Le 3ème colloque international organisé, les 15 et 16 novembre 2015 par le département de la langue et de la culture amazighes (DLCA) et du laboratoire de l’enseignement des langues (LAELA) à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, avait pour thème central « Le nom propre : mémoire et identité ». Il est a noter que les universitaires ont très largement déploré la « déformation », la « débaptisation » et le « remplacement « des noms de lieux (amazighs) par des noms étrangers, (essentiellement arabes et/ou français)… ». Les objectifs de telles dépatisations et autre arabisation des noms amazighs ne reflètent qu'une infime partie du négationnisme et de la politique d'assimilation forcée à l'arabo-islamisme, idéologie prédatrice de l'Etat algérien
Intervenant à l’ouverture du colloque, le vice-recteur chargé de la pédagogie à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, M. Idir Ahmed Zaid, a souligné que le développement de tamazight ne peut se faire qu’à travers l’acceptation de la profondeur historique: «70% des noms des wilayas(ndlr : départements) du pays sont des noms amazighs. Il s’agit là d’une réaffirmation de notre identité».
De son côté, pour M. Mohand Akli Haddadou, Pr au DLCA et membre du LAELA, « le nom est l’objet de la représentation », il « évoque la mémoire collective d’un peuple, son histoire et sa civilisation ». Mais selon lui, cette mécanique « n’a pas fonctionné en Algérie » car « depuis 1962, il y a eu adoption des noms étrangers… » et ce dans l’optique de «stopper la vague des noms berbères», a-t-il souligné.
Mme Tigziri Nora, Pr au DLCA et membre du LAELA de l’université de Tizi-Ouzou, a quant à elle posé les problématiques liés à la géolocalisation des toponymes et l’élaboration des cartes linguistiques, ces derniers nécessitant la collecte très précise des noms propres de chaque localité de Kabylie. Une tâche qui est compliquée par une référence orthographique hétérogène : « On ne peut pas repérer une localité sur une carte sans une orthographe des toponymes exactes : At Yenni i ou Béni Yenni ?», dira Mme. Tigziri tout en ajoutant : «Cette situation nous pose des problèmes dans la conception des logiciels de cartographie numérique, d’où l’impérieuse nécessité d’une transcription normalisée, stable, pour qu’on puisse établir des cartographies précises»
ma,
SIWEL 171207 NOV 15
De son côté, pour M. Mohand Akli Haddadou, Pr au DLCA et membre du LAELA, « le nom est l’objet de la représentation », il « évoque la mémoire collective d’un peuple, son histoire et sa civilisation ». Mais selon lui, cette mécanique « n’a pas fonctionné en Algérie » car « depuis 1962, il y a eu adoption des noms étrangers… » et ce dans l’optique de «stopper la vague des noms berbères», a-t-il souligné.
Mme Tigziri Nora, Pr au DLCA et membre du LAELA de l’université de Tizi-Ouzou, a quant à elle posé les problématiques liés à la géolocalisation des toponymes et l’élaboration des cartes linguistiques, ces derniers nécessitant la collecte très précise des noms propres de chaque localité de Kabylie. Une tâche qui est compliquée par une référence orthographique hétérogène : « On ne peut pas repérer une localité sur une carte sans une orthographe des toponymes exactes : At Yenni i ou Béni Yenni ?», dira Mme. Tigziri tout en ajoutant : «Cette situation nous pose des problèmes dans la conception des logiciels de cartographie numérique, d’où l’impérieuse nécessité d’une transcription normalisée, stable, pour qu’on puisse établir des cartographies précises»
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SIWEL 171207 NOV 15