KABYLIE (SIWEL) — Amar At-Ali-Usliman réagit à l'interview accordée par le président du Mouvement pour l'autodétrmination de la Kabylie (MAK), Bouaziz Ait-Chebib, au site électronique de l'Organisation de défense des droits des Amazigh, Tamazgha : "À bien des égards, les questions de Masin Ferkal ressemblent fort bien à la réaction crédule et hautaine de la bourgeoise de la fontaine. Un lecteur non avisé serait facilement tenté de confondre la nature répressive et policière du régime d’Alger à la démocratie suédoise."
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’interview accordée par Mass Ait-Chebib, président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), au site internet de Tamazgha. Au fur et à mesure des questions, je ne pus m’empêcher de penser à une histoire narrée, il y a fort longtemps, par ma grand-mère.
Il s’agit de deux dames qui se sont croisées à la fontaine en une matinée très glaciale de janvier. La première était relativement aisée. Elle portait des habits chauds de la tête jusqu’aux pieds et venait juste de prendre un petit déjeuner très copieux. La seconde était d’origine plus modeste, portait des loques et avait le ventre vide. Après avoir rempli sa cruche d’eau et avant de retourner chez elle, la privilégiée de la fontaine lâche cette bourde : Ah, cette année l’hiver et tellement doux ! Ahurie par ce qu’elle vient d’entendre et sentant ses pieds « déchirés » par un froid polaire, la pauvre femme murmure : « win yeṭṣin di trakna, yeqara-s cetwa teḥma» ! (celui qui se couvre amplement dit naturellement que l’hiver est doux)
À bien des égards, les questions de Masin Ferkal ressemblent fort bien à la réaction crédule et hautaine de la bourgeoise de la fontaine. Un lecteur non avisé serait facilement tenté de confondre la nature répressive et policière du régime d’Alger à la démocratie suédoise. En voici quelques exemples :
Pourquoi le MAK n’avait-t-il pas tenu un Congrès de 3 jours dans un grand palace à Tizi-Wezzu ou Vgayet ?
Pourquoi le MAK a surmédiatisé les séjours Club Med, gracieusement offerts par les agences de voyage de Tartag à ses militants dans les commissariats, alors que nous à… Paris on attendait des annonces « concrètes » sortir de votre congrès ?
Pourquoi le MAK n’offre pas des villas sur les hauteurs d’Alger, des strapontins pour figurants aux assemblées algériennes et de la chair fraîche « de perdrix » au Club des pins pour attirer « l’élite gériatrique » Kabyle ?
Autant de questions insolites qui témoignent de « la bonne foi erronée » de l’intervieweur parisien et de sa méconnaissance des réalités politiques en Kabylie.
La régence d’Alger, comme Kadhafi et la famille Assad, est prête à sacrifier les 10 millions de Kabyles et d’en importer autant de Yéménites, pour garder les privilèges que lui offre le pouvoir. En « pan-amazigh » notre ami Ferkal, ne devrait pas ignorer le rôle infect que joue le DRS pour retarder l’avènement d’un État indépendant dans l’Azawad. Nos frères Mozabites, comme la Kabylie en 2001, continuent de payer chèrement leurs velléités autonomistes. De plus, en quoi la quasi indépendance des kurdes « irakiens » a nui à leurs frères en Syrie ? Au contraire c’est grâce aux Peshmergas que les Kurdes « syriens » ont gagné des batailles décisives contre les sauvages de l’EI et les janissaires du sultan Erdogan. Un État kabyle souverain doit être vu comme la pierre angulaire de la construction d’une future fédération des États d’Afrique du Nord.
Chapeau bas à Mass Ait-Chebib, le plus éloquent des hommes politiques Kabyles. Tout au long de ses réponses, le président du MAK est resté limpide, robuste, humble et noble.
