale Amazighs et enfin la condamnation à 18 mois de prison contre 9 scouts mozabites…

Excellence,
Nous vous réitérons notre souhait pour intervenir en faveur de la libération immédiate des prisonniers politiques mozabites et pour rappeler aux autorités algériennes leur engagements internationaux dans le domaine des droits humains et les inciter à se conformer au droit international et d’arrêter sur le champ la politique d’agression à l’encontre du peuple mozabite.
Nous mettons tous nos espoirs dans votre intervention.
En vous remerciant de votre diligence, veuillez agréer, Excellence, l’assurance de notre considération fort distinguée.

Khodir SEKKOUTI,
Porte-parole du Mouvement pour l’autonomie du M’zab (MAM)


SIWEL 201206 MAI 16

Talakt – Laïcité: Un sceau historique de souveraineté kabyle

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(SIWEL) — " A cause de cette valeur culturelle, le pouvoir politique algérien s’applique sans fin à stigmatiser les Kabyles pour en faire des boucs émissaires de toutes ses turpitudes et de tous ses échecs. En plus des représentants officiels de l’Etat (police, gendarmerie, commis de l’administration...), il a aussi entraîné une frange d’intellectuels arabophones dans sa dérive raciste. L’Histoire tumultueuse de l’Afrique du Nord a été la cause de ce singulier paradigme qu’on ne retrouve nulle part ailleurs dans ce quasi continent d’Afrique septentrionale. Les envahisseurs successifs ont causé de nombreux ravages mais aucun n’a pu y enraciner sa culture ou sa croyance de façon pérenne." Extrait de la contribution d'Azru Lukad
Talakt – Laïcité: Un sceau historique de souveraineté kabyle
TALAKT – LAÏCITÉ
UN SCEAU HISTORIQUE DE SOUVERAINETÉ KABYLE


« Neffeγ i sunna, nuγal γer wayla »

« Trop de parâtres exclusifs ont écumé notre patrie, trop de prêtres, de toutes religions, trop d’envahisseurs de tout acabit, se sont donné pour mission de dénaturer notre peuple, en l’empoisonnant jusqu’au fond de l’âme, en trahissant ses plus belles sources, en proscrivant sa langue ou ses dialectes, et en lui arrachant jusqu’à ses orphelins ! Ils devraient désormais comprendre qu’on peut faire beaucoup de mal avec de bons sentiments ».

Préface de Kateb Yacine pour Histoire de ma vie de Faḍma At Mansuṛ Amruc.


« L’idéal d’un gouvernement libre et à bon marché, dont nos philosophes cherchent encore la formule à travers mille utopies, est une réalité depuis des siècles dans les montagnes kabyles ».

(A. Hanoteau et A. Letourneux, La Kabylie et les coutumes kabyles, éd. Augustin Chalamel, Paris, 1893, p. 1)

***

Il se confirme chaque jour que le peuple kabyle doit se résoudre par tous les moyens à restaurer tous ses attributs historiques en matière politique, économique, culturelle et sociale.

Il y a 268 ans, le 21 décembre 1748, la Nation kabyle, menacée par une expansion coloniale agressive de la Régence d’Alger a pris une résolution de sauvegarde de son intégrité territoriale en abolissant le droit de succession des femmes qui contractent mariage hors de la communauté.

L’enjeu était très important dans la mesure où c’était la survie même du peuple kabyle dans son territoire dont il était question.

Elle l’a fait lors d’un conclave de fédérations tenue à cette date et dont la résolution finale est résumée dans la célèbre formule : « Assa neffeγ si suna, nuγal ar lɛada ».

Il est inutile ici d’épiloguer sur une prétendue spoliation des droits de la femme. En son temps, Saïd Boulifa a largement expliqué les motivations de cette démarche dans son livre Le Djurdjura à travers l’histoire (depuis l’Antiquité jusqu’à 1830) - Organisation et indépendance des Zouaoua (Grande Kabylie), Alger, J. Bringau, 1925.

Notre but est de montrer qu’en ces temps pas si lointains, la Kabylie était bien indépendante et se donnait le droit d’État d’acter des décisions politiques qui s’appliquaient à plusieurs confédérations et qui les exécutaient. Et il est bien évident qu’en Kabylie pleinement souveraine, l’égalité des droits et devoirs entre la femme et l’homme sera totale et irrévocable.

La pratique de la laïcité en terre kabyle est une norme de vie hors temps et hors événements. C’est un art de vivre naturel qui a fondé une démocratie exemplaire ayant survécu à toutes les invasions.

« L’indépendance de la citoyenneté par rapport à la religion » – concept aujourd’hui largement dominant dans les états démocratiques – a toujours été un fait vivace en Kabylie.

