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Affaire Fekhar et la répression algérienne : une délégation auprès d'un avocat et militant des droits de l'homme Belge

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Affaire Fekhar et la répression algérienne : une délégation auprès d'un avocat et militant des droits de l'homme Belge
COMMUNIQUE (SIWEL) — Un collectif constitué de M. Hamou Ait Ouali, M. Farid Ailane et Maître Samia Silhadi, membres du Comité Contre la Répression en Kabylie (CCRK), et de M. Mohammed Dabouz, président de l'association Izumlen et porte parole du CILFDM a sollicité un avocat et militant des droits de l'homme Belge sur le dossier de la Kabylie et du Mzab, le 16/02/2017, en insistants sur l'urgence du cas du Dr. Fekhar qui est au 45ème jour de sa cinquième grève de la faim depuis son arrestation arbitraire en juillet 2015 et qui a été transféré en urgence à l’hôpital. Son état de santé est très critique. Il est actuellement sous perfusion.

Les membres du collectif ont rappelé le cas du journaliste Mohammed Tamalt mort en prison le 11 décembre 2016 suite à sa grève de a faim dans une indifférence totale des responsables, en exprimant leurs craintes de voir le Dr. Fekhar subir le même sort, tout en rappelant qu’il y a déjà eu trois morts parmi les détenus Mzab entre 2013 et 2015. Deux d’entre eux sont morts suite à la torture et à la maltraitance subie et le troisième est mort dans des circonstances douteuses.

Le collectif a également exposé le cas de l’avocat de Fekhar, Maître Salah Dabouz, son harcèlement par le pouvoir algérien et l’instrumentalisation de la justice par les responsables politiques pour le punir en le mettant sous contrôle judiciaire, et en le menaçant même de l’envoyer en prison s’il continue ses critiques contre le pouvoir.

Ont été exposés, également, les cas de Slimane Bouhafs, des blogueurs Arezki Marwan, Merzoug Touati ainsi que les nombreux militants du MAK harcelés, quotidiennement, par le pourvoir algérien. Le seul crime qu’ils ont commis étant d’exprimer librement leurs opinions politiques dans le cadre d’une lutte pacifique pour les droits humains ou pour la croyance religieuse pourtant garanties par la constitution algérienne.

Très attentif à l’exposé du collectif, l’avocat et militant des droit de l’homme a exprimé son soutien et promit de transmettre les doléances du collectif à la Ligue Internationale des Droits de l’homme dont son organisation est membre. L’avocat et militant des droit de l’homme a assuré le collectif de tout le soin qu’il va donner à l’étude des deux dossiers pour envisager des actions à entreprendre.

Dans l’après midi le collectif des militants a été reçu par deux experts d’une ONG qui travaillent en collaboration avec les mécanismes de l’ONU sur les droits humains. Les échanges ont porté sur la situation des droits humains en Kabylie et dans le Mzabs et sur la rencontre avec le militant des droits humains et avocat Belge.

Gloire aux martyrs Mzabs et Kabyles et tous les martyres Amazighs,
Liberté pour tous les détenus Mzabs et Kabyles et Amazighs.

Paris le 17 février 2017
Président d’Izmulen
Mohammed Dabouz


Nabila Djahnine : l’amertume de l’oubli

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Nabila Djahnine : l’amertume de l’oubli
MÉMOIRE (SIWEL) — Le 15 février 1995. Une date. Un meurtre. Un souvenir oublié… 22 ans sont déjà passés depuis l’assassinat, à Tizi-Ouzou, à l’âge de 30 ans, de Nabila Djahnine, par les intégristes islamistes.

Nabila était présidente de l’association « Tiɣri n tmeṭṭut » et militante convaincue au sein du Mouvement Culturel Berbère. En plus de ses études supérieures en architecture, elle était membre du Comité des cités universitaires de Tizi-Ouzou.

Malgré toutes les formes d’oppression qui imposent le bâillon sur le destin de la femme, Nabila Djahnine n’avait pas peur d’afficher son opposition à toute forme de domination et d’intégrisme qu’elle a toujours dénoncées.

Refusant d’être une poupée dans les mains du destin, elle avait souhaité, avec un grand courage et détermination, être un exemple pour les femmes qui luttent et subissent le mépris du code de la famille dans un pays où « le sexe faible » est relégué au stade de second degré.

Son amour et attachement aux valeurs universelles, la démocratie et la liberté, l’a conduit à refuser et dénoncer toute forme de domination et de radicalisme. Cependant, elle a organisé, en juillet 1989, un rassemblement devant d’APN pour dénoncer la main mise sur le destin de la femme, l’agression dont la femme algérienne est victime et le silence des autorités et des démocrates.

Son cœur plein de chagrin et de tristesse et son refus de l’injustice l’ont poussés à dénoncer, à critiquer et à crier fort toute la violence. Elle avait tout devant elle si les mains sales qui fauchent les destins lumineux n’ont pas arraché son sourire pour l’enterrer six pieds sous terre, si l’obscurantisme n’a pas « éteint » le courage de ceux qui veulent un autre soleil pour le ciel de l’Algérie.

Quelques tristes années d’amertume, des milliers de vies sacrifiées et arrachées pour accoucher d’une bassesse. Triste page dans son histoire. Aujourd’hui, le banditisme et la corruption sonnent le clairon et font taire les larmes de ceux et celles qui cherchent la paix entre les murs d’une justice qui emmitoufle le crime dans les plis des lois, sous les jupons des juges soudoyés et l’argent sale de la République.

Zahir M.
SIWEL 172138 FEV 17


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