L’Histoire retiendra que pendant que des falots tels Mohcine Medvedev et Boris Nebbou, tirent à boulets rouges sur leurs frères dans l’espoir de complaire à leurs maîtres et gagner l’électorat arabe, Mass Bouaziz Ait-Chebib s’est élevé au rang des plus grands hommes d’État. Il tend dignement la main à tous les Kabyles pour l’édification de leur propre État afin qu’ils soient maîtres chez eux. C’est le seul moyen qui les sortira de la servitude volontaire et du quémandage des walis et régents.
Amar At-Ali-Usliman
SIWEL 172351 MAR 16
Il s’agit de deux dames qui se sont croisées à la fontaine en une matinée très glaciale de janvier. La première était relativement aisée. Elle portait des habits chauds de la tête jusqu’aux pieds et venait juste de prendre un petit déjeuner très copieux. La seconde était d’origine plus modeste, portait des loques et avait le ventre vide. Après avoir rempli sa cruche d’eau et avant de retourner chez elle, la privilégiée de la fontaine lâche cette bourde : Ah, cette année l’hiver et tellement doux ! Ahurie par ce qu’elle vient d’entendre et sentant ses pieds « déchirés » par un froid polaire, la pauvre femme murmure : « win yeṭṣin di trakna, yeqara-s cetwa teḥma» ! (celui qui se couvre amplement dit naturellement que l’hiver est doux)
À bien des égards, les questions de Masin Ferkal ressemblent fort bien à la réaction crédule et hautaine de la bourgeoise de la fontaine. Un lecteur non avisé serait facilement tenté de confondre la nature répressive et policière du régime d’Alger à la démocratie suédoise. En voici quelques exemples :
Pourquoi le MAK n’avait-t-il pas tenu un Congrès de 3 jours dans un grand palace à Tizi-Wezzu ou Vgayet ?
Pourquoi le MAK a surmédiatisé les séjours Club Med, gracieusement offerts par les agences de voyage de Tartag à ses militants dans les commissariats, alors que nous à… Paris on attendait des annonces « concrètes » sortir de votre congrès ?
Pourquoi le MAK n’offre pas des villas sur les hauteurs d’Alger, des strapontins pour figurants aux assemblées algériennes et de la chair fraîche « de perdrix » au Club des pins pour attirer « l’élite gériatrique » Kabyle ?
Autant de questions insolites qui témoignent de « la bonne foi erronée » de l’intervieweur parisien et de sa méconnaissance des réalités politiques en Kabylie.
La régence d’Alger, comme Kadhafi et la famille Assad, est prête à sacrifier les 10 millions de Kabyles et d’en importer autant de Yéménites, pour garder les privilèges que lui offre le pouvoir. En « pan-amazigh » notre ami Ferkal, ne devrait pas ignorer le rôle infect que joue le DRS pour retarder l’avènement d’un État indépendant dans l’Azawad. Nos frères Mozabites, comme la Kabylie en 2001, continuent de payer chèrement leurs velléités autonomistes. De plus, en quoi la quasi indépendance des kurdes « irakiens » a nui à leurs frères en Syrie ? Au contraire c’est grâce aux Peshmergas que les Kurdes « syriens » ont gagné des batailles décisives contre les sauvages de l’EI et les janissaires du sultan Erdogan. Un État kabyle souverain doit être vu comme la pierre angulaire de la construction d’une future fédération des États d’Afrique du Nord.
Chapeau bas à Mass Ait-Chebib, le plus éloquent des hommes politiques Kabyles. Tout au long de ses réponses, le président du MAK est resté limpide, robuste, humble et noble.
L’Histoire retiendra que pendant que des falots tels Mohcine Medvedev et Boris Nebbou, tirent à boulets rouges sur leurs frères dans l’espoir de complaire à leurs maîtres et gagner l’électorat arabe, Mass Bouaziz Ait-Chebib s’est élevé au rang des plus grands hommes d’État. Il tend dignement la main à tous les Kabyles pour l’édification de leur propre État afin qu’ils soient maîtres chez eux. C’est le seul moyen qui les sortira de la servitude volontaire et du quémandage des walis et régents.
Amar At-Ali-Usliman
SIWEL 172351 MAR 16