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Dans les Montagnes de Kabylie : sous les oliviers, les minarets et la chasse à l’homme…

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AT ΓUVRI (SIWEL) — Suite à la parution d’un billet dans Siwel, qui avait pour sujet la déliquescence des repères moraux, intellectuels et culturels, propre à notre patrimoine ou plus exactement leur remplacement et/ou le greffage de valeurs Bedoui-Slamistes, Uzul, citoyen du village d'At Isεad, répond, ci-dessous, à ceux qui ont organisé une chasse à l’homme orchestrée par quelques « vénérables représentants » de notre population.
Dans les Montagnes de Kabylie : sous les oliviers, les minarets et la chasse à l’homme…
Nous sommes nombreux à avoir compris, depuis fort longtemps, la mainmise par ces prêcheurs sur les institutions de la république, les médias et les consciences étriqués d’une population analphabète dans le meilleur des cas, mais majoritairement pervertie dans le cas présent. Nous avons cru longtemps que les bastions que représentaient nos villages de Kabylie seraient à l’abri de l’infamie, mais malheur à nous de constater que le germe insidieux de l'ignominie corruption a infiltré notre forteresse. Rampant et défaisant peu à peu le bon sens et la conscience de nos proches, de nos voisins et même aujourd’hui de nos chefs de villages, modifiant à tout jamais la valeur que nous pouvions accorder au bon sens de justice qui animait les actes de ces derniers.

Aujourd’hui, ces « honorables » citoyens se lancent dans les chasses à l’homme, pour un écrit et à défaut de combattre les idées étriquées de quelques « bons esprits » qui prônent l’édification d’un temple en l’honneur d’un Dieu qui, lui-même, dans sa bonté préconisait les soins que l’on apporte à sa communauté. De part leurs actes, ils sont à l’islam ce que le singe est à l’homme, une copie laide et vulgaire.

Si ce n'était l’ire des internautes sur la page Facebook de l’agence kabyle d’information ainsi que la chasse à l’homme orchestrée par quelques « vénérables représentants » de notre population, il est fort probable que mon précédent écrit serait resté sans suite. Mais voilà, il m’est insupportable que de ne pas apporter de réponse à ces biens pensants qui, comme le vers dans le fruit, pourrissent notre culture, nos traditions ainsi que notre grande et belle histoire pour des siècles et des siècles. Donc après réflexion, j’aurais bien quelques minutes à leur accorder, pour faire acte de charité et ainsi réussir peut-être à élever leur conscience d’être primitif à celle d’être humain développé, conscients de leur environnement et des besoins de leur communauté :

Oui, j’ai bel et bien employé des mots forts, allant jusqu'à les assimiler à de nouveaux harkis (des traites à la cause millénaire). Je ne présenterai aucune excuse sur la teneur de mes propos, je vais simplement m’évertuer ici et maintenant à en réexpliquer l’essence, avec l’espoir que parmi ces derniers figurerais un berbère amnésique, un chef de village presque sensé et qu’ils finissent par retrouver la voie de la compassion et de la raison dans l’espoir qu’a l’avenir ils s’évertueront à œuvrer pour le bien de la communauté et de ses enfants.

Mais en ce qui concerne la masse des égarés, de ces derniers qui ont comparé mon acte, ma diatribe à un acte de lâcheté. Je vous le dis, en vérité, ce sont bien les mêmes qui, du temps de Jugurtha à celui de Si Rabah, ont donné leurs frères, ce sont bien les mêmes qui ont donné du Fellaga à nos honorables guerriers. Mais qu’ils ne se trompent pas ,« le sang versé ne sèche jamais », car il est à croire que chaque génération apporte avec elle son lot de traîtres en tout genre. Mais aujourd’hui, comparativement à naguère, ils usent de bien plus de perfidies, puisque tel la cinquième colonne, sous couvert d’actes désintéressés, animés qu’ils disent « uniquement par leur foi en Dieu », ils s’évertuent à déstructurer notre société, à en affaiblir ses enfants, leur refusant l’investissement ou une contribution financière à la création d’une association d’aide et de soutien scolaire, leur préférant pour cela un paradis égoïste, dans lequel ils jouiraient seul…

Les aveugles aux conditions d’enseignement de nos enfants et les sourds aux plaintes de nos villageois ne sont pas et ne peuvent pas prétendre être des membres de notre communauté. Ils en usurpent le titre et nous mènent droit à un précipice que l’on appelle assimilation pure et simple de notre peuple. Ce sont les mêmes qui prétendent que les tenues de nos mères ne sont pas assez décentes et font porter à leurs sœurs ou à leurs femmes des pseudos voiles islamiques en remplacement du foulard coutumier de nos contrées. Et un seul mot, ils n’ont en partage aucune de nos valeurs. Aucun des regards de Dieu, quel qu’il soit, ne met en avant l’acte d’édification d’un temple plus que de générosité vers sa communauté.

Je clos ainsi cette parenthèse écrite sur les dérives et la perte du bon sens commun kabyle par une phrase simple :
Win imumi teεreq tikli n tsekkurt, ad yetbaε tin n tyaziṭ, ou bien Acu ik-ixusen a bu εeryan? d tixutam.

Uzul
SIWEL 072244 DEC 16


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