Aujourd’hui, le peuple Kabyle est dans l’obligation absolue de formaliser un projet moderne et de lui atteler une autorité exécutive indiscutable capable de le mener au terme de son destin.

Le samedi 3 août 2013, soit plus d’un demi-siècle après l’indépendance de l’Algérie, au cours du mois de ramadan musulman, a eu lieu simultanément à Tizi Wezzu et Awqas un déjeuner républicain à 11 heures. L’appel du MAK à ce déjeuner public est une manière ouverte d'exercer la laïcité, un fondement majeur de l’histoire moderne de la Nation kabyle. C’est également une forme de résistance populaire à l’agression du pouvoir arabo-islamique raciste d’Algérie. Ce n’est pas l’histoire qui se répète ou qui bégaie. Cet acte politique de résistance à l’oppression est l’expression logique d’un entendement kabyle qui ne compte pas dans sa culture la résignation et l’abdication.

Le 3 Août 2013, cet acte de foi éminent en la Liberté est surtout une initiative de sursaut républicain à l’adresse de toutes les femmes et les hommes d’ici et d’ailleurs qui subissent la férule d’un système politique bâti sur la terreur des armes, l’abrutissement de l’Ecole et la subordination prônée par la mosquée.

Le 3 Août 2013 est la révolte spirituelle qui, en aucun cas, n’est une bravade envers des citoyens qui pratiquent de bonne foi leur religion, et dont au demeurant, la majorité – silencieuse pour le moment – approuve l’initiative.

La laïcité est un fondement de l’esprit kabyle depuis toujours. Et quand Charles-André Julien parle de la propension des Berbères à l’apostasie dans son ouvrage de référence « Histoire de l’Afrique du Nord », il ne fait que rappeler leur attachement à la liberté de conscience qu’ils ont érigée en constante de leur conscience. Il va de soi que pour un peuple pétri par cette philosophie acceptée et défendue par tous, il n’y a pas de place dans la vie de la cité pour la religion qui, partout, fonde sa suprématie sur un droit prétendument divin.

« Ddin d nniya, taddart d rray », tel a été l’enseignement constant du grand penseur kabyle Ccix Muḥend Ulḥusin.

Le sécularisme de la Kabylie n’est fondé par aucun mouvement politique déclaré dans l’Histoire. Il est consubstantiel à l’esprit kabyle dont la quête de construction d’un Etat national libre et souverain a toujours été contrariée par des invasions étrangères récurrentes et ininterrompues.

A cause de cette valeur culturelle, le pouvoir politique algérien s’applique sans fin à stigmatiser les Kabyles pour en faire des boucs émissaires de toutes ses turpitudes et de tous ses échecs. En plus des représentants officiels de l’état (police, gendarmerie, commis de l’administration), il a aussi entraîné une frange d’intellectuels arabophones dans sa dérive raciste.

L’Histoire tumultueuse de l’Afrique du Nord a été la cause de ce singulier paradigme qu’on ne retrouve nulle part ailleurs dans ce sous-continent d’Afrique septentrionale. Les envahisseurs successifs ont causé de nombreux ravages mais aucun n’a pu y enraciner sa culture ou sa croyance de façon pérenne.

Aujourd’hui encore, le régime algérien qui se perpétue depuis un demi-siècle en lignager tient résolument à l’islamisme en tant que fondement de sa matrice idéologique pour contrer les laïcs qui se trouvent être majoritairement des Kabyles. En effet et récemment encore, durant la guerre du Mali, l’Algérie a tout fait pour ignorer le MNLA qui se revendique publiquement de mouvement laïc et se met en quatre pour sauver Ansar Dine dont il a reçu à bras ouverts 4 de ses responsables acculés à la débandade, ceci en parfaite connaissance des exactions qu’ils ont commis sur des populations civiles dans les villes qu’ils avaient conquises.

Actuellement, dans la majorité des pays arabes, la religion musulmane est érigée comme fondement général de la vie sociale. Cette originalité a un corollaire linguistique du fait que la langue arabe y est non seulement officielle mais également unique. L’amalgame langue-religion ne pose aucun problème aux dirigeants de ces pays. Au contraire, il permet aux rois, aux princes et de plus en plus aux ̏présidents̋ de tenir un pouvoir dynastique transmissible à l’infini dans la famille.

Là où l’idéologie arabo-islamique s’implante, l’histoire et la civilisation en pâtissent. Les exemples de destruction effective et de tentatives de destruction des vestiges de civilisation perpétrées par les envahisseurs musulmans sont légion.

C’est ainsi qu’en Égypte, les premières hordes des envahisseurs arabes ont tout essayé pour détruire les pyramides et démontrer ainsi leur puissance. Cet atavisme destructeur plus puissant que jamais avec des moyens de tout raser est de retour. En Syrie, le monde est stupéfait des actes de destruction de Daesh.

Maintenant, en Algérie et dans toute l’Afrique du Nord, il s’agit de casser le monopole de l’arabo-islamisme par la réhabilitation de tamaziγt et l’instauration d’Etats laïcs comme les sociétés les ont vécus depuis la nuit des temps.

L’arabisme qui se fonde sur l’islamisme a ruiné les fondements des sociétés séculières amazighes sauf en Kabylie où le dogme islamique n’a jamais pu s’incruster. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le régime algérien considère cette région et son peuple comme son ennemi numéro un.

Aujourd’hui, cette vérité se trouve en Kabylie où l’exercice de la laïcité est un fondement historique que ni le temps et ni les aléas n’ont altéré. Bien au contraire, certaines situations vécues l’ont réaffirmé et notamment en 1748. Sans doute à cause des velléités turques de conquérir la Kabylie par l’entrisme consanguin, les rapts d’enfants et les viols, les confédérations kabyles ont organisé un conclave exceptionnel dédié à la question de la sauvegarde du territoire et des populations.

La résolution de Tahemmamt (près du village actuel) est sans doute la seule manifestation politique nationale kabyle qui nous est parvenue par écrit.

Ainsi, à la fin du 18è siècle, une réunion d’une majorité de Confédérations kabyles s’est tenue à Taḥemmamt - au village actuel d’At Vumehdi - au cours de laquelle une décision politique, sociale et économique de la plus haute importance a été prise.

Le contexte de l’époque se caractérisait par des tentatives incessantes d’incursion des Ottomans dans le bastion kabyle par l’entremise de têtes de ponts incarnées par quelques traîtres à leur solde. Tout le monde sait la cruauté de la soldatesque ottomane qui a inventé les pires abominations au cours de leurs conquêtes (génocide, massacres à grande échelle, rapts d’enfants, enlèvements de bébés, …).

« Neffeγ i suna, nuγal ar lâada : nous renonçons à la Suna et réintégrons la Tradition », telle est la décision politique prise lors de ce conclave. À vrai dire, il s’agit plus de la réaffirmation d’un usage canonique aussi vieux que la formation du peuple kabyle lui-même que d’un quelconque reniement ou retournement.

Les islamistes de tendance wahhabite d’aujourd’hui sont plus enclins à favoriser les faits et dires de Mahomet que le texte fondateur de l’islam lui-même, c’est-à-dire le Coran. Il est clair alors que les Kabyles, imbus de démocratie, ne peuvent accepter la prétention de thuriféraires religieux qui veulent imposer des usages datant du 6è siècle. Et parmi eux, il y a des exégètes réputés. En l’espèce, les paysans et les montagnards de la Kabylie du 17è siècle étaient plus lucides et plus déterminés que leurs contemporains du 20è siècle.

Ce concile des Assemblées a pris sa décision en pleine souveraineté et elle s’est appliquée sur l’ensemble du territoire kabyle “ si Vudwaw ar Vuεrarij ”.

On ne finit pas de nous amadouer par des phrases mielleuses du genre : « les Kabyles sont le cœur de l’Algérie », ou « il n’y a pas d’Algérie sans la Kabylie » et d’autres fadaises encore. Et pour enfoncer le clou, c’est un ministre Kabyle-de-service (KDS) qui a été chargé de supplier pathétiquement Bouteflika afin de rempiler pour un 4è mandat avant même que ce dernier n’en exprimât le désir.

La décadence générale s’affirme aussi en milieu intellectuel et scientifique où on observe des universitaires qui, après être passés par le marxisme-léninisme, le berbérisme, ne rechignent pas à se faire appeler « Si quelque chose ». C’est dire toute l’étendue du travail de sape menée par le mysticisme de Bouteflika et relayé par des KDS dans la société kabyle.

Et au lieu de renforcer une « cohésion nationale » par un discours apaisé et des actes concrets de réconciliation, le pouvoir fait l’exact contraire. Il impose aux policiers de s’abstenir de parler en kabyle aux Kabyles (pour la gendarmerie et les commis de l’Etat, cette disposition date depuis toujours) et le ministère de l’Education en est arrivé à falsifier le plus officiellement du monde l’Histoire du pays en proclamant que l’Algérie est « arabe et musulmane » dans un sujet d’épreuve du baccalauréat 2013. Un peu comme si nous étions, il y a juste un demi-siècle, des Gaulois. La proposition du ministère de l’Education est une stupidité de crasse haineuse qui ne peut même pas convaincre un arabe d’Arabie.

Il apparait clairement que plus le peuple kabyle s’affirme en tant que tel et revendique des droits nationaux, plus le pouvoir se radicalise dans le déni. Ceci est révélateur tout simplement d’une panique au sommet d’un pouvoir arrivé à un état de dégénérescence qui le rend incapable de la moindre projection.

̏ La fraternité arabe ̏ envers les Amazighs et les Kabyles s’est manifesté de façon claire par 2 fois au cours de ces dernières années :

La première a eu lieu en Kabylie, à Asqif (ex-Michelet), où le père d’une jeune palestinienne, qui maîtrise totalement le kabyle et qui évolue comme un poisson dans l’eau parmi ses camarades de classe et de loisirs, a demandé au chef d’établissement de faire dispenser sa fille des cours de Tamazight, sans autre raison. Naturellement, le chef de l’établissement a refusé cette demande incongrue et le père, plus déterminé que jamais à préserver sa fille de Tamazight a demandé l’intervention de l’ambassadeur de Palestine à Alger qui a intercédé sans se poser de questions auprès du Ministre de l’Education algérien, tout heureux de rendre service à un frère arabe au détriment de la souveraineté de son propre pays.

La deuxième est le fait d’un riche prince d’Arabie saoudite qui a proposé 500 millions de dollars à la firme Microsoft pour la faire renoncer à l’introduction de Tamazight dans ses logiciels de bureautique. Les responsables de Microsoft ont été sidérés par une telle demande qu’ils ont naturellement refusée tout en faisant comprendre à l’Emir bédouin que son puits de pétrole, s’il procure satisfaction jusqu’au rot à sa propre boulimie alimentaire, ne peut et ne doit servir à entraver le génie humain dans sa quête perpétuelle du progrès scientifique et technique au service du monde entier.

L’Algérie officielle d’aujourd’hui est arabe et musulmane et seulement ça. « L’Algérie une et indivisible » est basée sur cet humus où ne doit pousser rien d’autre. Dans l’esprit, cette doxa algérienne justifie les actes de Daesh (Etat islamique) qui détruit tous les vestiges de la civilisation. Et d’ailleurs, n’est-ce pas à coups de bulldozer que le ministère algérien de la Culture a voulu « restaurer » le mausolée de Massinissa érigé il y a 1 800 ans dans sa capitale Cirta ?

Dans de telles conditions, aucun Kabyle normalement constitué ne peut accepter de se fondre dans ce fatras arabo-islamique qui, dans l’incapacité à suivre la marche du monde, mobilise tous ses ressorts pour annihiler la civilisation.

Bien sûr, il y a encore des Kabyles qui s’acoquinent avec cette Algérie qui les nie. Ce sont des anciens et actuels agents qui ont occupé ou occupent encore des postes subalternes, jamais de commandement, dans les rouages de l’État algérien. En un mot wid iteţţen si lmedwed, espèce en voie d’extinction à cause de l’étiolement de la rente et la voracité insatiable de leurs maîtres.

Avril de cette année 2016 à vécu une célébration du Printemps berbère et du Printemps noir inédite. Malgré les menaces, les intimidations, les séquestrations arbitraires de militants de la part de la police et de la gendarmerie algériennes, malgré les tentatives de parasitage de certaines associations vendues, en dépit de la concurrence d’un parti politique kabyle qui se veut désespérément « national », le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie, le MAK, a réussi sous ses slogans habituels une formidable mobilisation citoyenne à travers Tuvireţ, Vgayet et Tizi Wezzu. Toute la Kabylie a vécu l’événement avec le recueillement de toujours en mémoire de ses martyrs mais surtout avec une détermination chevillée au corps que la résurrection de la Kabylie éternelle est proche.

En écho, notre diaspora a organisé pour la première fois, avec une remarquable réussite, d’importantes marches à Paris, Montréal et New York et des dizaines de conférences et autres manifestations à travers plusieurs capitales et villes occidentales.

Au fil des jours, le souverainisme kabyle s’amplifie. D’ importantes personnalités des sciences, de la culture et de la politique ont fini par admettre la justesse du combat pour l’autodétermination de la Kabylie.

Ass-a, il reste deux partis politiques nés sur son sol qu’un égotisme bravache empêche de se rallier à la majorité du peuple.

N’insultons pas l’histoire. Peut-être qu’un jour proche …

Azru Loukad

"L'entretien du jour" avec Ferhat Mehenni sur la chaîne panafricaine TéléSud

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EXIL (SIWEL) — Le Président de l'Anavad, Mas Ferhat Mehenni, était hier l'invité de l'émission " l'entretien du jour" de la chaîne de télévision panafricaine TéléSud. Siwel publie ci-après la vidéo de l'émission
SIWEL 201753 MAI 16

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